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Moutarde et Macaron
7 juillet 2012

Après la bistronomie, voici la bourgeoinomie !

La gastronomie ? Vaste sujet ma bonne dame ! Salé, sucré, influence japonisante (ou nordique maintenant !) cuisine moléculaire ou figure historique, le moins que l'on puisse dire c'est que la gastronomie est devenue un mot fourre-tout ...
La bistronomie ? So années 2000 ! Camdeborde, la Régalade ou le boudin noir continuent de nous régaler mais la tendance est désormais devenue une ligne de fond.
La bourgeoinomie ? Euh ... pourquoi pas ... c'est quoi ? C'est un mot que je viens d'inventer mes petits loulous ! Mais surtout c'est le sujet du jour ! (vous allez me dire, ça tombe plutôt bien ;-))

La bourgeoinomie, c'est quoi ?

DSCN1697Si je vous dis cuisine de grand-mère, plats traditionnels mijotés en cocotte, recettes des années 70, je ne suis pas vraiment sûre de vous faire rêver du premier coup. Et pourtant ! Le retour à cette cuisine traditionnelle, bourgeoise et généreuse, remporte un vif succès chez les jeunes générations. L'étude Alimados montre en effet que les jeunes, bien loin de ne manger que de la junk food ou de grignoter à longueur de journée au détriment des vrais repas, continuent de classer dans le hit-parade de leurs plats préférés la blanquette ou les tomates farcies de Mamie. Etonnant ? Pas tant que ça ... En effet, cette cuisine bourgeoise, en se rattachant à des souvenirs gustatifs et affectifs de l'enfance, a quelque chose de très rassurant et de convivial qui répond à un besoin de stabilité dans un contexte général assez morose (mais non je ne cherche pas à vous plomber le moral avant le départ en vacances !).

La bourgeoinomie, c'est où ?

Pour l'instant, comme toute nouvelle tendance (ah oui mes petits lecteurs, là on est dans du très pointu !), les établissements proposant cette cuisine bourgeoise parfaitement exécutée mais avec le petit twist qui nous rappelle quand même qu'on est en 2012 et pas en 1972 se comptent encore sur les doigts d'une main.
Néanmoins, il y a des signes qui ne trompent pas, et notamment, le succès fracassant d'un restaurant ouvert il y a un an à peine : l'Auberge du 15.
En cuisine ? Les deux frères Castelet (Nicolas et Florent), passés chez les plus grands avant d'ouvrir leur propre restaurant.
Leur propos ? Proposer une cuisine on ne peut plus traditionnelle (cf. celle des années 70) mais avec une technique allégée et simplifiée et la mise en valeur des produits et des saisons (cf. nos préoccupations actuelles).

La bourgeoinomie, c'est bon ?

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Honnêtement, c'est, si l'on peut dire, simplement bon (mais croyez-moi, il est beaucoup plus difficile de faire simplement bon que complexément bon !). On se sent bien dans ce restaurant au cadre et aux plats conviviaux et surtout on se régale !
En entrée, un velouté glacé de concombre, menthe fraiche, amandes torréfiées et réduction de vinaigre balsamique : très bel équilibre, entre la rondeur des amandes, la fraîcheur du concombre et de la menthe et la pointe d'acidité du vinaigre qui réveille le tout. Les légumes croquants et les amandes apportent en plus un amusement très agréable dans la bouche !
En poisson, une sole de petit bateau sur une poêlée de girolles. Le fumet qui se dégage du plat ferait même craquer les végétariens les plus durs ! La sole est parfaitement cuite, avec de la tenue et que dire de la poêlée de champignons avec une pointe d'échalotes ? On se régale tout simplement !
En viande, un carré d'agneau avec sa jardinière de saison (servi dans un grand plat collectif convivial). Là encore, c'est simplement impeccable : un carré parfaitement tendre (et croyez-moi, je n'aime pas trop l'agneau normalement !) et une jardinière comme on n'en fait plus (comme dirait ma mère, "ça me rappelle la jardinière petits-pois carottes de ma grand-mère qui cuisait toute la journée sur le coin de la cuisinière à feu tout doux avec le jarret de veau !"). Et c'est exactement ça : une jardinière en osmose avec la viande, imbibée du jus et des sucs de cuisson de celle-ci puis juste délicatement beurrée pour enrober le palais.
Et en dessert ? Le dessert résume à lui-seul cette cuisine bourgeoise classique, pas forcément tape-à-l'oeil mais incroyablement "confortable" et réconfortante : une superbe charlotte pêche/framboise avec son coulis de fruits rouges. Reconnaissez-le, vous en connaissez encore beaucoup des restaurants qui proposent une charlotte en dessert ? Celle-ci, coupée en quatre, n'a pas fait de vieux os : fraiche et moelleuse, délicatement parfumée par la pêche et réveillée par l'acidulée de la framboise : on n'en a pas laissé une miette !

Vous allez me dire qu'après un tel repas, la sieste postprandiale s'imposait... Eh bien pas du tout ! En effet, c'est ici que l'on se rend compte que cette cuisine classique a été revue et corrigée pour en garder la substantifique moelle tout en s'adaptant aux goûts d'aujourd'hui : plats moins lourds, dessert moins sucré et portions moins copieuses (mais qui restent quand même très généreuses !).

Le mot de la faim

Après un tel repas, on n'a quand même plus tellement faim je le concède ! :-) 
Tout simplement pour résumer ce mouvement naissant de "bourgeoinomie" on peut dire que c'est une cuisine confortable et conviviale, une cuisine qui nous remplit d'aise et nous laisse échapper un petit soupir de satisfaction à la fin du repas.
Alors tous ensemble mes petits lecteurs nous pouvons dire oui à la bour-joie-nomie !

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Commentaires
C
Merci Maman bricole de confirmer mes impressions !<br /> <br /> Effectivement, le soir est plus cher que le midi mais déjà le midi l'offre est parfaite !
M
Comme il vaut mieux ne parler que de ce qu'on connait... j'y suis allée! Donc j'en parle :) Tout d'abord, je dois dire que les produits choisis sont d'une qualité et d'une fraicheur exceptionnelle, le décor est chic et intime, le service est impeccable, la cuisine est d'un niveau frôlant la perfection... Un vrai restaurant qui n'a rien d'une cantoche à aller découvrir! (Le soir est + cher que le midi mais ce n'est pas les memes plats)
C
C'est très étonnant car j'avais à l'époque effectivement lu ton billet sur l'auberge du 15 mais je n'ai absolument pas fait le parallèle avec ce que j'ai mangé ! <br /> <br /> C'était vraiment parfaitement exécuté, goûteux et on n'en est pas sorti "lourd". Bon, par contre, je t'avouerai que j'étais invitée et que je n'ai donc pas eu le droit de voir l'addition ...
A
Je suis ouverte à tout alors, pourquoi pas, oui à la bourgeoinomie si c'est bon et pas poussiéreux mais, désolée, non à l'Auberge du 15 !!! http://ariane.blogspirit.com/archive/2012/01/28/l-auberge-du-15-je-cede-aux-avis-unanimes-et-ne-le-regrette.html
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