750 grammes
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Moutarde et Macaron
23 décembre 2012

Happy Jul et felice Neujahr !

Mes chers petits loulous,

Parce que préparer à manger/manger/digérer occupe tout mon temps de cerveau disponible à la fin décembre
Parce qu'il faut fêter dignement d'avoir survécu à l'apocalypse (mais peut-être pas à l'apocal-hips !)
Parce qu'à Noël le (petit) Jésus n'est pas qu'un saucisson lyonnais
Parce que manger du foie gras et taper en même temps des billets rend le clavier ... aussi gras que le foie
Parce qu'en cette période je préfère manger des bûches que bûcher
Parce que la trève des confiseurs est aussi celle des mangeurs de confiseries (et notamment des escargots Lanvin !!)
Parce que je ne peux pas avoir les yeux fixés sur la cheminée pour attendre le père Noël/sur l'horloge pour guetter les 12 coups de minuit/et sur mon écran pour raconter des romans
Parce qu'il n'y a pas que les jouets dont les batteries ont besoin d'être rechargées

Mlle Moutarde quitte pour quelques jours l'internet mondial au profit de la table familiale et revient aussi piquante et barrée dès début janvier.

Bonnes fêtes de fin d'année à nous tous et à très vite !

                                                                      DSCN0906

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18 décembre 2012

Le grand huitre !

A J-quelques jours avant le début du grand raout des fêtes, pour ne pas tomber sur un os, on va parler ... coquille ! Pas celle de l'escargot (même Mlle Moutarde fait parfois quelques infidélités à ses origines bourguignonnes ...) mais celle de l'huître qui, avec le foie gras et la volaille farcie, fait partie de la sainte trinité salée des fêtes de fin d'année.

les_huitres_perlieres_-_detailQuand l'huître sort de sa coquille ...

Même si globalement tout le monde voit à peu près ce qu'est une huître (coquillage/perle/ouverture risquée/citron et beurre salé), elle reste encore en bonne partie mystérieuse quand on s'y intéresse de plus près.
Un petit test pour vous le prouver : les différences entre saucisse de Toulouse, Francfort, Morteau ou Herta (cherchez l'erreur !) vous voyez bien. Mais la différence entre huîtres Marennes Oléron, normandes, bretonnes ou d'arcachon vous la connaissez ? Ah ah, on sèche là !
Pour remédier à cette lacune (et non lagune !), le Comité National de la Conchyliculture (i.e. le syndicat des coquillages et crustacés sur la plage abandonnée) a décidé de mobiliser autour de l'huître en organisant, depuis deux ans déjà, la Fête de l'huître à Paris au cours de laquelle a carrément été élu le champion de France des écaillers. Au delà du folklore, cette journée a surtout permis de faire une dégustation "à l'horizontale" d'huîtres et de constater ainsi leurs différences en termes organoleptiques. De mémoire, la bretonne, la plus douce, est idéale pour les débutants. L'arcachon est celle qui a le goût le plus iodé. Les marennes oléron et les normandes ont des profils gustatifs à peu près similaires (pour des non-experts !) mais la Marennes Oléron est plus charnue et a plus de mâche que la normande (pour la petite histoire, le "pied" de la marenne est plus présent en bouche du fait de son mode d'élevage qui l'oblige à s'ouvrir et à se fermer, c'est-à-dire à se muscler !). Et comme Paris n'est pas la France, le CNC lance aussi une vaste campagne TV (sur France TV), radio (sur France Inter) et web (Doctissimo et Canal +) pour faire connaitre ce diamant ou plutôt cette perle brute.

Et comme ouvrir des huîtres peut être chic sans virer choc, Opinel himself vient de lancer son couteau n°9 à huîtres et coquillages pour dixit le site, "l'ouverture précise de toutes sortes de coquillages en toute simplicité". (le SAV porte aussi sur la simplicité ?)

En illustration, un gros plan d'une manière noire de Judith Rothchild sur les huîtres perlières.

Va-t-on gober ça ?

Vous imaginez bien qu'il était IMPOSSIBLE que je fasse un billet entier sans être un brin décalé ! Alors comme c'est la fin de l'année et qu'il faut bien rigoler, voici deux produits plus insolites !
- Les chips Bret's saveur marine : la marque bretonne Bret's a décidé d'innover tout en restant fidèle à ses racines en proposant des chips au goût d'huître. Pour les avoir goûtées, je peux vous dire que ce n'est pas inintéressant ... Au nez, le côté iodé est bien présent et en bouche la saveur minérale de l'huître fonctionne plutôt bien avec le côté salé des chips de patate. Si vous les trouvez, ça vaut le coup d'essayer !
- La bière aux huîtres : bon là, j'avoue je n'ai pas goûté ! Visiblement, le retour sur le devant de la scène de la bière ne se limite pas à la France et nos voisins italiens, pour surfer sur la tendance, ont décidé de développer différentes bières aromatisées dont une à l'huître sobrement baptisée "Des perles aux cochons". Autant la chips peut me faire craquer, autant cette bière ne me fait pas mousser ...

800px-Mertensia_maritima_2Et enfin, pour tous ceux pour qui les huîtres en coquille "ne passent pas", ils peuvent toujours tenter l'huître ... en feuilles ! En effet, mieux que l'herbe à chat, l'herbe à huître, la "Mertensia Maritima" (aussi appelée huître végétale), est une plante des bords de mer dont les feuilles légèrement bleutées ont les mêmes caractéristiques gustatives que le coquillage. Si ses fruits étaient des perles, elle serait parfaite ! ;-)

12 décembre 2012

Restaurant Toya, acte 2 : première impression confirmée !

Aujourd'hui, on part en voyage !

Pas à New-York (comprenne qui pourra ...), ni à Dijon (une des sept Merveilles du monde à voir absolument !) mais à ... Faulquemont ! Pourquoi ? Pour les vestiges de son château ou son église Saint-Vincent ? Euh non ... pas vraiment, soyons honnête on y va plutôt pour son restaurant !

Souvenez-vous, je vous avais déjà parlé ici de Toya, cette pépite de restaurant nichée au coeur du golf de Faulquemont et à qui on pouvait prédire un bel avenir. Alors, 3 petits tours et puis s'en vont ? Plutôt 3 petis tours et un macaron ! En effet, depuis notre venue en janvier, le restaurant s'est vu honorer d'une étoile dans le guide rouge. De toute façon, dès la sortie du premier repas, nous n'avions qu'une envie : y retourner à une autre saison pour découvrir toute la palette du Chef.

Nous y sommes donc retournés en octobre (qui a dit que je mettais un peu de temps à écrire mes billets ?) avec la ferme envie de nous régaler de nouveau ! Verdict ? A la fin du billet mes petits loulous ! En attendant, voici en images et en quelques mots, les mets de ce second déjeuner ...

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On démarre fort à l'apéritif avec, non pas quelques canapés, mais un oeuf cuit à basse température (toujours tendance !), émulsion au persil, parmesan et noisette. On entre vraiment directement dans le vif du sujet avec un contraste de saveurs et de textures (le coulant du jaune vs. le croquant des noisettes) très réussi !

L'amuse bouche est quant à lui aussi graphique qu'intense : une crème de foie gras au sésame noir oscillant entre douceur du foie gras et "âpreté" du sésame, un morceau d'anguille fumée pour la rondeur en bouche et quelques allumettes de pommes Grany qui apportent croquant, fraicheur et acidulé. Très original mais parfaitement équilibré et maitrisé ! Un de mes coups de coeur du repas.

On attaque ensuite avec l'entrée. Des coquilles Saint-Jacques avec salpicon de choux, chou romanesco et émulsion de Saint-Jacques et chocolat blanc. Le chocolat blanc n'est pas utilisé ici pour son goût propre mais pour sa faculté à porter les saveurs. Et effectivement, l'émulsion a un goût très intense qui enrobe parfaitement l'ensemble !

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On passe ensuite au premier plat de poisson (oui, avant ça ne "comptait" pas !) avec une anguille fumée, crème de yaourt à la grecque, poudre glacée au raifort. On retrouve ici l'anguille fumée du début mais travaillée de manière complètement différente. La poudre glacée de raifort est surprenante et le duo anguille ronde et moelleuse et yaourt acidulé et coulant fonctionne bien. A nouveau une belle maitrise des complémentarités de différentes saveurs.

Deuxième plat de poisson (moi, j'adore ça donc ça ne me dérange pas !) avec une daurade rôtie sur peau, cocos de Paimpol à l'huile et au beurre. Un plat certes très bon mais plutôt classique et donc un ton en dessous des autres assiettes plus originales et savoureuses.

Dernier plat salé : le plat de viande (ça y est, les carnivores se réjouissent !) : pigeon basse température et déclinaison de betterave rouge, présentée ici en triptyque : crue, rôtie et en macaron. Honnêtement, je ne suis fan ni de pigeon ni de betterave mais je me suis régalée ! Le macaron de betterave (avec une farce au foie) n'est pas un "gadget" mais a un réel intérêt dans l'équilibre du plat : il apporte une saveur douce et un contraste de textures. Le jus de cuisson est légèrement travaillé à la réglisse et le trio : betterave, pigeon, réglisse roule (je dirais même roucoule !)

Après cette symphonie de salé, le sucré se devait d'être à la hauteur. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le pari est réussi, avec au choix, un dessert chocolaté ou fruité.

 

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Le dessert chocolaté est le plus spectaculaire "visuellement" mais le plus classique "gustativement" des deux : un biscuit moelleux au chocolat, une crème au fruit de la passion, une ganache au chocolat et un sorbet à la noix de coco. Même si l'association chocolat et fruit de la passion n'est pas nouvelle, l'ajout du sorbet noix de coco apporte une touche de fraicheur et d'originalité et les différentes saveurs se marient bien en bouche.

Le deuxième dessert, à base de fruit, est plus suprenant : déclinaison de figues (poêlées, crues et en sphérification), croustillant spéculoos, crème glacée au vinaigne balsamique. Si l'usage de ce dernier peut interpeller, sa rondeur et son côté presque "sirupeux" complète très bien le travail sur les figues et le croustillant-épicé du spéculoos.

Quelques mignardises avec le café (au cas où on aurait encore un petit creux !) puis vient le tant attendu :

Mot de la faim !
La première impression est plus que confirmée et le (jeune) chef prouve que, si les saisons changent, son talent et sa maitrise restent quant à eux à un très haut niveau.
Alors, jamais 2 ... sans 3 ? Vous pouvez compter sur moi ! :-)

NDLA : les photos sont de Mr. Blackfood, ça vous change des photos vite faites au supermarché ! :-)

4 décembre 2012

Back is beautiful !

Aujourd'hui, finis les contes de fées, vive le retour à la réalité ! Oui ... mais en quelle année ? (non, je vous rassure, je ne perds pas complètement la tête, lisez la suite et vous comprendrez !)

En effet, depuis quelques temps (phénomène Mad-Men oblige ?), les promenades dans les rayons de supermarché relèvent parfois d'un vrai voyage (initiatique pour les plus jeunes !) dans le passé et les industriels, tout comme les consommateurs, y trouvent leur compte.
Alors petite revue au pas de course (dans tous les sens du terme :-)) de cette tendance !

Concrètement ça se passe comment ?
Comme disait Lavoisier, "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme". Oui... c'est-à-dire ... Après vous avoir fait la version scientifique, je vous propose la version domestique "on fait du neuf avec du vieux !". En pratique, on voit apparaître, au fil des rayons des GMS, des marques ou des produits présentés comme "nouveaux" et qui ne sont, en fait, que des "liftings" de produits qui existaient déjà il y a, non pas 1 ou 2 ans, mais bien 20 voire 50 ans ! (oui, je sais ça ne nous rajeunit pas ...)

Quel intérêt ?
Forcément, pour que ce "retour vers le futur" fonctionne, il faut que chacun s'y retrouve, industriel comme consommateur. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'intérêt est partagé !
- Côté agro : ressortir des archives de la marque des produits ou des formules déjà existants présente un intérêt financier légèrement (voire carrément !) non négligeable. En effet, relooker des produits ou des packs déjà sortis pour les présenter comme "nouveaux" coûte moins cher que de créer complètement de A à Z (petit parallèle mode pour bien comprendre : retailler le bas d'une anciene robe pour la remettre au goût du jour coûte a priori moins cher que de coudre une robe entière à partir d'un bout de tissu, parole de Karl!). En cette période de restriction budgétaire, les marketeurs ont ainsi trouvé le moyen d'innover à moindre frais.
- Côté conso :  deux mots pour résumer pourquoi ça plait : nostalgie et rassurance mes petits loulous ! Nostalgie d'abord car tous ces produits jouent sur notre corde sensible dite "de la petite madeleine". Qui n'a pas envie de donner à ses enfants (ou d'acheter pour lui aussi !) quelque chose qu'il a lui même mangé chez sa mamie étant petit ? Pour rester jeune, mieux que tous les anti-rides hors de prix, les bouchées d'enfance ! Et puis, il faut aussi reconnaitre que, dans un climat de stress et d'incertitude face à l'avenir, on a parfois tendance à pencher inconsciemment vers des produits qui nous rappellent des jours plus insouciants avec cette petite rengaine du "c'était mieux avant".

Des noms ! Des noms !
Bon, Mlle Moutarde n'est pas trop du genre à faire de la délation mais il va quand même bien falloir illustrer ce billet pour que vous compreniez ! Voici donc trois exemples, choisis dans trois catégories de produits différentes, et qui représentent plutôt bien cette tendance du "back is beautiful".

WP_000103     WP_000100     pot danone


- Au rayon "épicerie", le retour de la marque Rivoire et Carret ! "Des pâtes, des pâtes, oui mais des Panzani"? Plus si sûr... En effet, le groupe Lustucru, propriétaire de Rivoire et Carret a décidé de relancer cette marque (disparue dans les années 90) en constatant que sa notoriété chez les adultes était encore forte et surtout que l'imaginaire associé était très positif (les pâtes au beurre du dimanche soir par exemple !). Pour concurrencer les mastodontes Barilla et Panzani, Lustucru décide donc de ne pas jouer sur leur terrain financier mais sur le terrain émotionnel.
- Au rayon "biscuiterie", la réédition des biscuits "REM". Pour les rémois (mais pas que !), les biscuits REM sont une institution. Fabriqués initialement par la Maison Fossier (oui oui, la même que pour les biscuits roses), la marque a ensuite été rachetée par Lu qui continue à les commercialiser. Néanmoins, la Maison Fossier a décidé de les relancer en interne sous le nom "Le Rémois" est, le moins que l'on puisse dire, c'est que la filiation est plus que largement assumée comme le montre ce texte de présentation extrait de leur site web "C’est le Déjeuner REM d’autrefois : la recette et la forme rectangulaire sont inchangées".
- Au rayon "produits laitiers" : l'exemple le plus criant de cette tendance est sans doute celui-ci. Danone change en effet ses pots inchangés depuis plus de 40 ans ... pour prendre une forme, certes nouvelle et plus élancée, mais surtout pour reprendre l'inscription "Danone" en bas des pots comme, je vous le donne en mille, le pot originel inventé par Daniel Carasso !

Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette tendance naissante a tout pour perdurer ... Alors à quand l'arrivée au supermarché de produits "nouveaux" tels que la triscotte, les berlingots de lait Tik et Tak ou ... les céréales Apple-Minis ? (allez, vous n'allez pas me dire que vous les aviez oubliés ? ;-))

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