750 grammes
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Moutarde et Macaron
30 septembre 2013

Lazare : ceux qui l'aiment prendront le train

A quelques jours d'intervalle, la gare Saint Lazare a été deux fois au centre des attentions de tout foodisto qui se respecte (oui, je l'ai mis au masculin pour la parité !) mais pour deux raisons assez diamétralement opposées : le retour de Burger King à Paris en décembre dans la gare d'une part et l'ouverture début septembre de la brasserie d'Eric Frechon dans ce même centre névralgique d'autre part.
J'avoue ne porter aucun culte particulier au whooper (oui, je sais je mériterais d'être transformée en frite géante pour cette hérésie !) et je préfère donc me concentrer sur the place to eat du moment : Lazare. Alors en voiture tout le monde, c'est parti pour un voyage ferroviaire tout en saveurs !

L'ingénieur du train (l'As des As me suggère comme dénomination tchou-tchou man- l'humour c'est de famille!)

WP_20130928_017Eric Fréchon, déjà connu, pour être aux commandes de deux autres TGV : le Bristol et le Mini-Palais.
S'il propose un numéro de haute volée dans le premier et une cuisine à la hauteur du Grand Palais dans le second, il a voulu ici redonner ses lettres de noblesse à la vraie brasserie de gare et proposer une cuisine s'adaptant à tous les moments de la journée d'un voyageur : du départ matinal au souper tardif en passant par le thé partagé avec Mamie avant le départ ou l'apéro en attendant le train qui a du retard. Mais surtout, il a voulu faire de cet espace un véritable lieu de vie, chaleureux et convivial, prêt à accueillir tous les passagers de la gare. Pour cause de mise en route, le Chef passe visiblement régulièrement car il était là en début de service ce samedi.
(petite précision : ce n'est pas l'épaule de l'As des As au premier plan qu'il faut regarder mais bien le Chef au second !)

 L'aménagement intérieur des wagons

WP_20130928_024Ici, ni première ni seconde mais un lieu décomposé en différents espaces pour rencontrer les envies de chacun : comptoir pour le jambon beurre, petites tables pour l'entre-deux ou tables classiques avec banquettes tellement confortables que l'on pourrait se vautrer dedans (qui a dit que j'avais envisagé cette option l'espace d'un instant ?).
Le lieu réussit le délicat équilibre du moderne et du traditionnel pour proposer un cadre dès le départ évident. Et surtout, ce qui fait toute la différence, c'est une acoustique pensée d'une telle façon que même lorsque le train affiche complet, les bercements du voyage et les conversations des autres passagers n'obligent jamais à hausser le ton pour se faire entendre de ses commensaux. Un train donc dont on sort détendu !

 Les compagnons de voyage

L'As des As toujours prêt pour partir à l'aventure à partir du moment où il y a à manger ! Comme je vous l'ai déjà mentionné, le train affiche complet avec, à son bord, une joyeuse population mixant famille avec enfants, convives pressés et étrangers. Leur point commun ? Tous des gourmands bien décidés à ne pas laisser passer ce train !

Le personnel de bord

En nombre suffisant, aimable et souriant mais avec encore peu d'heures de circulation. En effet, la seule fausse note de ce repas serait à attribuer au service avec, manque de chance pour nous, un serveur complètement débordé et parfois plus à l'ouest qu'à l'est, ce qui a rendu le voyage étonnement long. Heureusement, la chef de bord est là pour rattraper les bourdes et faire avancer le service à bon train. Avec un temps de rodage un peu plus long, pas de doute que le service sera plus TGV que Micheline !

Le wagon restaurant (il faut être honnête, c'est surtout pour cette voiture 14 qu'on fait le voyage !)

WP_20130928_013     WP_20130928_005     WP_20130928_021     WP_20130928_023

Ici, pas besoin de temps de rodage, les plats ont déjà leur vitesse de croisière.
On ne peut qu'apprécier la largeur de l'offre pour le déjeuner, du jambon-beurre pressé au traditionnel steak à cheval en passant par le désuet semainier des plats du jour et la plus innovante "friture de gambas et son ketchup épicé". Je vous passerai le choix cruel pour l'As des As qui a eu envie de tout goûter (promis, on reviendra pour l'omelette aux chips et la poitrine de cochon !) pour vous révéler notre déjeuner : moules à la crème et frites, cabillaud rôti, sauce vierge et salade de tétragone mi-cuite puis tarte au chocolat et fruits rouges glace vanille (je pleure encore mon éclair au chocolat non disponible avant 15h !).
Des moules frites excellents, un cabillaud parfaitement cuit aux notes sautillantes, une tarte au chocolat classique mais bonne et des fruits savoureux avec une délicieuse glace à la vanille, c'est un sans faute.
Mention spéciale à la cave qui affiche un certain nombre de jolis Bourgogne, ce qui ne peut que réjouir Mlle Moutarde !

Le prix du billet

Ici, pas besoin de carte de réduction type carte jeune, sénior ou famille nombreuse, les prix restent dans l'ensemble tout à fait raisonnables et le rapport qualité/prix est excellent.
A la réflexion, on prendrait en fait volontiers une carte fréquence pour en faire notre cantine.

Le mot de la faim

Sortez de votre train-train et en route pour un voyage qui vous régalera !

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2 septembre 2013

Homard amor

S'il y a bien une chose que j'ai apprise en termes de communication, c'est que pour que le message passe et soit retenu, il faut qu'il soit :
1) court
2) simple
3) répété régulièrement
Vous apprécierez j'imagine au moment de la rentrée ce cours digne de Harvard ! ;-)

Je pourrais vous citer l'exemple de mon oncle qui répète depuis son plus jeune âge à tout le monde que son anniversaire est le 7 juin. Eh bien je peux vous dire que maintenant c'est limite devenu un réflexe pavlovien : 7 juin = anniversaire !

Comme on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même (et comme avec mon sens exceptionnel de l'amour d'autrui je suis toujours prête à expérimenter sur moi avant de vous en parler mes chers petits lecteurs !), j'ai donc appliqué ces principes à ma petite personne. Je crois donc désormais que tout le monde a bien compris que Mlle Moutarde = Dijon + homard + glace. (je vous en avais d'ailleurs déjà parlé à vous aussi dans ce billet)

Je ne vais pas vous parler du nombre de gens qui m'écrivent un message dès qu'ils passent par Dijon ou entendent parler de Dijon mais par contre je vais vous montrer comment le message est bien passé sur le homard !

Voici donc dans l'espace de ces 2 mois d'été, un petit florilège des moments où ma route a - malheureusement pour eux, délicieusement pour moi - croisé ces adorables petites bestioles. Et comme le homard et moi on est un peu unis comme les 5 doigts de la main, voici donc un petit défilé a la mano !

Le pouce : le croq'homard du Jeanne B

homard 3Le pouce car on ne peut que le lever pour ce plat ! Dégusté avec l'As des As (qui m'a dans sa grande bonté autorisée à prendre le supplément pour pouvoir le goûter !), un croque simple, généreux mais surtout très bon. Un délicieux pain de mie croustillant dehors grâce au fromage et moelleux dedans, des herbes fraîches qui parfument le tout et surtout un délicieux homard ferme et goûteux.

 

  

 

 L'index : le menu homard de la Vigne d'Adam (Metz)

homard 6    homard 4     homard 5

L'index car notre intention (et celle du restaurateur !) était clairement indiquée dès le départ : du homard, du homard et encore du homard ! En l'occurence, ici décliné en mille-feuille à l'entrée, avec mousseline de céleri et émulsion à l'orange ensuite et rôti avec des girolles et du jus de volaille pour finir. Le homard est ici utilisé de la pointe de ses antennes au bout de sa queue en différentes variations qui mettent bien en valeur le goût et la texture de sa chair fine. Avec Lady Baba et Mr Black Food on s'est régalé !

Le majeur : le homard bleu, bouillon au pollen et serpolet de Jean Sulpice (Val Thorens)

homard 9Majeur car il s'agit ici tout simplement d'un plat magistral. Un homard exceptionnel, un bouillon au pollen original et "slurpissime", un chef talentueux et un cadre magnifique, bref un homard dont on se souvient !

 

 

 L'annulaire : le homard du plateau de fruits de mer du Moulin Saint Georges (Pennedepie dans le Calvados)

homard 8Parce qu'il fallait bien que j'attribue un homard à ce doigt et que celui-ci je l'ai justement mangé avec les doigts ! Un homard qui ne paie pas de mine en apparence, couché sur son lit de glace. Mais détrompez-vous, sa cuisson fait toute la différence ! Déjà, il est servi tiède car cuit à la demande, excellent indice de fraîcheur. Ensuite il est cuit dans un délicieux court bouillon aux aromates et à la tomate ce qui en fait le meilleur "homard de plateau" que je n'ai jamais mangé. Brut et cuisiné à la fois !

 

L'auriculaire : le lobster roll du Lobster bar

homard 7L'auriculaire, car, il faut être honnête, des différents homards mangés, c'est le plus mineur. J'ai en effet testé par moi-même (encore avec l'As des As qui fait ici son grand retour !) la folie du lobster roll qui a envahi Paris depuis le printemps. Pour être très honnête, le pain au lait est bon, la sauce à l'estragon est bien relevée mais ... on ne sent pas vraiment le homard (ça pourrait être de la crevette que ça serait pareil !). Pour une puriste comme moi ce n'est donc pas le graal...

 

Et comme, comme beaucoup d'entre vous je pense, je n'ai pas qu'une main mais bien deux, vivement les prochains homards de rentrée que je puisse compter sur mes 10 doigts ! (à bon entendeur ... :-))

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