750 grammes
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Moutarde et Macaron

7 novembre 2012

Dans ma boule de crist'SIAL ...

Le SIAL, c'est un peu mon Disneyland à moi. Vous imaginez bien en effet que, quand on fait du "tourisme" dans les supermarchés, aller au Salon international de l'innovation agroalimentaire qui a lieu seulement tous les 2 ans, c'est un peu comme proposer un semi-remorque de carottes à Bugs Bunny  : le paradis tout simplement !

Le SIAL, salon réservé aux professionnels, propose sur pas moins de 8 gigantesques halls tout ce que nous trouverons dans nos rayons de supermarché très probablement dans les années à venir : produits laitiers, boissons, pain, biscuits et tutti quanti ! Tout bon "SiALeur" qui se respecte arpente donc normalement pendant au moins 3 jours les allées en long en large et en travers pour traquer la moindre nouveauté. Rose et Ariane vous ont notamment fait le résumé de "leur" SIAL ici et .

Cette année, pour des raisons professionnelles, je n'ai pu rester qu'une journée sur le salon avec un focus particulier sur les produits frais laitiers et la biscuiterie. Et le SIAL, le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est plus fort que le rhum : en moins d'une journée j'étais déjà ivre de nouveautés ! :-)

Alors plutôt que de m'amuser à vous montrer les produits les plus improbables, je vais vous présenter les extensions de gamme (pour faire simple, les nouvelles variétés de produits existants déjà) qui ont de très grandes chances d'arriver dans nos supermarchés non pas dans 2 ou 3 ans mais très prochainement !

Au rayon "les produits laitiers sont nos amis pour la vie" (et les desserts aussi !)

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- le Petit Billy en format "tranches" pour les sandwichs (bon, par contre, je crains que le produit ne soit très fade ...)
- le yaourt à la grecque "Michel et Augustin" (là, j'ai nettement plus envie de tester !)
- dans la gamme des Swiss délices (Truffalo pour les intimes), une nouvelle sorte "premium": truffe et banane
- des yaourts avec une caution "Meilleur ouvrier de France" (on voit ici clairement la tendance de recherche de "signes officiels de qualité" pour rassurer les consommateurs)
- le Milkshake Shakeria (les premiers avaient été présentés en avant-première au SIAL en 2010) à la ... banane (goût très chimique pour l'As des As)

Au rayon " Manger bien, manger sain"

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- les Croc'légumes, des gaufrettes de légumes parfaites et légères pour l'apéritif, pas moins de 3 nouvelles variétés : tomates/herbes de provence, oignon/thym et pommes/cranberries pour une version sucrée/salée. A chaque fois, un texture délicatement croquante puis fondante et surtout une belle longueur en bouche de goût ! (vous l'aurez compris, j'aime beaucoup !)
- des pâtes à tarte aux fruits (fraise, orange, banane, ...) ou aux légumes (betterave, céleri, carotte, ...) toujours dans une optique d'alléger des préparations souvent grasses (par contre, désolée de vous décevoir, mais je ne suis pas vraiment sûre qu'on puisse les compter comme une portion de fruits ou légumes !)
- Charles et Alice se lancent dans le salé et passent de la compote ... à la compotée ! Aubergines confites, courgettes au piment d'espelette ou meli-melo de légumes aux olives, là vous l'avez votre portion de légumes ! :-)

Au rayon "Pure gourmandise"

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Bon honnêtement, sur ce thème c'est un peu open-buffet au SIAL où l'on observe encore, malgré tous les discours ambiants, une multitude de produits estampillés "plaisir". Néanmoins, si je ne dois vous en montrer qu'un, c'est lui : Super cookie coeur fondant de Michel et Augustin qui me rappelle les biscuits Guet-apens que je dévorais chez ma Mamie quand j'étais enfant ! :-)

Au rayon "On n'arrête pas le progrès"

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J'ai beau avoir travaillé dans l'agroalimentaire et défendre une catégorie souvent injustement montrée du doigt (j'ai nommé mes confrères les marketeurs), il faut bien avouer que des fois les réunions de brainstorming doivent un peu leur monter à la tête pour accoucher de telles idées ! Voici donc ... le yaourt pour chat ! A teneur réduite en lactose s'il vous plait, au cas où nos petites bêtes auraient du mal à digérer le lait ...

Enfin, je ne pouvais finir ce billet sans saluer le MAGNIFIQUE stand de Dijon, ville candidate pour devenir la cité de la gastronomie, et qui, il faut le reconnaitre en toute impartialité, est la ville idéale pour ce genre de projets ! :-)

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2 novembre 2012

Ma Cocotte sifflote ...

Pour ceux qui suivent (et qui ont plus de deux minutes de mémoire vive !), je vous avais parlé dans ce billet des nouveautés de la rentrée à ne pas manquer. Si Atelier Vivanda, la Dame de Pic ou Guy Martin Italia avaient effectivement bien ouvert en septembre, Ma Cocotte, elle, avait légèrement trainé au démarrage. Ma Cocotte (visiblement pas vraiment minute!) a finalement ouvert début octobre de façon plutôt discrète.

DSCN2187Samedi dernier, me sentant l'âme d'une aventurière, je suis donc allée avec l'As des As (qui trouvait que ça faisait un petit moment qu'on n'avait pas parlé de lui sur ce blog !) m'encanailler aux puces de Saint Ouen et surtout chiner la nouveauté !

A 12h30 pétantes, la salle, plus starckienne que saint-ouenne et avec quand même une capacité de 250 couverts, affiche déjà complet.
3 petits tours et puis s'en vont ? Ah ça non mes loulous, c'est mal connaitre la détermination de Mlle Moutarde ! Après un peu/beaucoup/passionnément d'attente, nous voici donc installés et prêts à commander (l'avantage, c'est qu'on avait eu bien le temps d'étudier la carte en amont ! :-))

Si le service est visiblement un peu débordé, la cuisine, elle, est efficace et, moins de 10 minutes après notre arrivée, on peut se régaler !

Au menu ?
Une cocotte à bascule ! Cette oscillation entre bistrot franchouille et incontournables plats hypes du moment se retrouve aussi bien dans les entrées (oeufs mayo vs. lentilles de l'atlas) que dans les plats (hachis parmentier et poulet rôti vs. hamburger et fish and chips) ou les desserts (riz au lait et tarte tatin vs. frozen yogurt). On teste finalement, après de longues hésitations (cf. l'attente à l'arrivée !), le hachis et le croque en plats et la tatin et le frozen yogurt en desserts.

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Ce que Ma Cocotte a mijoté, ça nous plait ?
Oui et non (à cocotte à bascule, réponse à bascule !).
Globalement c'est bon. Le croque des puces, avec sa belle tranche de pain au levain, ses généreuses tranches de jambon et son fromage qui a vraiment du goût, satisfait la panse et la pensée. Le hachis est quant à lui ... gentil (goût de viande cuisinée mais ensemble pas vraiment typé). Les haricots verts en accompagnement sont bien croquants et beurrés mais il a quand même fallu pleurer pour avoir le droit non pas à une portion pour deux mais bien à deux portions.
Même avis emporté/mitigé pour les desserts. La tatin est vraiment bonne et comme à la maison mais par contre, grosse déception sur le frozen yoghurt qui n'en est pas un !! Il s'agit en fait banalement de deux boules de glace au yaourt et non d'un vrai frozen yoghurt.
Concernant les tailles de portion, si cela satisfait complètement mon estomac de puce, l'estomac de gros puceron de l'As des As reste lui un peu sur sa faim (il faut reconnaitre que le hachis n'était pas particulièrement copieux ...).

Alors tagada-saint-ouen ou ouen-ouen ?
Ma cocotte est l'archétype du resto bobo-branché à la Starck (d'ailleurs la faune qui y déjeune n'est à mon avis pas la population habituelle des puces !). La déco et la cuisine sont cliquantes mais assez lisses et sans réelle personnalité.
Il faut reconnaitre que cette cocotte est rutilante et bien carrossée ... Mais finalement n'est-ce pas dans les vieilles cocottes bien culottées que l'on prépare les meilleurs plats mijotés ?

29 octobre 2012

Le macaron Hermé du mois : Jardin oriental

Ouh la la ! Bientôt la fin du mois et je ne vous ai toujours pas parlé du macaron Hermé d'octobre ! Voici donc, in extremis dans les derniers jours, l'avant-dernier macaron de la collection "Jardins".

Le contexte
Frigorifique ! D'un coup d'un seul, on passe de l'été indien à l'hiver polaire. Du coup, il n'y a pas que les dépenses publiques qui sont gelées mais nos petits doigts aussi et on a envie que d'une chose : de chaleur et d'ailleurs !

WP_000201La promesse
Pour nous réchauffer, la Maison Pierre Hermé met le paquet : "Neuvième étape de cette promenade : rose, fleur d’oranger et gingembre. Des notes au goût d’Orient que Pierre Hermé vient réveiller avec délicatesse dans ce macaron à la robe rosie. Exubérante, la crème à la rose s’acoquine avec la fleur d’oranger et dissimule de-ci de-là quelques morceaux de gingembre confit malicieux, qui surviennent au hasard des bouchées pour mieux perdre les sens."

Nos attentes
Toute la chaleur et les parfums de la cuisine orientale ! La fleur d'oranger (que j'adore !) et la rose pour envelopper nos papilles de velours et de rondeur et le gingembre pour réveiller l'ensemble et apporter du piquant à un macaron aux notes de fond plutôt douces. Quand on connait les superbes variations de macarons Pierre Hermé autour de la rose : rose of course mais aussi Ispahan ou rose-jasmin, nos papilles frétillent de joie.

La dégustation
Cette fois-ci, ce n'est pas l'As des As qui m'a accompagné pour goûter ce macaron mais quelqu'un qui a néanmoins un palais plutôt - voire très - sûr. On attaque donc chacun notre précieux butin et après une, puis deux puis trois bouchées, le moins que l'on puisse dire c'est que l'on n'a pas compris ...
Ce macaron n'a le goût ni de la rose ni de la fleur d'oranger ni même du mariage des deux et les morceaux de gingembre confit étaient aux abonnés absents. La déception est d'autant plus grande que, quand on connait la maestria d'Hermé pour travailler les parfums floraux (je sais je me répète mais c'est vrai !), on était limite déjà conquis d'avance !
Mais là, la ganache n'a qu'un goût sucré uniforme sans puissance aromatique quelle qu'elle soit et le gingembre confit avait visiblement disparu. Et pour devancer les remarques, l'absence de parfum n'était pas liée à une dégustation "à froid" : les macarons (contrairement à nous !) avaient eu le temps de revenir en température.
Alors certes, le contraste des textures entre coques et ganache est toujours impeccable mais c'est bien la première fois qu'un macaron est à ce point éloigné de l'idée que l'on s'en faisait ...

Le mot de la faim
Ce macaron, au lieu de nous faire fondre, nous a malheureusement laissé de glace ...

22 octobre 2012

1 an et toutes mes dents !

Je sais que c'est pas vrai ... mais j'ai un an ! (ou plutôt mon blog a un an, moi j'ai quand même quelques printemps de plus !)

Alors forcément un blog, ça change certaines choses dans la vie.

Ainsi, depuis que j'ai lancé mon blog il y a un an jour pour jour, je mange désormais tous les jours dans des restaurants étoilés, je suis devenue richissime et je passe à  la télé. Non, ça c'est si j'avais gagné au loto mes petits loulous !
Bon, alors, plus sérieusement, un an de blog ça m'a apporté quoi exactement ? La réponse en 22 points (22, comme 22:22 ou 22 octobre !)

DSCN0751- une curiosité toujours éveillée pour tout ce qui touche de près ou de loin à l'alimentation (il faut être honnête, je ne fais que renforcer un penchant naturel !)
- un surnom qui me va très bien
- des heures passées à faire du tourisme dans les rayons des supermarchés (et je peux vous dire que certains me prennent pour un extraterrestre avec mon appareil photo devant les paquets de coquillettes !)
- une diversification alimentaire précoce (de 0 à 1 an, le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'ai pas pris que des biberons !)
- une improbable séance shooting de la banière à la Défense un dimanche après-midi
- une nouvelle raison d'avoir des cadeaux : maintenant j'ai mon anniversaire mais aussi celui de mon blog (avis aux entendeurs ... ;-))
- de super rencontres avec d'autres blogueurs comme RosePascale, Dorian, Mercotte, AnneAriane et beaucoup d'autres
- un certain nombre de commentaires hautement constructifs de l'As des As ("Et les saucisses ?" pour n'en citer qu'un !)
- des découvertes culinaires plaisantes ou étonnantes (certains macarons Hermé ou les chips à l'huitre)
- ... et d'autres beaucoup moins ! (le Mac Baguette pour ne citer que lui)
- une implication familiale : mon frère pour le contrôle blague et certains titres, ma mère pour la relecture attentive des fautes et mon père pour les plus belles photos
- un budget consacré à l'alimentation en très forte hausse (et on ne peut pas accuser l'inflation en ce moment !)
- la découverte de la partie "technique" d'un blog (le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne suis pas geek...)
- des entretiens avec des professionnels passionnés et passionnants
- des plats souvent mangés ... pas brûlants (bah oui, faire des photos prend du temps !)
- des heures tardives à rédiger des billets (le pourcentage de billets écrits en soirée/nuit est écrasant !)
- des Une de Libéfood (que celui qui n'a jamais fait une copie d'écran de sa première Une me jette la première pierre ;-))
- des lecteurs inattendus (la voisine de ma grand-mère qui se reconnaitra ici !)
- des propositions de partenariats plus ou moins loufoques (mais toujours refusées, Mlle Moutarde garde son indépendance na !)
- un peu plus de 20 000 visiteurs en un an (ce n'est peut-être qu'un détail pour vous mais pour moi ça voulait dire beaucoup)
- une pile de magazines culinaires en attente de tri plus haute que certains gratte-ciels
- et, aussi incroyable que cela puisse paraitre, un travail très prenant mais passionnant !

Alors merci, merci à Audrey qui m'a poussée à me lancer, merci à la team mermaids pour son soutien quotidien, merci à tous ceux, amis, famille ou blogueurs, que j'embarque dans mes tests et surtout, merci à vous qui me lisez si régulièrement !

Bon alors, on se dit rendez-vous dans 10 ans ? ;-)

9 octobre 2012

Restaurant Jean-François Piège : Sur-mieux !

A occasion exceptionnelle, dîner exceptionnel.

Ainsi, mardi dernier, avait lieu la remise de diplôme de l'As des As. Il fallait donc, pour couronner cet évènement et le lauréat, un repas hors-du-commun et notre choix s'est très vite porté, à l'unanimité, sur le restaurant Jean-François Piège, l'espace de libre expression du Chef situé juste au dessus de la Brasserie Thoumieux.

Je ne vais pas vous décrire et vous décortiquer chaque plat mais plutôt vous décrire l'impression globale, le ressenti de ce dîner.
Evidemment, je pourrais dire que c'était parfait et impeccable mais je trouve que ces mots sonnent "froids" et "désincarnés" alors que c'est tout le contraire que nous avons mangé et ressenti ! Je dirai donc plutôt que ce repas fut superbe, harmonieux et personnel. En effet, la cuisine de Jean-François Piège est "évidemment" une cuisine parfaitement maitrisée et assaisonnée mais c'est surtout une cuisine savoureuse et incarnée. On ne mange pas des plats superbes à la lecture et à l'oeil mais qui déçoivent ensuite en bouche. Chaque plat est un tryptique réussi entre curiosité éveillée à l'intitulé, émerveillement à la vue et explosion de saveurs au palais. L'équilibre, si rare et si difficile à trouver en cuisine, est ici présent à chaque fois (sauf, peut-être, s'il fallait vraiment pinailler, sur un des desserts "la pizza souflée" ...).
Et ce ravissement lié à cette cuisine si personnelle est ensuite prolongé par l'ambiance chaleureuse et décontractée de la salle (pas de petites chaises raides et étriquées mais de grands canapés pour se prélasser entre les plats) et du service, proche sans être familier, percutant sans être invasif et impeccablement professionnel.

Bon, vous l'aurez compris, j'ai encore des étoiles dans les yeux suite à ce dîner. Alors place aux photos (prises par Mr Black Food, moi je ne pouvais pas me régaler et photographier en même temps !) et aux intitulés pour garder une trace "physique" de ce repas qui, de toute façon restera gravé dans nos mémoires ...

Pour commencer, une ronde de neuf hors-d'oeuvres froids et chauds.

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De gauche à droite :
Cromesqui de brandade de morue
Anchois pilé, citron confit, légumes de chez Joël
Mon jambon beurre cornichon
Feuille de cacahuète et condiment anisé

Arrivent ensuite les hors d'oeuvres chauds

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Coques, émulsion de ciboulail (en haut à gauche)
Chips croustillantes-moelleuses, lait caillé, maquereau mi-fumé, herbes sauvages

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Trompe l'oeil d'un carpaccio, coeur de boeuf, câpres, neige de parmesan
Bouillon de coco, crème mousseuse au goût fumé, miettes de brioche
Royale de foie blond selon Lucien Tendret 1982, écrevisses (vidé avant même d'avoir été photographié !)

Suivent ensuite les plats. A nous quatre, nous avons pu avoir un aperçu complet des propositions et, là encore, c'est bête mais tout est fabuleusement raffiné, équilibré et savoureux ...

 

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Homard bleu, condiment de piment doux, foie gras, eau de coco
Turbot sauvage, cèpes d'Auvergne, condiment de ciboulail, noisettes, croustilles

 

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Spaghetti carbonara, vieux parmesan, truffe, poitrine de cochon au four, sucs de cuisson au vieux Barolo
Poularde de la cour d'Armoise, le suprême brioché cuit au four en feuilles de figuier, navets fondants, condiment de foie au vieux vinaigre, figues, noisettes

Les fromages de Xavier (servis avec pain d'épeautre, baguette croustillante et pâte de coing)

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Et enfin un final à la hauteur du repas avec pas moins que quatre desserts servis à chacun !

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De gauche à droite :
Blanc à manger d'oeuf (dessert-signature de Jean-François Piège)
Crème aux oeufs à la bergamote
Pizza soufflée, émulsion vanille, mara des bois
Fine tarte choco-mûres sauvages.

Le mot de la faim

Alors certes, c'est le genre de grande table que l'on ne fait que quelques fois ... Mais quel plaisir et quelle réjouissance ! Les attentes et espoirs ont été largement exaucés et, même si la simple mention des intitulés ne le reflète pas, ce qu'il faut retenir du Restaurant Jean-François Piège, c'est le caractère fondamentalement incarné et chaleureux, non seulement de la cuisine mais aussi du service et du personnel !

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2 octobre 2012

Le B-A-BA du baba

Aujourd'hui, comprenne qui voudra/pourra, on va parler du baba, le seul, le vrai, imbibé comme il faut. Pour ne pas vous infliger de multiples jeux de mots plus ou moins drôles sur le baba ou le rhum, on attaque direct ce pas-à-pas du baba !

CIMG5727     baba 2     baba 3

B comme ... base

Un baba au départ, c'est quoi ? Il y a la version originelle, celle de Nicolas Stohrer, qui imbiba une brioche russe un peu sèche de vin de malaga parfumé au safran puis la servit avec une crème pâtissière et des raisins frais et secs et il y a la version que l'on connait tous actuellement : une pâte à brioche suffisamment sèche pour pouvoir s'imbiber du rhum dont on l'arrose et de la crème soit pâtissière soit chantilly. La pâtisserie Stohrer, rue Montorgueil, propose toujours le baba dans ces deux versions pour ceux qui aimeraient comparer.
Le résultat en bouche ? Du fondant dense et du moelleux (la brioche imbibée), de l'onctueux (la crème) mais quand même du caractère (le rhum) bref, ça passe tout seul ! (certains vont même jusqu'à dire que c'est un dessert "léger" - sur ce point, je suis plus réservée !).
Alors à quoi reconnait-on un bon baba ? Le bon baba est un dessert d'équilibriste. Une bonne brioche qui apportera tout son moelleux et son "spongieux" (sans pour autant coller au palais ni se déliter); un sirop bien dosé entre rhum (un bon rhum, très parfumé mais qui "n'arrache pas forcément la gueule" !), sucre (ni trop, ni trop peu pour avoir le juste aspect sirupeux) et épices (vanille, anis étoilé, ...); une bonne crème qui apporte son côté soyeux et lacté et surtout de la générosité ! Car le baba doit être un dessert de mama et pas un truc de mannequin : ça déborde de rhum, de crème et surtout d'amour !

A comme ... actualités

Même si le baba n'a jamais complètement disparu, on peut dire qu'il était quand même légèrement tombé en désuétude, son aspect "bonhomme" dodu et jouflu relégué par d'autres pâtisseries beaucoup mieux carossées !
Mais voilà ... Toujours dans la tendance du rétro-bobo et de la bistronomie (et aussi peut-être parce qu'on a besoin d'alcool fort par les temps qui courent !), le baba fait son retour par la grande porte et on peut dire que cette fin d'année marque son apogée !
En mars dernier, Pierre Hermé cassait déjà son esprit plutôt "avant-gardiste" en proposant un "Fetish Baba" décliné autour des saveurs phares de la Maison et mis en scène de manière très baba-roque par Bernhard Winckelmann. Et les présentations de Noël ont confirmé cette lancée avec pas moins de deux bûches construites autour du baba et non des moindres s'il vous plait ! Pierre Hermé persiste et signe en présentant une bûche "Baba Noël" au coeur de baba et praliné crémeux. Lenôtre (dont la bûche a été designée par Wilmotte cette année) architecture aussi cette bûche fruits rouges-chocolat sur une base de biscuit ... baba ! Il est donc clair que le baba devient vraiment foodista ...

BA comme ...bah y'a plus qu'a !

Si, à la  lecture de ce billet, vous avez une furieuse envie de vous imbiber vous aussi, voici quelques idées pour être de la fête sans être pompette !
1) le baba-du roi : chez Stohrer, qui continue à proposer la recette originelle créée pour le Roi Stanislas.
2) le baba-méga : le baba au rhum géant proposé pour deux personnes au Mini-Palais (le restaurant attenant au Grand Palais dont la carte a été pensée par Eric Fréchon).
3) le baba-nikka : le pâtissier Jacques Genin a retravaillé le baba en l'imbibant, non seulement de rhum, mais aussi de whisky Nikka Taketsuru (pas moins que 21 ans d'âge et un des tous meilleurs whisky !). Alors non, ce n'est pas un baba pour les AA mais bien pour les AAmateurs qui pourront apprécier ici la complémentarité des notes des deux alcools.
4) le baba-là-bas : pour ceux qui ont l'humeur voyageuse, un petit détour par Nancy et la Meurthe-et-Moselle s'impose pour aller déguster le baba là où il a été inventé.
5) le baba-chez soi : grâce au très complet livre d'Estérelle Payany, vous pourrez faire vos babas home-made, sucrés ou salés, alcoolisés ou non (bon, ok pour certains, avec un baba sans alcool, la fête n'est pas vraiment folle ...).

Au rhum ou au whisky, géant ou mini, acheté ou fait, vous l'aurez compris, le baba se décline désormais à toutes les sauces. C'est plus que jamais (Ali) Baba et les 40 saveurs !

28 septembre 2012

Kid en veut ?

Avant un billet plutôt alcoolisé (teasing ...teasing ...), on retourne dans les cours de récré !

Bon, rassurez-vous, je ne vais pas me muter en Dolto ou en Rufo (j'ai pas le niveau pour rester dans la rime ! ;-)) mais différents éléments récents conduisent à se poser la question-qui-tue-et-à-laquelle-personne-n'a-jamais-réussi-à-répondre-de-manière-exhaustive : à 7 ans, un enfant, à part des pâtes, du riz, des patates et du jambon, ça mange quoi ? Même si une étude au microscope de ces petits galopins s'imposerait pour de plus amples détails, je peux déjà vous affirmer une chose (à la limite du révolutionnaire !): oui, mesdames, messieurs, il est tout à fait possible d'être un gastronome en culotte courte (non, je ne fais référence à aucune publicité ...) !
Entre injonction gouvernementale au bien-manger et potentiel du marché (est-il nécessaire de rappeler que les enfants, à défaut d'être de gros mangeurs, sont de gros prescripteurs?), toute une offre pour enfants se développe. Qui ? quoi ? comment ? La réponse en 2 temps 3 mouvements !

Version quick

marie enfantsRentrée = parents pressés, l'équation est mathématiquement vérifiée par les plus grands chercheurs de Yale, Harvard et Dijon réunis !
Marie, profite donc de cette période chargée pour lancer une toute nouvelle gamme : les plats cuisinés pour enfants. A l'image des adultes, qui ont "l'immense joie" de pouvoir réchauffer en 3 minutes au micro-ondes une barquette-repas, les enfants pourront eux aussi avoir un repas rapido, a priori adapté à leurs besoins nutritionnels, c'est à dire complet (protéines + féculents + légumes) et équilibré (bonne quantité, teneur modérée en sel et en matières grasses).
Quatre recettes sont prévues pour le lancement : entre parmentier de poulet ou de poisson, boulettes de viande et jambon-purée, on nous promet que les légumes sont "masqués" pour plaire au goût des enfants tout en rencontrant les exigences des parents...
C'est vraiment nouveau ? Oui et non ...(je sais, ne me remerciez pas pour la clarté de ma réponse !). Non car le principe d'une gamme avec portion, équilibre, saveurs et présentation adaptés aux enfants existe déjà (cf. Charal Kids). Oui, car c'est effectivement la première fois que des plats préparés prêts à réchauffer sont proposés à cette tranche d'âge. En gros, ces plats se positionnent comme le trait d'union entre les petits pots et les box Sodebo ! Dans mon immense dévouement (et parce que je suis restée très jeune dans ma tête !), je suis prête à sacrifier mes papilles à la science et aller déguster ces nouveautés dès leur sortie pour voir si ça fait envie !

Version gastronomique

Bon là, le risque, c'est que les parents piquent l'offre réservée aux enfants ! ;-)
La Pâtisserie des Rêves par Philippe Conticini propose ainsi, à partir d'octobre, toute une gamme élaborée pour les enfants et intitulée "La pâtisserie des rêves ... d'enfants !". Au menu ? Que du bon voire du très bon ! Les best-sellers de la maison mais retravaillés dans des proportions plus petites pour convenir aux petites mains et aux petits appétits des gourmets de demain !

Version domestique

p-tits-aperoLes livres de cuisine pour enfants, ça existe depuis longtemps. Par contre, les livres de cuisine pour des enfants et par des enfants, là c'est plus innovant. Dalva et Enora, qui s'étaient distinguées dans Masterchef Junior (et qui ont été éduquées à bonne école avec leur mère !) ont sorti récemment une toute nouvelle collection de livres appelée "L'école des p'tits chefs". L'avantage ? Entre enfants, on se comprend ! Les livres parlent donc directement aux enfants, tant par le style rédactionnel que par les recettes proposées ou les étapes détaillées.
Pour l'instant, 3 tomes sont déjà parus (apéros, gâteaux gourmands et cuisine des bonbons) mais nul doute que le collection aura au moins autant de volumes que celle d'un autre héros des bouillons et du chaudron (Harry Potter pour ceux qui auraient déjà mis leur cervau en week-end !). 

 

Et pour finir en restant chez les enfants, une petite comptine (culte pour moi !) que j'ai chantée à toutes les sauces durant les trajets en voiture :

Bonjour Guillaume as-tu bien mangé ?
Mais oui madame, j'ai mangé du pâté,
Du pâté d'alouette
Guillaume, Guillaumette
Chacun s'embrassera, 
Guillaume restera

Alors, à quand le pâté d'alouette dans nos supérettes ?

21 septembre 2012

Le macaron Hermé du mois : Jardin sauvage

Aujourd'hui, on attaque la dernière ligne droite de la collection des Jardins de Pierre Hermé avec l'antépénultième (eh oui, les vacances sont finies, on reprend un ton sérieux !) de la série : le macaron "Jardin Sauvage".

Le contexte
Début septembre, besoin d'un petit remonte-moral et d'évasion pour contrer les joyeuses nouvelles de la rentrée et la fin du vernis folklo sur les pieds ! Et quoi de mieux que du chocolat et un nom évocateur pour pallier ce besoin de fin d'été ? (NDLA : petite leçon de grammaire, on dit "pallier qqch" et pas "pallier à qqch" - oui, je fais aussi Bescherelle à mes heures perdues ! :-))

DSCN2047La promesse
Là, j'arrête ma logorrhée (une pensée spéciale pour ma professeur de latin du lycée !) pour laisser parler la Maison Pierre Hermé : "Imaginé à partir de l’arôme acidulé presque citronné du chocolat Ampamakia (cacaos de la plantation Millot à Madagascar, sourcés et transformés par Valrhona), c’est naturellement que Pierre Hermé a voulu prolonger cette note en l’accompagnant d’un trait subtil de citron vert. Un délicat parfum qui laisse toute son expression à ce chocolat d’exception."

Nos attentes
Un chocolat très aromatique pour emballer nos papilles, du citron vert parfumé pour l'exotisme et un "je-ne-sais-quoi" de sauvage pour nous ébouriffer !

La dégustation
A l'attaque, un chocolat très puissant et "pointu". Ici, le chocolat n'apporte effectivement pas sa rondeur rassurante en bouche mais au contraire sa force, sa puissance et son caractère. A cette attaque puissante et marquée, succède le citron vert, très parfumé, sans aucune acidité, et avec son goût si subtil et raffiné.
En bref, ce macaron se mange bien (voire même très bien !) et on reconnait toute la maitrise de Pierre Hermé dans cette "architecture des goûts" qui lui est si chère . C'est impeccablement exécuté.
Après avoir dégusté, reste encore à répondre à la question philosophique du jour : "ce macaron est-il vraiment sauvage ?". En effet, l'accord est parfaitement maitrisé mais, en soi, l'alliance chocolat et citron vert n'est pas nouvelle et a déjà été beaucoup travaillée, notamment par les chocolatiers dans leurs bonbons. Pour moi, le premier macaron des Jardins (goûté ici), qui associait le citron vert au piment d'espelette et à la framboise, était beaucoup plus ébouriffant que celui-ci ... Certes, la notion de sauvage diffère selon les sociétés (j'arrête là la partie ethnologie !) mais ici, je trouve que notre sauvage s'est drôlement assagi ...

Le mot de la faim
C'est bon, très bon mais pas vraiment sauvageon !

14 septembre 2012

Les nouveautés de la rentrée à ne pas manquer !

Petite pluie fine ... Présentations des collections de Noël ... Températures en baisse ... File d'attente de dingue aux caisses le soir ... Tarte aux figues et non aux abricots : pas de doute, septembre est bien là ! Mais automne ne rimera pas avec monotone mes petits loulous ! En effet, qui dit rentrée dit nouveautés et donc multitude de choses à tester ! Voici donc, résumé en un billet, non pas la valse des feuilles d'automne mais la valse en 3 temps de tout ce qui nous attend.

Pas de valse temps 1 : les nouveaux restaurants à aller tester demain

atelier vivandaBon, je m'excuse d'avance pour les lecteurs non parisiens mais ce paragraphe est plutôt parisiano-centré (on ne peut pas être toujours dijon-centré ! ;-)). En effet, beaucoup de chefs ont profité de la torpeur de l'été pour peaufiner leur nouveau bébé et ouvrent donc maintenant leur restaurant pour que guides gastronomiques et gourmets avertis puissent déguster avec le palais frais et reposé ! Les ouvertures sont nombreuses en ces mois de septembre-octobre mais voici les 4 à surveiller d'un peu plus près ...
- La Dame de Pic (Anne-Sophie Pic) : honneur aux dames ! La seule femme chef triplement étoilée en France arrive à Paris (sans pour autant délaisser son siège à Valence) et est bien décidée à conquérir la capitale avec ce restaurant, plus gastronomique que bistronomique. Pour l'instant peu de choses ont filtré (on annonce un décor sobre à base de matières nobles et modernes - métal et cuir) mais l'ouverture ce lundi (17 septembre) devrait lever le voile ...
- Ma cocotte (Philippe Starck) : Changement complet de style avec ce nouveau projet de Starck ! Après avoir redécoré certains palaces (cf. le Royal Monceau), il investit à partir d'octobre les puces de Saint Ouen en proposant une cantine "à la bonne franquette" qui mêlera plats canailles et petites ripailles ...
- Guy Martin : Adieu Sensing, buon giorno Italia ! En lieu et place de son restaurant "Sensing", le chef a décidé d'ouvrir une table version trattoria. Au menu ? Les classiques de la gastronomie italienne (n'attendez pas une pizza !) : antipasti, pâtes en primo piano, viande ou poisson et dessert. C'est la Mamma-rtin !
- Atelier Vivanda (Akrame Benallal- photo) : peut-être le moins médiatisé des 4 mais le plus intriguant. Globalement à Paris, il est plus tendance en ce moment d'être carnivore qu'herbivore ... (après la folie burgers, les steack houses par de grandes signatures se multiplient). Akrame Benallal, jeune chef prometteur dont j'avais beaucoup apprécié la cuisine, ouvre, en face de son restaurant étoilé, un autre restaurant où la viande est la vedette (limite ça me donnerait envie de dévorer un steack !)

Pas de valse temps 2 : les chefs et l'industrie en duo heureux

crealtoLes partenariats chef-industrie agrolimentaire ne datent pas d'hier (Joël Robuchon avec Fleury Michon, Marc Veyrat avec Jardin d'Orante, Christophe Michalak avec Danette, ...) et permettent à chacun de trouver son bonheur. Dans cette lignée, voici donc trois collaborations à aller tester :
- Thierry Marx chez ... Sushi shop ! Après Jean-François Piège l'année dernière, c'est au tour de son acolyte dans Top Chef de proposer sa vision des sushis. Quand on connait la nippophilie de Marx, l'association ne peut sembler qu'évidente. Au menu ? Du boeuf Wagyu, du tataki de saumon ou un tartare bar-kiwi sauce yuzu
- Mauro Colagreco chez ... Nespresso ! (photo) La capsule issue du travail commun s'intitule "Crealto" et se présente, en toute simplicité, comme "la première édition limitée Nespresso inspirée par la haute gastronomie". Je n'ai pas encore pu tester mais son originalité (toujours dixit le marketing de Nespresso) réside dans sa torréfaction lente inspirée de la technique de la cuisson lente en cuisine. Je vais essayer quant à moi d'être un peu plus rapide pour aller l'acheter !
- Joël Robuchon chez ... Ariake (vous ai-je déjà raconté comment "bon appétit bien sûr" est un programme culte de ma jeunesse avec sa petite blague qui tue à la fin ?). Bon ok, vous allez me dire que la collaboration n'est pas nouvelle. Oui mais ... elle s'accroit ! Proposant au départ une gamme restreinte de 3 bouillons, la marque commercialise désormais non seulement des bouillons mais aussi des jus et des soupes miso dont notamment une nouvelle soupe miso aux crustacés. ...

Pas de valse temps 3 : les nouveautés des IAA (= industries agroalimentaires, mais pour la rime, ça ne marchait pas ! ;-))

heinz   ducros   dulcey

Là c'est facile, il suffit de se promener dans les allées du supermarché et de remplir son panier !
- Le ketchup Heinz au vinaigre balsamique ou comment faire du neuf avec du vieux ! En gros, on garde la même recette mais on "upgrade" légèrement la qualité des ingrédients - vinaigre balsamique et sucre cassonade - pour proposer un positionnement plus premium (avec, of course, le prix qui va avec !)
- Les papillottes au four. L'année dernière Maggi a lancé une petite révolution avec ses sachets qui permettent de cuire au four rapidement et de manière savoureuse gros poulet ou petits filets de poisson sans ajout de matières grasses. Visiblement le créneau semble porteur car, après une extension de gamme chez Maggi, c'est au tour de Ducros de s'engager sur le marché avec sa gamme "Cuisson fondante" qui propose le même principe : un sac "papillotte", un sachet d'épices, quelques minutes au four et hop ! le tour est joué (personnellement je n'ai pas encore testé ...)
- Enfin, last but not least, une petite révolution dans l'univers du chocolat proposée par un des maitres en la matière ... Valrhona ! Vous connaissiez le chocolat blanc, le chocolat au lait et le chocolat noir ? Eh bien vous goûterez maintenant le chocolat blond ! La petite histoire (très marketée là encore!) raconte que Frédéric Bau, le chef- pâtissier de chez Valrhona, aurait oublié du chocolat blanc dans un bain-marie et que l'ensemble aurait caramélisé donnant un chocolat ... blond (et non pas roux !). Pour les impressions gustatives, je vous laisse lire ce billet qui résume très bien le tout !

Si après tout ça il vous reste encore une petite faim, vous pourrez profiter toute la semaine prochaine de l'opération "Tous au restaurant" qui permet de venir à deux et de ne payer qu'un repas.

Et pour finir, le dicton du jour "A la Sainte Croix, cueille tes pommes et gaule tes noix": vous savez donc ce qu'il vous reste à faire ce week-end ! :-)

7 septembre 2012

Kouign-amannia !

Bon allez, c'est la rentrée, le maillot de bain est rangé jusqu'à l'année prochaine on va donc pouvoir parler d'une tendance lourde (dans tous les sens du terme !) qui arrive : le kouign-amann ! Vous remarquerez je l'espère que, dans ma grande bonté, je vous ai épargné le dilemme beurre/sucre versus plage/bronzette ...

kouign amannPotentiel hype

Total ! Le kouign-amann est la nouvelle it-pâtisserie aux USA (koo-een yah-mon en américain dans le texte please !) reléguant les cupcakes et autres cake-pops au rang de "has-been". Vous allez me dire qu'au pays de l'orthorexie alimentaire et du contrôle des calories, ils ne doivent pas bien savoir de quoi est fait ce doux bébé ! ;-)  Pas du tout ! Le blog voyage du New-York Times le décrète comme "la pâtisserie la plus grasse de toute l'Europe", on ne peut donc pas dire qu'ils ne savaient pas ... Mais qu'importe, la foodista se doit visiblement d'avoir à la rentrée son it-bag au bras et les doigts gras ! A la vitesse où les tendances américaines, même les plus absurdes (qui ne s'est pas moqué de l'association minijupe + Ugg avant de la voir au coin de sa rue !), déferlent en France, on peut penser que d'ici la fin de l'année, le kouign-amann sera de nouveau roi en son royaume. Qu'est ce qui nous dit d'ailleurs que ce ne sera pas votre bûche de Noël pour finir, tout en légereté, après le foie gras et la dinde aux marrons ? :-)

Potentiel gustatif

Enorme ! Si on reprend les bases, le kouign-amann c'est quoi ? Non, ce n'est pas l'alliance improbable d'un croissant et d'un menhir. C'est du beurre (beaucoup !), du sucre (beaucoup !), de la pâte à pain (un peu moins ...). Quand on sait que la matière grasse est un formidable vecteur de goût, on comprend donc l'extase gustative que peut susciter une bouchée. Constraste de textures croustillantes, fondantes, caramélisées et feuilletées, envolée de goût entre beurre et caramélisation du sucre. Pour faire simple, le kouign-amann, c'est de la "comfort-food" à l'état pur et c'est justement cette régression qui plait en ces temps agités. Et aux esprits chagrins qui "kouigneront" sur la quantité de beurre, on rétorquera que c'est de la bonne matière grasse et non une huile de palme hydrogénée non mais !

Potentiel "do it yourself"

Faible. Le kouign-amann, comme la pâte feuilletée, demande un sacré tour de main. On peut donc supposer que, plutôt que de tenter l'aventure home-made, les gourmands en hypoglycémie sévère préfereront se ruer pour l'acheter chez leur boulanger. Mais où trouver un BON kouign-amann ?
A Paris, comme la tendance commence gentiment à bruisser, de grands pâtissiers ou boulangers (le kouign-amann étant fait de pâte à pain, ils ont ici leur place à part entière) ont commencé à le travailler, à le revisiter bref à le sublimer. Des noms ? Philippe Conticini, Pierre Hermé Cyril Lignac ou Gontran Cherrier pour ne pas les citer ...
Après pour les puristes (ou pour tous ceux qui jugent utile une petite ballade pour se mettre en appétit !), le détour par Douarnenez, lieu historique de l'invention de la belle bête (que l'on pourrait rebaptiser pour l'occasion la Grande Motte - de beurre !) s'impose. Les producteurs locaux se sont même fièrement regroupés en une association "Le véritable Kouign-amann de Douarnenez" pour protéger la recette ancestrale et lutter contre les "contrefaçons" de certains boulangers mal-intentionnés qui voudraient avoir le beurre et l'argent du beurre !

Potentiel hérétique

Non négligeable ... On a beau dire amen au kouign-amann, ce dernier reste quand même pour certains une véritable hérésie rien que pour la quantité de beurre qu'il affiche au compteur. Mais surtout, les façons de le détourner frôlent parfois le double pontage cardiaque ... Ainsi à Saint Malo, certaines boulangeries proposent de tartiner le kouign-amann de Nutella. ça nous en bouche un kouign ...

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