Les lutins et le Père Noël, à table !
Comme dirait Céline "Je ne vous oublie pas, non jamais" (ceux qui connaissent la chanson vont avoir l'air en tête jusqu'à la fin de la journée, non ne me remerciez pas, c'est cadeau ;-))
C'est juste que voyez-vous mes petits loulous, à la fin de l'année, je me tourne rarement les pouces (sauf pour faire sécher mon vernis plus viiite !). Néanmoins, toujours avec l'immense bonté qui me caractérise, et parce qu'à Noël il parait que c'est la tradition, je vous fais un petit cadeau : le récit d'un menu de fête dans un 3*, raccord avec la nuit étoilée de Noël bien sûr.
En effet, à l'occasion d'un nouveau diplôme de Lady Baba (vous ai-je déjà raconté que dans la famille on passait des diplômes uniquement pour pouvoir se faire de bons restos ensuite ?!), nous avons décidé d'aller fêter ça dans le seul restaurant 3 étoiles de Lorraine : l'Arnsbourg de Jean-Georges Klein à Baerenthal.
Si Jean-Georges Klein n'est pas le plus médiatique des étoilés français, sa cuisine est néanmoins extrêmement raffinée, étonnante et artistique (vous verrez au fil des photos, certains plats sont de véritables tableaux !).
Je ne vais pas (pour des raisons évidentes de longueur - à moins que vous ayez 15 jours devant vous!) vous raconter mes impressions pour chaque plat mais plutôt vous livrer, comme dans une jolie mélopée, les photos de tous les plats et leurs intitulés précis. Et comme, il faut bien reconnaitre que c'est quand même impossible que je ne donne pas mon avis, je vous soufflerai mon top 3 des plats à la fin.(suspense ...)
FAQ avant de commencer :
- Tu as tout mangé ? Bah oui et si vous voulez tout savoir, j'ai même mangé en plus le homard de ma grand-mère
- Tu n'as pas été malade ensuite ? Non pas du tout, je suis d'ailleurs allée courir un petit marathon juste après pour fêter ça !
- Tu as encore un peu faim ? Oui dès le lendemain ! Je suis d'ailleurs sur les starting blocks pour le Noël-mathon : foie gras - huitres - dinde - fromage - bûche (et escargots lanvin !)
- Tu arrives encore à manger "normal" après ? Oui bien sûr, je me nourris désormais uniquement de caviar et de homard pour ne pas perturber mon organisme ;-)
Bon trève de bavardage, on attaque !
Apéritifs "Autour du Monde" avec Chips soufflée de patate douce au goût du Maghreb (Casablanca), Crêpe farcie Madame Suzette (Paris), Bonbon de betterave (Amsterdam), Cocktail de Whisky "old fashioned" (New York)
Déclinaison autour du potimarron : cornet de potimarron, rubans crus de potimarron et coques, ravier de fromage blanc et glace de potimarron
Huitre perle blanche retour de Kyoto (ndla : avec 3 "pointes" japonisantes sur le dessus : yuzu, shizo et ? - même l'As des As ne se souvient plus !)
Caviar gold, découpe de Saint Jacques de la mer vers la terre, sorbet betterave/framboise
Solette croutée aux noisettes et aux croûtons, pomme purée à l'oursin et vinaigrette à la tanaisie
Souvenirs de Séoul en "up and down" : "Up" légumes asisatiques façon street food, "Down" bouillon thaï (ndla : on enlève l'assiette du "Up" pour découvrir le "Down")
Homard bleu, hollandaise à l'huile d'olive et gingembre, chou-fleur en texture
Dos de chevreuil : orange, saké, augustura, chou rouge, épices, coeur de palmier, salsifis, poire, bière brune, baies de genièvre - Tel un tableau de Juan Miro
Cappucino de pomme de terre et truffe
Et "un peu" de sucré pour finir :
Déclinaison autour de la pomme verte en différentes textures et températures
Variation autour de la figue
Et les mignardises accompagnant le café (mais oui on n'avait encore une petite place pour elles !)
Le mot de la faim
Faim/fin du suspense, voici mon tiercé gagnant :
1) Le capuccino de pomme de terre et truffe : un plat signature du Chef qui en apparence paraît simple mais dont l'équilibre en bouche est parfait
2) Les Saint Jacques et surtout le sorbet betterave/framboise où l'équilibre entre les deux saveurs était tellement harmonieux que cela semblait évident
3) La solette croûtée où là encore, l'équilibre entre la rondeur de la solette croûtée, le goût si particulier de la tanaisie et l'amertume de la pointe de café (sur la droite de l'assiette) était très réussi
En fait, si ce sont ces 3 plats que je retiens plus d'un mois après avoir mangé à l'Arnsbourg, c'est parce que chacun d'eux avait un équilibre de goût parfait qui en bouche, s'imposait comme une évidence.
Sur ces mots hautement philosophiques, je vous souhaite mes petits loulous de joyeuses fêtes, de merveilleuses ripailles et surtout ... une bonne digestion ! ;-)