Le macaron Hermé du mois : Jardin d'Antan
Même les meilleures choses ont une fin ! Ainsi, la collection des macarons "Jardins" de Pierre Hermé, après avoir commencé très fort en février avec un macaron associant framboise/citron vert/piment d'espelette tire ce mois-ci sa révérence avec un macaron au nom déjà presque nostalgique : "Jardin d'Antan".
Alors, pour finir en beauté (comme on avait commencé!), la dégustation ne pouvait se faire qu'avec l'As des As (qui signe aussi la photo de ce billet) pour savourer, une dernière fois, ce macaron du mois...
Le contexte
Un dimanche tout doux, tout gris, comme au ralenti, comme une journée chez Mamie, hors du temps et surtout loin du stress quotidien. Alors, à défaut des goûters de Mamie, on cherche des saveurs douces et enveloppantes qui ne viennent pas troubler ou réveiller la tranquillité de la journée.
La promesse
Pour ce macaron au nom et aux couleurs un rien rétros, voici ce que la maison Hermé nous promet : "En souvenir d’une odeur, peut-être celle d’une élégante ou d’une adorable grand-mère, ce macaron réunit les saveurs anciennes de l’anis et de la violette. Une seule crème enserrée dans une coque moelleuse qui, à la première morsure, vous emporte ailleurs. Une seule saveur qui laisse libre à chacun de puiser dans son imaginaire pour y trouver sa «madeleine». La violette est une image : associée à l’anis, elle évoque le souvenir."
Nos attentes
Pour être très honnête, des attentes, on n'en avait pas trop ... N'étant pas toulousaine (vous ai-je déjà dit que j'étais dijonnaise ? ;-)), je n'ai pas été élevée dans le culte de la violette. Ma seule expérience de dessert à la violette avait été un échec cuisant car j'avais eu l'impression de manger du savon (je me souviens encore très précisément de ce dessert fraises/violette et du restaurant où je l'avais mangé !).
Autant donc dire que je ne trépignais pas vraiment d'impatience devant ce macaron aux saveurs surannées. Mais bon, quand on connait le talent d'Hermé pour travailler les parfums floraux (ses macarons à la rose ou au jasmin sont exceptionnels !), notre curiosité ne pouvait être que titillée par ce bouquet. On espère donc des flaveurs douces et une dégustation "confortable" sans surprise ni à-coup.
La dégustation
Rendons à César ce qui lui appartient, ce macaron a fait carton plein !
La violette (justement dosée, c'est pour dire, j'ai aimé !) amène sa rondeur florale, très parfumée mais tout en douceur. Le mariage avec l'anis semble évident tant les deux s'accordent et se complètent. On n'a pas ici une succession de saveurs entre ganache et insert mais une seule saveur délicate et unique (dans tous les sens du terme !) oscillant entre la fleur et l'épice.
Comme à chaque fois, la question philosophique s'impose : "ce macaron porte-t-il bien son nom ?". Oui ! Ce macaron est d'une grande cohérence entre son nom, ses couleurs et ses saveurs. Tout nous évoque cette douce nostalgie et ce goût suranné que nous promettait la Maison Hermé. Le dernier macaron de la collection nous offre un joli regard vers le passé.
Le mot de la faim
Last but not least, le bouquet final est magistral !
Et puisque ce billet a le goût d'une douce nostalgie et des souvenirs d'enfance, je ne pouvais pas finir cette ronde de macarons sans vous parler des tous premiers qui m'ont marquée, ceux de Gillotte (pour ceux au fond de la classe qui ne suivent pas, j'en ai déjà parlé là !). Le macaron au chocolat est dans mon top 3 et celui à la fleur d'oranger que je viens de goûter était bien parfumé !