750 grammes
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Moutarde et Macaron
28 février 2014

Roule boulette !

"Alors ouais j'me la raconte  
ouais ouais je déconne  
nan nan c'est pas l'école qui m'a dictée mes codes  
on m'a dictée mais le rap voila de la boulette  
sortez les briquets fais trop tact dans nos tetes"
(Diam's, "La boulette" extrait de l'album Dans ma bulle, 2006)

Alors oui, certains commencent en citant Hannah Arendt ou Pline l'Ancien, moi je commence avec Diam's, ça fixe tout de suite le niveau ...D'un autre côté, si l'un des deux premiers avait eu la bonne idée de parler des boulettes ou de faire un trait d'esprit à leur sujet, j'aurais été ravie de les citer !

Etrangement, si la boulette est encore loin d'être un sujet d'intérêt pour la littérature ou les Nobel, elle est actuellement sur (ou plutôt dans !) la bouche de tout bostro (bourgeois gastronome - petit rappel pour ceux qui ne m'auraient pas lu depuis quelques temps) qui se respecte. Car, Mesdames, Mesdemoiselles (ah non, on n'a plus le droit !), Messieurs, je vous l'annonce solenellement, la boulette, telle un jokari alimentaire, fait son grand retour dans notre paysage culinaire.

Pourquoi ? Parce que c'est complètement dans la tendance "pas de gaspillage alimentaire" (à l'origine les boulettes sont un moyen de recycler des restes de viande ou d'utiliser les bas morceaux), parce que c'est un principe aux déclinaisons multiples et parce que c'est ludique et donc un bon moyen de pacifier la tablée (enfants compris !) lors du diner.

Alors dans un souci sincère de vous éviter d'être complétement à l'ouest lors de vos prochains dîners mondains, voici le avant/après de la boulette sous tous ses angles (petite précision pour ceux qui auraient laché la géométrie en même temps que Sophie La Girafe, il s'agit d'un oxymore !)

La boulette au restaurant

as fallafel

Avant : on allait s'encannailler rue des Rosiers pour manger des boulettes de pois chiche chez l'indétrônable As du Fallafel (qui n'a d'ailleurs aucun lien de parenté avec notre cher As des As). C'était bon, c'était exotique mais toujours un peu (voire beaucoup) identique.

Après : boulette par ci, boulette par là, ah ça ira, ça ira !
Les chefs réputés l'ont réintroduite à la carte de leur restaurant sans avoir peur d'être taxés de repasse ou de radinisme (allez donc goûter la boulette fondante d'agneau du Limousin, côte snackée, jus d'un couscous, semoule de brocolis et de chou-fleur de Jean-François Piège chez Thoumieux : ça vous change la tristoune boulette en une rutilante boule à facettes!). 
Tendance actuelle à la boutique mono-produit oblige, un restaurant entièrement dédié à cette petite bille vient d'ouvrir dans le 11ème arrondissement de Paris. Sobrement intitulée "Balls" cette enseigne a, si l'on résume, une promesse simple et courte : "vous allez bouffer de la boulette !". Au  menu ? Uniquement des boulettes façon lego : on choisit sa boulette (poulet, porc, boeuf ou veggie), sa sauce (yaourt, tomate, ...), ses accompagnements et ... roule ma poule ! La table est vite devenue le nouveau repère de tous les bostros, confortant ainsi la boulette dans son statut de nouveau graal culinaire.

La boulette au supermarché

ball in box

Avant : grâce à Herta on le savait, "c'est bon d'avoir les boules !". La knacki (chef-d'oeuvre de naturalité au passage qui même après avoir passée 15 jours cuite au frigo a toujours le même aspect aussi lisse - plutôt que de s'injecter du botox, il faudrait s'injecter de la knacki !) en format bille est apparue (précision importante, c'est vraiment une bille et pas une saucisse cocktail). Grâce à elle, on transformait une soirée de loose en soirée de ... mega-loose ! (L'As des As, ô grand amateur de knackis devant l'Eternel, cadeau, c'est pour toi ! ;-))

Après : Fleury Michon investit le segment du snacking chaud et lance ses "Ball in box" ! Là encore, même principe que le restaurant Balls (en version un peu moins gastronomique quand même ...) : des boulettes à réchauffer, de la sauce, une petite fourchette et ça trempouille ! Raffinement ultime : deux goûts par boite (jambon/pomme de terre, boeuf/pomme de terre, kebab/pomme de terre - oui, il faut aimer la pomme de terre) pour une explosion de saveurs ...

La boulette pour les becs sucrés

Avant : le matin, on regardait le Manège enchanté, les Power Rangers ou les Pokemon (tout dépend de l'âge !) en mangeant des miels pops dans un grand bol de lait. Avec un peu de chance, on était tellement pris par le suspense insoutenable qu'on finissait avec une vague bouillie plus proche du Gloubiboulga que de joyeuses perles d'or dansant dans leur voie lactée.

Après : la boulette passe de la matinée au goûter et du français à l'anglais ! La folie des cake pops déferle sur la France vitesse grand V. Au début on roulait soi-même les cake pops dans ses petites mimines mais des moules à cake pops ont fleuri sur le marché, permettant ainsi de garder complètement impec' sa manucure Chanel. Plus amusant visuellement que gustativement mais parfait pour occuper les enfants !

La boulette au ciné

Avant : les doubitchous, c'est culte, on les revoit tous les ans et on les aime toujours autant (même Christophe Michalak en propose une recette !)

Après : L'Ile des Miam-nimaux, avec sa tempête de boulettes géantes et la voix de Cyril Lignac est LE dessin animé de ces vacances de février pour réconcilier parents foodista branchés et enfants gourmands.

Pour finir sur une note positive (plutôt rare en ces temps-ci ...), le moins que l'on puisse dire en 2014, c'est que ça marche comme sur des boulettes !

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1 février 2014

Est-ce vraiment mug-lich ?

Ne nous voilons pas la face, le mois de janvier est loin d'être le plus riant de l'année : l'euphorie des fêtes est passée, la 20ème part de galette sans avoir une seule fois la fève reste un peu en travers de la gorge, les oiseaux sont encore loin de chantouiller le matin et il est quand même un peu trop tôt pour compter les jours jusqu'aux ponts de mai.
Même les soldes, qui constituaient la seule perspective vraiment réjouissante de ce début d'année, ne sont plus vraiment ce qu'elles étaient à cause du principe des soldes flottantes ...

Mais on ne va pas se laisser abattre pour autant mes petits loulous ! Pour lutter contre la morosité ambiante il nous faut du confort sans effort mais aussi un peu de nouveauté. Donc on oublie la raclette ou la pizza supplément crème fraiche - certes réconfortantes et sans effort mais pas vraiment nouvelles - et on se concentre sur le mug cake !
Mug cake-sako ? Je vous rassure, pas de bug neuronal chez moi, le mug cake pourrait, dans un effort surhumain de francisation (je soigne ma candidature à l'Académie Française ! ;-)), se renommer mug-âteau.

Mug-cake : la génoise genèse

Cette mode, bien évidemment venue tout droit des Etats-Unis (y'a pas à dire, ils sont quand même assez champions dans ce créneau !), a l'avantage énorme d'en cumuler plusieurs :
mug-cake-le-livre- Gain de temps : grâce à la judicieuse combinaison du principe du "je fous tout en vrac dans la tasse" + cuisson au micro-ondes, le gâteau est prêt en 5 minutes top chrono (6 à la rigueur si vous habitez le château de Versailles et que votre micro-ondes a sa pièce dédiée à 10 kms de votre cuisine ...). Il faut bien reconnaître que, à côté, l'opéra ou le bavarois peuvent aller se brosser avec leur temps de montage et de repos !
- Economie de vaisselle : le principe du mug-cake étant de mettre tous les ingrédients dans une tasse, de remuer avec une cuillère, de faire cuire au micro-ondes et de manger avec la même cuillère que celle utilisée en étape 2, la partie "vaisselle" de la recette (souvent pas la plus réjouissante avouons-le ...) est réduite à portion congrue. Pour faire simple, même un homme peut faire un mug cake sans remplir l'évier d'une montagne de vaisselle et ça, c'est un petit pas pour l'homme mais un grand pas pour l'humanité !
- Plaisir : la version originale étant celle d'un gâteau mi-cuit au chocolat, soyons honnête, ça ne peut pas être dégueu ! (l'Académie française me pardonnera je l'espère cette trivialité ...).

Le mug-cake, comme l'immense majorité des tendances pâtissières venues des USA, n'a aucunement la prétention de nous proposer un plaisir élaboré et virtuose mais au contraire un plaisir régressif et réconfortant. "Straight to the point !" (bon là, je crois que l'Académie m'a définitivement radiée de ses listes, d'un autre côté, le vert académique ne me va pas au teint !)

La mugée en puissance

alsa mug cakVous pensez bien que quand la bise fut venue, cette recette triple A-vantages a conquis nombre de blogueurs, blogueuses et autres foodista. Et on a donc retrouvé ici le cycle de vie de chaque nouvelle mode "confort-food"

1. Naissance aux USA
2. Diffusion sur les blogs anglo-saxons puis français
3. Parution de livres consacrés au sujet (celui-ci en sucré ou celui-là en salé et même en version coffret ou livre-forme ...)
4. Industrialisation du produit (cette fois-ci c'est Alsa qui a dégainé le premier avec une préparation prête à cuire même s'il faut reconnaitre qu'ici la valeur ajoutée de la simplification est retreinte étant donné l'extrême simplicité initiale ...)

Ne manque à ce cycle que l'ouverture de la boutique mono-produit ou la reprise par une chaine de restauration rapide pour que l'on ait la totale !

La diversification (alimentaire bien sûr !) du mug-cake

Si la recette initiale était plutôt celle d'un gâteau mi-cuit (au chocolat, au praliné, au chocolat+beurre de cacahuètes+praliné pour les plus déprimés !), l'éternel esprit révolutionnaire français a bien entendu vite pris le dessus pour en proposer d'autres variantes sucrées et même salées.
Le principe reste le même (aucune vaisselle + cuisson au micro-ondes) mais les déclinaisons sont multiples.
Sous forme de crumble (comme ce mug-crumble) ou sous forme d'omelette (comme cette mug-omelette). Passez-les bornes y'a plus de limites alors nul doute que les plus téméraires se risqueront bientôt à d'autres classiques réinventés avec la combinaison gagnante : pas de vaisselle + cuisson au micro-ondes.
On parie que dans quelques années, la blanquette de Mamie (qui avait déjà connu un révolution avec la cocotte-minute) deviendra so easy sous forme de mug-blanquette ?

Le mot de la faim

Enfin, avant que vous ne vous régaliez vous aussi de vos mug-préparations, petite précision linguistique pour éviter les incidents diplomatiques : certes "mug" en anglais signifie aussi bien "tasse" que "tronche" en langage courant.
Néanmoins, mug cake n'a jamais signifié "tronche de cake' ! ;-)

NDLA pour les courageux qui ont fait l'effort de lire ce billet jusqu'au bout : le titre est un jeu de mot germanophone (et donc je suppose incompris par la grande majorité de la population mais je m'en fiche c'est mon blog, je fais du nivellement par le haut si je veux!). "
Möglich" (prononcé meuglich) signifie en allemand "possible". Donc en gros, le titre c'est : "le mug-cake est -ce vraiment possible ?" Je vous rassure, vous avez environ un mois pour vous remettre d'un tel jeu de mots !

5 août 2013

Coucou qui ? Cookie !

Avant toute chose, pardon pour ce titre proche du niveau 0 mais bon, c'est l'été !
Ne nous voilons pas la face, tout le monde est soit en vacances, soit en train de compter les jours jusqu'aux vacances désormais très proches, soit en train de trier les souvenirs de vacances et d'entretenir son bronzage. Bref, pour l'instant, le mot que tout le monde a à la bouche est plus "vacances" que celui-dont-on-ne-doit-prononcer-le-nom, à savoir "rentrée".

WP_20130804_001Néanmoins, Mlle Moutarde, toujours avec son sens exceptionnel du dévouement et de l'amour d'autrui vous aide à passer ce cap difficile qui arrivera dans moins d'un mois (ne pas y penser, ne pas y penser...) en vous dévoilant d'ores et déjà le hit-goûter de la rentrée, j'ai nommé : le cookie !

En effet, après les macarons, cupcakes et autres petits choux, le cookie a tout pour devenir la petite pièce indispensable de votre garde-manger (à défaut de votre garde-robe !) de la rentrée. Pourquoi ? "Parce que" serait une réponse largement satisfaisante et demandant peu d'effort pour cette période estivale. Pour ne quand même pas vous laisser sur votre faim, voici l'explication en trois actes.

Acte 1 : la boutique monoproduit et la francisation

Comme toute it-pâtisserie qui se respecte, le cookie a droit à sa boutique mono-produit, prouvant ainsi son potentiel foodista. Mais la Fabrique à cookies, puisque c'est son nom, en plus de proposer de multiples déclinaisons de petit biscuit rond, a aussi entamé une entreprise beaucoup plus vaste : franciser le cookie comme l'indique son slogan "le cookie à la française !". La promesse ? Un cookie dans les règles de l'art (à la fois croustillant sur les bords et moelleux à coeur) mais décliné avec des ingrédients français. Plutôt que de manger les classiques cookies US au beurre de cacahuète, aux noix de pécan ou au marshmallow, vous pourrez trouver ici des cookies mettant en valeur des spécialités régionales telles que les pralines roses de Valence, les calissons d'Aix ou le caramel au beurre salé de Guérande et des créations plus originales comme citron meringué ou pomme cannelle. Au delà du caractère ludique de l'offre, l'objectif est ambitieux : arriver à ancrer le cookie dans la tradition culinaire française.
Autre marque à suivre cette tendance mono-produit, "Scoop me a cookie". La promesse ? Des ingrédients top qualité (indispensable !) et des cookies aux noms décalés ("saut du lit" à la banane et à la noix, "give me more" au praliné et noisettes ou "je t'épouse dans l'heure" au beurre de cacahuète, chocolat au lait et bretzel) pour nous rendre le cookie friendly.

Acte 2 : les lettres de noblesse gastronomique

Quoi de mieux pour légitimer un produit ou une tendance que sa diffusion dans les "cercles d'influence" ? (pour faire simple et prendre un parallèle avec la mode, la tendance par exemple de la chemise savamment trouée à l'épaule gauche et à l'omoplate droite aura d'autant plus de chance de se propager rapidement qu'elle sera diffusée par Chanel et donc ensuite reprise dans les magazines et dans la rue). Pour la gastronomie, il en est de même. Le burger est ainsi sorti de l'image Mac Do quand de grands chefs en ont proposé à la carte d'établissements réputés.
Il manquait au cookie US sa légitimité gastronomique, il gagne désormais ses galons grâce au très chic Hôtel Meurice. En effet, le nouveau chef-pâtissier du palace propose chaque mois de juillet à décembre un nouveau cookie dévoilé le 4 du mois (celui d'août est un "cookie fraicheur" aux écorces de citron acidulé). Pour marquer le coup (et - ne nous voilons pas la face - faire monter le buzz !) le Meurice a créé un festival du cookie (apothéose du 13 novembre au 13 décembre avec plus de 30 sortes de cookie en vente à emporter) et a ouvert un site dédié. Le Meurice a initié le mouvement. Qui seront les prochains ? Affaire à suivre ...

Acte 3 : la puissance économique

WP_20130804_006Enfin, pour diffuser largement une tendance, il faut une force de frappe et surtout s'adresser au grand public.
Michel et Augustin, une des premières marques à avoir rendu le cookie "bobo" en vendant les siens dans les grosses métropoles françaises et dans les enseignes branchées type Monoprix, vient de passer dans le giron de la famille Pinault. Ce n'est peut-être qu'un détail pour vous mais pour moi ça voulait dire beaucoup. En effet, à la clé, un renforcement des moyens financiers (ok j'arrête le discours façon BFM Business ...) de 12 millions d'euros (une broutille !) et une augmentation massive de la présence dans les grosses villes françaises et européennes pour faire de la marque "la première marque alimentaire premium et citadine en France et à l'étranger" (sic.).
Dit de manière une peu moins policée, on va en bouffer du cookie !

Enfin, dernière astuce du cookie qui, en plus d'être foodista peut se révéler fashionista, dites "cookie" au lieu de "ouistiti" pour les photos. Grâce à lui, vous aurez ainsi votre plus beau sourire ! :-)

12 juillet 2013

Tart'in

A l'heure où vous devez faire face à des questions existentielles ("Quel indice pour ma crème solaire ?", "Vais-je réussir à fermer ma valise ?", "Rosé ou sangria pour l'apéro ?"), une chose est sûre : cet été vous allez manger des tartines !

Alors certes, quand on dit tartine, chacun a SA vision de la tartine, de la classique pain/beurre/confiture du matin à l'enfantine beurre/chocolat râpé du goûter en passant par la très nordiste (voire aventurière !) au maroilles trempée dans un bol de chicorée ! Si jusqu'alors elle était traitée avec assez peu de considération et restait dans la sphère privée (reconnaissez-le, vous parlez plus souvent avec fierté de votre dernier dessert réalisé que de votre dernière tranche de pain tartinée non ?), elle arrive aujourd'hui, développement de la street food oblige, sur le devant de la scène !
Cet été, vous risquerez donc peut-être de prendre des coups de soleil, d'oublier une pièce de votre maillot de bain ou de boire un rosé pas frais (toujours avec modération et vos amis of course) mais une chose est sûre, vous mangerez des tartines !

Tarti-norant

tartine 1Rendons à Poilâne, ce qui lui appartient, cette famille de boulangers est la première à avoir "bobo-isé" la tartine en proposant, juste à côté de sa maison mère (et juste à côté du Bon Marché = gros potentiel foodista !) un bar à tartine. Le principe ? Pas de véritable cuisine mais des tartines salées et sucrées toastées et montées minute pour un repas du midi vite fait bien fait !
Sur le même principe, Christophe Adam, ancien chef-pâtissier de chez Fauchon a ouvert avec son frère une enseigne de "fast good" proposant des tartines à la composition recherchée (saint nectaire, champignons, myrtilles par exemple) pour un déjeuner sur le pouce aussi bon pour le porte monnaie que pour les papilles.
Et comme souvent 1+1=le début d'une tendance, la tartine a commencé à gagner ses lettres de noblesse gastronomiques et les enseignes spécialisées dans cette "cuisine d'assemblage" (c'est plus chic que de dire faire des tartines !) commencent maintenant à pousser sur le bitume comme des champignons en forêt.
Ainsi, cet été, vous pourrez retrouver sur les berges à Paris le triporteur "Tartines en Seine" qui vous proposera chaque jour une sélection de tartines à 5€. Et dès septembre, à Dijon (y'a pas à dire, c'est vraiment une ville exceptionnelle ! :-)), ouvrira un tout nouveau concept, "Tartin'art" (sous titre : l'art de la tartine), avec des compositions réalisées par de grands chefs pour tous les moments de la journée (i.e. matin/midi/goûter/soir pour ceux qui auraient déjà le cerveau en vacances)

Tartine on tour

Comme il n'y a pas que Dijon et Paris dans la vie, la marque Philadelphia, sans doute pour doper ses ventes en augmentant les occasions de consommation, a lancé un bar à tartine en juin dernier. Contrairement à Poilâne, ici ce n'est pas tant le pain qui est mis en valeur ... que ce que l'on met dessus (je vous laisse deviner, ça commence par Phi, ça finit par phia ;-)).
Au menu ? 6 tartines signées par de jeunes chefs en vue (Pierre Sang Boyer, Gregory Cuilleron, Romain Tischenko, ...) et des ateliers participatifs pour montrer au grand public comment sortir de la traditionnelle tartine pain + philadelphia ... et multiplier ainsi les occasions de consommation. Après avoir été lancé en grandes pompes à Paris, le bar à tartine a ensuite tourné dans toute la France (Dijon-comme quoi, y'a pas de mystère-, Strasbourg, Marseille, Bordeaux, Nantes ou Le Mans) contribuant ainsi à sortir cette tendance du microcosme parisien pour la diffuser sur tout le territoire.

Tartine chez soi

tartine 2Et pour ceux qui n'ont envie ni de courir après le food truck ni de venir à Paris, il est toujours possible de faire ses tartines chez soi ! Réaliser une tartine est en effet beaucoup plus accessible que de se lancer dans ses macarons ou son foie gras maison et constituera une excellente activité pour occuper les enfants de 7 à 77 ans pendant les journées d'été.
Si vous manquez de créativité, vous pouvez vous reférer au livre Tartines gourmandes (paru aux éditions Marabout en mai 2013) pour piocher des idées.
Et, signe qui ne trompe pas sur la tendance, les marques de l'industrie agroalimentaire lancent elles-aussi leurs tartines. Ainsi, presque en même temps, Jacquet a sorti son pain "Tartine Petit dej" et La Boulangère ses "Tartines Up viennoises". Deux marques, deux produits mais un seul et même postulat de base : proposer un pain déjà coupé en format tartine pour faciliter le petit-déjeuner ... (qui a dit que le progrès rendait fainéant ?).

Si votre tartine peut s'accommoder de 1000 variantes, domestique ou gastronomique, salée ou sucrée, avec un empilement de 40 ingrédients ou simplement tartinée, faite avec de la baguette ou du pain noir, une seule chose reste, elle, immuable : la loi de Murphy, alias "loi de la tartine beurrée". A savoir, une tartine tombera toujours du mauvais côté ! ;-)

NB : les photos de ce billet sont celles d'un tout récent déjeuner avec Madame Audrey (la mère spirituelle de ce blog !) chez ... Poilâne ! (tartine fromage frais/poulet/anchois/câpres d'une part et tartine fromage frais/saumon fumé/ciboulette d'autre part) - bon appétit bien sûr

6 mai 2013

It's repas gangnam style !

Mesdames, messieurs, bienvenue à bord du billet n°139 à destination de la Corée. Le temps de lecture est d'environ 15 minutes et la température au sol est actuellement de 20°.

Vous l'aurez compris, le menu du jour va nous faire découvrir la cuisine coréenne car, après les cuisines chinoise et japonaise, c'est actuellement la petite cuisine asiatique qui monte qui monte.

Pourquoi ? Comment ? Quoi ? Où ? Attachez vos ceintures, on va décoller !

Pourquoi ?

Car la Corée (du Sud ! - petite précision pas inutile -) est de plus en plus tendance, en cuisine comme dans d'autres domaines d'ailleurs.
1) En cuisine, car ses caractéristiques (à l'instar des autres cuisines asiatiques) correspondent à des aspirations actuelles des consommateurs : respect des produits et des saisons, cuisson courte, beaucoup de parfums et peu de matières grasses. Après les sushis, les bo-buns et les dim sums, c'est donc au tour de la cuisine coréenne d'être sous les feux de la rampe !
2) Ailleurs ? Si vous vous êtes trémoussé l'année dernière sur "Gangnam Style" (vidéo la plus téléchargée sur Youtube, Justin Bieber a côté c'est peanuts-butter !) et que vous vous entrainez désormais assidument sur la chorégraphie de Gentlemen pour être au point cet été, vous ne pouvez ignorer que Psy est coréen ... :-)

Comment ?

Doucement mais sûrement grâce à deux canaux plutôt efficaces ...
1) Un ambassadeur de choc et de charme : Pierre Sang Boyer, ancien candidat Top Chef d'origine coréenne qui, aujourd'hui installé dans son propre restaurant, propose une cuisine fusion reflet de sa double culture et surtout accepte volontiers d'être le porte-étendard de cette cuisine au travers de différentes opérations médiatisées
2) Un organisme ultra-efficace : la Korean Food Foundation dont le but est de faire connaitre cette cuisine dans le monde entier. En France, cette fondation a par exemple invité certains blogueurs-phares à un déjeuner chez Pierre-Sang (la boucle est bouclée !) et ont organisé un concours ayant pour lot, excusez du peu, un voyage en Corée à la découverte de la gastronomie !

Quoi ?

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Etant donné qu'il est impossible de résumer la cuisine coréenne en quelques lignes (vous imaginez résumer la cuisine française en 3 phrases ? Vous risquez de vous fâcher avec bon nombre de terroirs !), voici, de manière partielle et partiale, 3 plats ou aliments phares de la cuisine coréenne :
1) Le kimchi : sous son nom assez mignon se cache un redoutable mets ! Il s'agit en effet de chou (le plus souvent - on peut aussi le décliner avec d'autres légumes) fermenté avec du piment rouge, de l'ail, du gingembre et divers condiments et servi en accompagnement de la grande majorité des plats. Cette "choucroute" coréenne est réputée être excellente pour la santé et se mange très bien (d'un autre côté Mlle Moutarde ne craint pas trop le piquant ! ;-))
2) Le bibimbap (bap = riz et bibim = mélange): un des plats les plus populaires de Corée et dont les déclinaisons sont multiples (comme son nom l'indique !). Ce plat unique et complet est toujours construit autour d'une base de riz, de légumes et de viande sautée (la composition varie ensuite en fonction de ce qu'on a sous la main). Petite particularité du mets : il est servi dans un gros bol en pierre chaud dont les parois caramélisent légèrement le riz et les légumes et apportent ainsi toute sa gourmandise au plat.
3) Le barbecue coréen : oubliez tous vos souvenirs de barbecue de vacances, le barbecue coréen est bien plus subtil et raffiné que les merguez grillées ! Le barbecue coréen est en fait généralement un plat "constellation" : un élément central (le barbecue de viande, poisson ou crustacés) autour duquel gravite une multitude d'accompagnements divers et variés. L'objectif ? Offrir une palette de textures (cru/cuit/grillé) et de saveurs (caramélisées, piquantes, acides, ...). J'ai bien évidement testé pour vous (mon passeport gastronomique s'étoffe de jour en jour !) et mon barbecue de gambas était accompagné de : kimchi (si vous ne savez plus ce que c'est, retournez au point 1), patates douces marinées, petits poissons séchés au sel, riz, lamelles d'omelette, pousses de soja et carottes râpées. Petit détail pas si anecdotique si vous envisagez de vous lancer : prévoyez une TRES grande table !

Où ?

Vous avez désormais les papilles en éveil ? Alors suivez le guide pour manger coréen !
1) Version gastronomique : vous trouverez sur le site de la Korean Food Foundation une sélection de bons restaurants coréens partout dans le monde ou sinon, à Oberkamp, vous pouvez aller tester la cuisine de Pierre-Sang ...
2) Version pratique : le supermarché coréen K-Mart (à Paris) vous permettra de trouver du kimchi et tous les ingrédients de base de la cuisine coréenne ainsi que quelques plats tout prêts.
3) Version domestique : deux blogs de cuisine coréenne pour vous permettre de vous initier dans les règles de l'art chez vous : La Table de Diogène est ronde et Beyond Kimchi en anglais dans le texte.

Pour finir, une petite astuce. Connaissez-vous le signe d'identification de tout phénomène coréen ? L'appelation en "K" : la K-pop pour la musique, le K-mart pour le supermarché, etc ... Pourtant, le moins que l'on puisse dire, c'est que la cuisine coréenne est loin d'être un simple en-K !

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8 avril 2013

On en pince pour le homard

Vous ai-je déjà parlé de mon amour incommensurable pour le homard ? Non ? Eh bien maintenant vous êtes au courant ! (note pour mes amis/famille/admirateurs anonymes, pour être sûr de me faire plaisir si je viens manger chez vous, faites simple : homard et dame blanche ce sera parfait ! :-))

homard2Mes souvenirs avec ce gros dur à la carapace écarlate sont nombreux et, à chaque occasion festive à marquer (25 ans, Noël, succès professionnel, nouveau vernis, etc ...) je le vois arriver avec des yeux toujours émerveillés.

Le seul "petit" problème avec mon homard, c'est son caractère un peu aristocratique...
Même si cela me fend la carapace de le reconnaitre, il n'est quand même pas vraiment donné-donné et je ne peux donc pas m'en empiffrer autant que je le souhaiterais (c'est pas vraiment comme s'il était en buffet à volonté voyez-vous ....). Dans ce printemps tout pourri (2° le matin, rebondissements politico-économiques en tous genres, pas d'escargots Lanvin à Pâques et j'en passe), je me réjouis donc de vous annoncer LA bonne nouvelle de ce début d'année : le homard arrive joyeusement et (presque) démocratiquement dans nos assiettes !

Ne me demandez pas comment, ne me demandez pas pourquoi, voici la preuve par 3 !

On en croque pour le homard

Premier crustacé à montrer le bout de son nez sous une forme décomplexée, j'ai nommé le croque-homard ! En effet, dans la nouvelle antenne de Jeanne A (prénommée Jeanne B, je vous laisse deviner comment s'appelera la troisième ...), située dans le très bobo Montmartre, on peut déguster dans une formule à moins de 30 € non pas un terre-à-terre croque-monsieur jambon de pays et comté AOC mais un croque gonflé aux embruns marins avec de beaux morceaux de mon homard adoré !

On en rougit de plaisir

2ème phase de la conquête : l'ouverture du tant désiré (enfin, en tout cas pour moi !) Lobster Bar. C'est pas compliqué, si dans le cochon tout est bon, alors dans le lobster bar, tout est de l'or en barre ! Au menu ? Le fameux lobster roll américain (dans son petit pain brioché) dont je vous parlais ici (on notera au passage que mon appel a été entendu ! ;-)) mais aussi de la bisque ou du tarama. La formule (lobster roll + frites + salade) est aussi ici en dessous du prix psychologique de 30 € (26€ pour être précise) car ici on se décortique pour faire passer le homard d'aristocratique à démocratique !

On en rouge-coule (oui, je le reconnais, le titre est ici complètement capillotracté !)

Si les deux premiers mets sont (pour le moment) réservés aux parisiens, celui-ci est accessible partout en France via les épiceries fines : l'huile de homard de Groix&Nature. Il s'agit en fait d'une huile d'une belle robe rouge (tiens donc !), infusée des têtes et carcasses de homard cuisinées façon bisque. Le but ? A peu près le même que l'huile de truffe, à savoir, ajouter en petites touches dans les plats les plus simples (pâtes, poisson, ...) les saveurs les plus chics ! (de grâce, ce n'est pas de l'huile pimentée donc pas sur la 4 fromages s'il vous plait ...).

Enfin, si vous êtes, comme moi, un(e) sentimentaliste du homard, sachez que vous pouvez désormais en adopter un pour préserver la biodiversité de l'Ile de Ré ! Toutes les explications sont ici.

Entre "Adopte un mec.com" et "Adopte un homard.com", le choix est vite fait ! ;-)

27 mars 2013

On garde la patate !

Quand on aime, on ne compte pas !

C'est donc pour gagner mon grade de best-soeur-forever que, 15 jours à peine après mon premier billet à ce sujet, je vous mets un petit rab' de pomme de terre (chose que l'As des As aime le plus au monde, juste après les knacki Herta et juste devant sa mère !) avec deux informations qui complètent (tant qu'à faire !) le premier article.

patateLa patate version botanique

Plutôt que d'acheter des pommes de terre, normales, light ou zéro, que diriez-vous de les cultiver vous-même sur votre balcon ? (parce que, quand on a un jardin, avouons-le c'est déjà nettement plus simple !)
Pour faire passer la pomme de terre de la robe des champs à la robe des villes, l'association Pompadour Label Rouge organise chaque printemps un concours sur son blog pour faire gagner des kits de parfait planteur-cultivateur-récolteur-mangeur de patate : non seulements des plants (pour faire comprendre aux parisiens qu'il existe d'autres plants que les plans de métro ...), mais aussi le bac pour les cultiver, les conseils pour les faire bien grandir et, last but not least, un livre de recettes pour les cuisiner !
L'objectif final ? Réintroduire la pomme de terre dans les schémas d'alimentation des citadins et leur fournir un kit clé-en-main pour leur éviter de se débrouiller comme une patate (oui, je sais, celle-ci était hyper facile !)

hd_patatbox_gratinLa patate version kit

Vous commencez à avoir fait le tour des pasta-box, lunch-box, soup-Box, Daucy Box, quenelles-box et autres Spring-Box ? Vous pourrez désormais plonger avec délice dans les Patat'Box !
Pas besoin je pense (j'espère !) de vous décrire en détail ce dont il s'agit, le nom parle de lui-même et vous assure d'éviter d'être de corvée de patates ... Vous pourrez donc trouver dans vos supermarchés en version micro-ondable 2 minutes-chrono ce que Mamie vous mitonnait avant avec amour en 6 heures : poulet-gratin dauphinois, poulet-purée ou poulet pommes-de-terre au jus (personnellement, il manque les cultissimes pommes-de-terre à l'ail de ma grand-mère qui cramaient systématique intégralement le fond de la casserole ! :-)).

 

Et comme la patate est loin de se la couler douce, elle investit aussi les réseaux sociaux avec l'ouverture d'une fan-page dédiée où les amoureux de purée, frites ou autres pommes diamants pourront afficher clairement leur préférence.

Décidément, la pomme de terre n'a pas fini de nous épa(ta)ter ...

18 mars 2013

Gyoza, gyoza, gyozam, gyozae, gyoazae, gyoza ...

Admirez les brillants restes de six années de latin au collège et au lycée ! :-)

Vous comprendrez ce néologisme un peu hasardeux (mais, après tout, même Harry Potter est traduit en latin ...) quand je vous aurai expliqué qu'il est de bon ton à l'heure actuelle de décliner les gyozas de la même façon que les mots latins : à toutes les sauces ...
Alors certes "Habemus Papam" mais surtout "Habemus gyozam" ! (promis, j'arrête ici ...). En effet, ce fameux petit ravioli chinois à la texture délicieusement contrastée entre croustillant et moelleux, après une première percée à Paris en début d'année dernière, risque fort de s'imposer comme un incontournable de nos prochains diners à Paris, Nantes, Dijon (c'est bon, je l'ai casé) ou ... Rome !

Acte 1 : le relooking du gyoza version gastronomique

WP_20130223_026Oubliez tous vos souvenirs (plus ou moins bons ...) de gyoza dans les restaurants asiatiques, quelques bonnes fées se sont penchées sur lui et l'ont fait entrer dans l'univers de la gastronomie ...
A l'origine de cette nouvelle tendance, le Gyoza Bar ouvert l'année dernière à Paris dans le Passage des Panoramas. Dans la lignée de tous ces nouveaux concepts mono-thématiques, la promesse est simple : uniquement des gyozas mais déclinés version Rolls-Royce ! Dans ces raviolis pas Buitoni, la viande vient en effet de chez Hugo Desnoyer, la pâte est fine et la sauce délicatement acidulée. Seul bémol ? L'espace restreint et surtout l'odeur persistante ... Cette enseigne a été la première à faire entrer M. Gyoza dans la sphère très convoitée de la "trendy food", entrée confirmée par le pape ès tendances : Philippe Starck !
En effet, comme je vous en avais déjà parlé ici, le nouveau concept de Philippe Starck se présente comme un "trait d'union" entre France et Asie et propose à la carte un savant mélange des genres entre cuisine française et asiatique avec, notamment ... des gyozas au boeuf bourguignon ! (gyozas que j'avais d'ailleurs au passage vraiment beaucoup beaucoup appréciés et dévorés ...). Vous imaginez bien que la déclinaison par Starck vaut adoubement en termes de "hype" ...

Acte 2 : l'arrivée du gyoza pratique

gyoza picardJe ne vous le redirai jamais assez, la cuisine c'est comme la mode : les tendances de la gastronomie sont très vite reprises par le prêt-à-manger pour permettre au plus grand nombre d'y avoir accès. (D'ailleurs, si vous voulez vraiment tout savoir, je décide souvent d'écrire un billet après avoir découvert que le produit ou la tendance était enfin commercialisé(e) dans nos supermarchés).
Et là, pour le gyoza, le moins que l'on puisse dire c'est que c'est du lourd car, à votre avis, qui vient de lancer sa version des raviolis chinois (ou japonais) ? Picard himself ! En effet, dans les nouveautés du mois dernier, entre morceaux de poulpe et lapins glacés en chocolat, vous pouvez désormais trouver un assortiment de 8 gyozas aux légumes. Si Picard lance ce type de produits, c'est que le potentiel est fort sur le segment et d'autres grandes marques alimentaires devraient sans nul doute s'y mettre rapidement ... (A quand le kit à gyoza Herta ? ;-))

 

Acte 3 : l'aventure du gyoza domestique

Si vous êtes en quête de nouveaux challenges culinaires, pourquoi ne pas tenter les gyozas maison ?
Pour ce faire, je vais vous livrer les astuces de mon amie Miao, beaucoup plus experte en la matière que moi (dans les gyozas au boeuf bourguignon, moi je ferais plutôt le boeuf bourguignon que les gyozas ! :-))
- Pour former les gyozas, remplir les carrés de pâte Wonton (trouvés dans les épiceries asiatiques) de farce, bien fermer les gyozas, plier la pâte en deux et appuyer fortement à partir du milieu d'abord puis petit à petit vers les bords, pour que les gyozas tiennent bien à la cuisson
- Pour éviter aux gyozas de coller à l'assiette une fois formés, mettre un peu de farine dans l'assiette
- Pour faire cuire les gyozas,  mettre de l'huile au fond d'une poêle (n'importe quelle huile mais éviter si possible quand même l'huile d'olive qui n'est pas conseillée pour bien faire croustiller bien la peau)
- Et surtout, la technique pour obtenir le fameux contraste de textures : quand l'huile est bien chaude au fond de la poêle, déposer les gyozas. Laisser cuire pendant à peu près une minute (le bas des gyozas devient un peu doré) et mettre alors deux grande cuillères d'eau puis couvrir très rapidement la poêle avec un couvercle car c'est là que tout se joue ! (non, je ne vous mets pas la pression ...) Il faut en effet très vite fermer la poêle pour garder une chaleur importante et permettre ainsi le dégagement de vapeur qui conduira à ce molleux/croustillant
- Et on mange quand ? Au bout de 2 minutes environ, quand il n'y a plus d'eau à fond de la poêle et que le gyoza est donc (si tout s'est bien passé ...) croustillant en dessous et moelleux au dessus

Pour finir, avant que vous ne vous lanciez vous-même dans l'aventure gyoza, un petit proverbe (pas latin mais chinois, c'est plus raccord avec le sujet!) :
"L'homme intelligent regarde la cuisson, le sot regarde le chaudron."

Donc ouvez l'oeil, mais surtout, regardez dans la bonne direction ! ;-)

16 février 2013

C'est vacherin bien !

Pardonnez ce jeu de mots terrible dès le titre (d'habitude j'attends quand même une ou deux lignes pour vous endormir !) mais le manque de soleil et de vacances commence à se faire sentir ...
L'avantage au moins, c'est que, pour une fois, le titre, loin d'être obscur, vous renseigne assez clairement sur l'objet de ce billet : le vacherin.

Vacherin, le dessert qui revient de loin

Je vous l'avais annoncé ici (quel teasing !) le vacherin est une des tendances sucrées de cette saison. En effet, de même qu'on redécouvre avec joie les vêtements vintage de nos grands-mères (ou de nos mères, tout dépend la tranche d'âge dans laquelle on se place ! ;-)), la lame de fond alimentaire actuelle consiste à ressortir du fin fond des livres de cuisine des recettes tombées dans l'oubli. Après le grand come-back des Paris-Brest ou autres babas, c'est donc au tour du vacherin de pointer le bout de son nez... glacé !
Et le moins que l'on puisse dire c'est que le vacherin, sous ses airs un peu costauds, a plus d'un tour dans son sac (ou plutôt sous sa meringue !) pour nous faire fondre :
1) Cette sainte trinité glacée (meringue + glace + crème) est plutôt simple à réaliser (encore plus si on prend quelques raccourcis !) et fait son petit effet sur la table
2) A la fin d'un repas à services multiples, sa fraîcheur et sa relative "légèreté" (en bouche, pas forcément d'un point de vue nutritionnel !) permettent de clotûrer le repas sur une note sucrée plus nuage que menhir
3) Son côté "mécano" laisse libre court à toutes les fantaisies : variations de goût, de présentation, de couleur, tout est open ! :-)

Vacherin, le nouveau régal des becs fins

restaurant_kei_vacherin_aux_agrumesSi Kei propose depuis bien longtemps des variations de vacherin tellement élégantes et raffinées qu'elles relégueraient au rang de gros boudins toutes les mannequins du défilé Chanel, peu de restaurants proposaient juqu'alors ce dessert à leur carte, sans doute à cause de son image un peu empesée. Seulement voilà, Michalak (Christophe - pas Frédéric pour ceux qui ne feraient pas trop le distingo!) en se positionnant comme la "belle gueule" de la pâtisserie et en proposant sa variation personnelle de la pavlova a réussi à rendre "sexy" la meringue (loin de l'image de la robe de mariée "meringuée" ;-)).
Et de la meringue de la pavlova à la meringue du vacherin ... il n'y a qu'un pas(vlova!).
On trouve donc maintenant ce vacherin-mécano à la carte de bien des restos : Claire Heitzler le propose à la verveine avec un coulant framboise chez Lasserre, Hélène Darroze l'a décliné pour Noël en version pomme, Lenôtre ou Arnaud Larher en proposent de spectaculaires à consommer chez soi et les glaciers renommés tels que Raimo ou Berthillon en proposent aussi leur version.

Vacherin, le mode d'emploi clé-en-main

Voilà les raccourcis dont je vous parlais tout à l'heure ! (car oui, aussi surprenant que cela puisse paraitre, il y a quand même une certaine cohérence dans ce billet ...). En effet à chaque étape de ce dessert, vous avez la possibilité de faire ... ou de faire faire (dit de manière plus directe, ça donne : d'acheter tout fait ! :-))
Etape 1 : la meringue
Version fast, vous l'achetez chez le boulanger du quartier. Version slow (voire escar-slow !), vous la faites vous-même. L'avantage ? Vous pouvez varier à volonté la forme, la couleur et la saveur !
Etape 2 : la glace
Version fast, vous l'achetez au supermarché ou chez Picard (dans ce cas, il faudra la sortir un peu avant de la travailler pour l'assouplir). Version slow (et très équipé !), vous réalisez votre glace ou votre sorbet home-made avec l'avantage non négligeable de pouvoir frimer.
Etape 3 : la crème
Version fast, vous achetez de la crème chantilly en bombe. Version slow, vous allez traire la vache pour faire votre crème à partir de lait tout frais ! Non, sans aller jusque-là, vous pouvez quand même vous muscler un peu les bras en montant la crème en chantilly de vos blanches mains.
Si on récapitule, ce dessert-mécano vous prendra juste quelques minutes en version fast et ... un peu plus de temps en version slow mais à chaque fois, vous aurez l'avantage non négligeable de pouvoir dire que vous l'avez (plus ou moins) fait vous-même.

vacherinIl n'y a donc plus à trainer des pieds, vous allez tâter (et surtout goûter !) du vacherin cette année.
Et pour les mal-lunés ou ceux qui auraient l'esprit de contradiction, il est tout à fait possible de détourner le vacherin sucré et glacé pour le déguster version chaud et salé (et vive la boite chaude mangée chez Madame Audrey ! :-))

22 janvier 2013

Nom d'un chien (chaud) !

Il pleut, il neige, il mouille, c'est la fête à la grenouille ? (comme dirait Mimi Cracra !) Pas du tout, par ce temps de chien, c'est plutôt la fête au ... dog et chaud tant qu'à faire !

En effet, si l'année dernière tout Paris (que dis-je tout Paris, la France entière !) s'est pâmé pour le hamburger, ce dernier partage aujourd'hui son titre de "it-aliment" avec son petit-frère new-yorkais, j'ai nommé le hot-dog. La tendance, amorcée lentement mais sûrement au second semestre 2012, se confirme en ce début d'année car même l'industrie agroalimentaire est touchée. Mais avant de mettre la charrue avant les boeufs (et les chiens !) et de voir les multiples déclinaisons possibles, un petit retour sur la composition de base s'impose. Alors mesdames, messieurs, à vos crayons, voici le hot-dog résumé en une équation !
"pain brioché moelleux + saucisse pur boeuf + moutarde (de Dijon of course comme l'avait précisé Obama !) + ketchup + condiments (cornichons/pickels, coleslaw ou oignons frits) = hot-dog".
Jusqu'ici tout le monde suit ? Alors on passe la vitesse supérieure et on attaque les équations à plusieurs variables !

DSCN1198     hot dog herta     Gudilledhomard

Equation gastronomique : le hot-veal

Ce hot-dog-là est une star. En effet, si beaucoup de Français rêvent de conquérir l'Amérique, lui, sans bérêt mais avec une bonne baguette, a réussi le tour de force de faire parler de lui dans le New-York Times. Il faut reconnaitre que sur le papier, son équation a tout de celle de la Rolls Royce :
"Un chef triplement étoilé + une recette traditionnelle française + un classique de la street-food américaine = le hot-dog de tête de veau sauce gribiche".
Mlle Moutarde, qui a moins froid aux yeux qu'aux pieds en ce moment, l'avait déjà testé pour vous l'année dernière (je vous laisse lire le billet pour ne pas me répéter). Quant on sait que Yannick Alleno ouvrira très prochainement un deuxième Terroir Parisien à Bourse, on comprend que ce veau chaud n'a pas fini de faire parler de lui ...

Equation ludique : les hot-dog à plusieurs inconnues (Maman, pas de panique, c'est pas vraiment des mathématiques ! ;-))

Cette équation, plus complexe sur le papier, est en fait beaucoup plus simple à déguster et cumule plusieurs tendances "lourdes" : 
"Une tendance de boutiques monoproduits + une tendance de base customisable selon les envies des consommateurs + une tendance américaine récurrente = les enseignes spécialisées dans le hot-dog".
Si les petits corners qui vendaient des hot-dogs "bons comme là-bas" sont toujours d'actualité (la Mosaïque à Paris par exemple pour n'en citer qu'une), on passe ici la vitesse supérieure avec des enseignes spécialisées dans le hot-dog et qui le proposent donc dans de multiples variantes (saucisse de volaille, boeuf ou porc, sauces et condiments au choix, ...) afin que chacun puisse composer le hot-dog qui lui plait. Le fer de lance de ce phénomène est bien sûr Little Fernand (le petit frère de Big Fernand lui-même spécialisé dans le hamburger - vous suivez toujours ?) mais ce modèle se développe rapidement (engouement du public pour le chien-chaud oblige !) et l'on peut aussi citer, entre autres, Manhattan's Hot-dog à Marseille.

Equation quick : le hot-dog 1 minute montre-en-main

Pour les hypoglycémies sévères, voici une équation résolue en moins d'une minute :
"un hot-dog tout prêt acheté au supermarché + un micro-ondes + 40 secondes = le hot-dog préparé et mangé tellement rapidement qu'il n'a pas le temps de refroidir ! "
Ici, on a la preuve flagrante de la généralisation de la tendance avec le passage d'une sphère "gastronomique" relativement restreinte à celle beaucoup plus large du grand public via l'industrie agroalimentaire. En effet, Herta vient de lancer une gamme de 4 nouveaux hot-dogs micro-ondables (avec ou sans moutarde, avec ou sans ketchup, etc ...) pour permettre à chacun de bouffer du chien. Honnêtement, je n'ai pas encore goûté et je ne peux donc pas vous donner d'avis gustatif mais je pense bien que l'As des As va se dévouer pour goûter ça très prochainement !

Equation nordique : la guédille de homard

Je dois dire, que homard-mon-amour oblige, j'ai un petit faible pour cette équation-ci. Pensez donc !
"Pain brioché + salade + homard tout frais = le hot-dog de nos amis canadiens".
Bon, malheureusement, cette version, très courante outre-atlantique, tarde encore à arriver chez nous ... Mlle Moutarde lance donc ici un appel à la mobilisation nationale et invite donc à une grande manifestation pour dire "oui à la guédille pour tous !".

Vous l'aurez compris je l'espère, que ce soit en version viande ou crustacé, chic ou supermarché, le hot-dog investit, lentement mais sûrement notre paysage alimentaire. Alors un conseil, ne laissez pas les chiens aboyer et la caravane passer mais mordez au contraire à pleines dents dans cette tendance !

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