750 grammes
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Moutarde et Macaron
28 février 2012

Y'a pas photo ...

DSCN2465Qui n'a jamais feuilleté un magazine féminin en marmonnant "ah bah merci photoshop !". On le sait, les photos de mode sont souvent retouchées pour nous vendre du rêve plus que la réalité (même si certaines marques commencent d'ailleurs à afficher des campagnes non retouchées comme Séphora par exemple).

Mais il n'y a pas que les photos de jolies gambettes de top models qui sont retouchées : celle de la blanquette ou du cassoulet achetés au rayon "plats préparés" aussi !

Je ne vais pas vous parler ici du métier de la photographie culinaire, véritable art en soi qui mériterait un billet dédié (c'est d'ailleurs le seul secteur de la photographie professionnelle qui ne connaisse pas la crise !) mais bien des photographies alimentaires retouchées.

Au risque de vous faire monter la moutarde au nez, je peux vous dire que les retouches photos des plats sont parfois nécessaires ...
Pourquoi ? Pour deux raisons principales :
1) La nature est injuste pour tout le monde, même pour les aliments ! En effet, certains plats ou aliments sont plus ingrats que d'autres à photographier (sans aucun lien d'ailleurs avec leur goût !). Ainsi, un délicieux boeuf bourguignon longuement mijoté et compoté rendra moins bien en photo qu'un panier de jeunes carottes multicolores ... De manière plus générale, le cuit (car il "amolli" les textures) est plus difficile à photographier que le cru (plus tonique) et certains plats, néanmoins très bons, n'ont pas forcément un visuel appétissant (vous tenez vraiment à ce que je vous mette une photo de boudin noir ou d'andouillette ? ;-))

2) la photographie, même professionnelle, ne parvient pas toujours à restituer la réalité visuelle ou gustative du plat. Les couleurs peuvent par exemple être légèrement modifiées (l'appétissant rouge carmin d'une tomate sortant du four peut apparaitre, sur la photo, plus pâlot ou plus "cramé"). De même les volumes peuvent être écrasés et les belles volutes d'un gratin peuvent paraitre plates et fades)

Dans ces cas-là donc, la retouche est nécessaire car elle n'intervient pas pour enjoliver la réalité mais simplement pour la restituer dans ses différentes dimensions le plus fidèlement possible.

Là où il y a un hic (et pas un clic!), c'est quand les photos, joliment protégées sous la dénommination "photographie non contractuelle", sont mensongères. N'avez-vous jamais acheté un plat en salivant devant le magnifique visuel de paëlla richement garnie et légèrement déchanté un fois le plat déballé devant votre tas de riz où se battent en duel une rondelle de chorizo et un vague morceau de poulet (on ne parle même pas des gambas !) ? 
Si vous voulez en rire, vous consoler en constatant que vous n'êtes pas le seul à vous faire avoir ou vous méfier pour la suite (voire même poster vos propres photos pour vous défouler !), vous pouvez désormais aller sur le site "Photos non contractuelles" qui recensent les différences entre publicité et réalité.

Monoprix, avec ses nouveaux packagings, a tout compris : pas de photos retouchées mais uniquement des textes bien pensés pour nous allécher !

Monoprix, Havas City, packaging, chips     monoprix2     monoprix     monoprix3

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25 février 2012

Cookie or not cookie ?

Deux faits complètement indépendants l'un de l'autre peuvent parfois, quand ils se rencontrent dans la tête de Mlle Moutarde, donner lieu à un billet. Ainsi, la semaine dernière, certaines personnes de ma twitt-liste se sont extasiées pour les Millie's cookies. Parallèlement à cela, l'As des As est revenu des courses très fier de lui avec un paquet de cookies Granola "extra chunks". Et voilà comment, ni une ni deux, a germé l'idée de faire une dégustation à l'aveugle de cookies. Le but du propos ici n'est pas du tout d'établir un palmarès des meilleurs cookies de Paris comme l'a très bien fait Louise sur son blog Raid Patisserie ni de faire un banc d'essai à la manière de Rose en comparant offre du commerce et fait-maison. Il s'agit plutôt de confronter offre de grande surface (milieu ou haut de gamme) et enseignes plus artisanales et qualitatives pour voir ce que ces cookies ont vraiment sous la pépite !

Bon, autant vous prévenir tout de suite mes chers bec sucrés, vous ne saurez pas à la fin de ce billet quel est le meilleur cookie de France ... Pourquoi ? Parce que :
1) il nous était impossible techniquement (et physiquement !) de tester toute l'offre de cookies en France et l'échantillon est donc partiel et partial
2) au risque de vous décevoir, le cookie parfait, c'est comme le prince charmant : ça n'existe pas ! :-) Tout est question de goûts personnels et de souvenirs culinaires. D'ailleurs, même l'As des As et moi-même (qui avons pourtant grandi ensemble !) ne sommes pas d'accord sur le sujet : il préfère les cookies plus sablonneux alors que je les aime moelleux à l'intérieur ...

DSCN1121Ceci étant dit, entrons dans le vif du sujet ou plutôt dans le vif du biscuit ! Pour ce test à l'aveugle, nous avons comparé 5 cookies natures aux pépites de chocolat : 3 vendus en GMS (les Granola en milieu de gamme, les Pepperidge Farm en milieu + et le cookie Michel et Augustin pour l'offre premium) et 2 cookies "artisanaux" : un de l'enseigne dont on parle de plus en plus (déjà culte en Angleterre) : Millie's cookies et enfin un cookie de LA référence absolue quand on parle de ces petits gâteaux : Laura Todd. Je précise que ces deux derniers ont été achetés le jour même du test pour être dans un état de fraicheur optimal.

 

Après un aperçu général des 5 candidats, nous avons procédé à la dégustation méthodique, en respectant les conseils de préparation quand ils étaient mentionnés (souvent un passage de quelques secondes au micro-ondes) avant de procéder à l'établissement du palmarès.

DSCN11301er candidat en lice : le cookie pépites de chocolat au lait de Millie's cookies
La promesse : Des cookies cuits chaque jour sur place et une large variété de parfums
La réalité : Cookie très irrégulier. Aucune odeur particulière mais un cookie très gras sur les doigts ! Très mou à la dégustation, il a une texture presque élastique, "cheewy". Les pépites de chocolat (au lait) ont surtout goût de sucre. Au final, un ensemble très gras et très sucré.

 

DSCN11312ème candidat à tenter le grand saut : le cookie Granola gros chunks de chocolat
La promesse : "des chunks de chocolat si énormes que tout va vous paraitre plus petit"
La réalité : Premier point négatif : presque tous les cookies du paquet sont cassés même si leur contour avait l'air, a priori, à peu près régulier. Ce qui frappe surtout, c'est l'odeur de ces cookies : une odeur TRES forte de chocolat, presque trop forte pour être honnête (à la lecture de la composition, on retrouve sans surprise des arômes). En bouche, la texture est sèche et croquante, bien friable. Les grosses pépites de chocolat, bien présentes, ont plutôt bon goût (plus que celles du cookie n°1 en tout cas !) et ponctuent la dégustation de manière agréable. Au final, un cookie pas trop mauvais, qui respecte bien sa promesse centrée sur les pépites, même si on peut lui reprocher sa texture uniquement croquante et sableuse et absolument pas moelleuse !

DSCN11323ème cookie à passer sous la pointe de notre couteau : le vrai cookie avec gros morceaux de chocolat de Michel et Augustin
La promesse : 1 cookie 100%  pur beurre, jamais congelé, avec uniquement de bons ingrédients et de gros morceaux de chocolat
La réalité : Aspect très généreux (il est deux fois plus gros que les autres !), odeur légère de beurre bien cuit sympathique. Le cookie est très dense, avec une cuisson bien poussée et une texture pas trop friable. Les pépites ont vraiment un bon goût chocolaté (un chocolat suffisament puissant pour s'imposer sans être amer) et la petite pointe de vanille adoucit agréablement la force cacaotée. Un cookie vraiment bon ... mais à qui il manque un petit quelque chose pour être très bon. Après concertation, nous pensons qu'il manque une légère pointe de sel pour prolonger ce bel équilibre en bouche et satisfaire complètement les papilles.

DSCN11334ème cookie à monter sur le ring : le cookie aux pépites de chocolat au lait de Laura Todd
La promesse : spécialiste en cookies haut-de-gamme, la marque nous garantit des cookies au goût inimitable à la fois moelleux, fondants et délicieux et composés d'au moins 50% d'ingrédients bios.
La réalité : visuellement, le plus joli des cookies, régulier mais avec quelques petites aspérités qui rassurent sur le caractère artisanal et des pépites à moitié cachées, promesses de gourmandise. La texture, friable et moelleuse, est signe de fraicheur. Malheureusement, la cuisson du cookie a été un peu courte (c'est parfois le cas chez eux) et donc il manque le fameux contraste croustillant à l'extérieur/moelleux à l'intérieur. Les pépites de chocolat au lait ont la bonne taille et la bonne texture mais peinent un peu à s'imposer gustativement face à la pâte ce qui fait qu'au final, on a plus l'impression de manger un bon sablé breton (équilibre beurre/pointe de sel parfait) qu'un cookie aux pépites de chocolat. (Je reconnais que le cookie aux pépites de chocolat noir aurait sûrement eu plus de goût mais il n'y en avait plus quand je suis passée en fin de journée !).

DSCN11355ème cookie : last but not least, le double chocolate nantucket cookie de Pepperidge Farm
La promesse : un cookie avec une abondance de pépites de chocolat noir pour satisfaire les envies pressantes de cookies. Une expérience à lui tout seul.
La réalité : première bonne surprise, grâce à un emballage bien pensé, tous les cookies sont intacts. Le specimen flatte l'oeil avec ses bords couleur brun doré et son centre plus clair. Après un court passage au micro-ondes, le cookie a une texture presque parfaite : croustillant et friable sur les bords et tendre et moelleux à l'intérieur. Au goût, l'équilibre est aussi plutôt réussi : une base au sucre brun au goût affirmé, des pépites bien présentes et avec un bon goût de chocolat (rond et fort sans être amer) pour ponctuer la dégustation, une pincée de vanille pour compléter la trilogie et une pointe de sel pour prolonger le plaisir en bouche. Un très bel ensemble (surtout quand on suit le conseil de le passer quelques secondes au micro-ondes !).

Verdict
A l'unanimité, le cookie Pepperidge Farm prend la première place, aussi bien en terme de goût que de texture !
L'As des As, qui préfère les cookies plus sablonneux, a ensuite élu le cookie Michel et Augustin. Personnellement, j'apprécie les cookies plus moelleux et ma préférence va donc ensuite au Laura Todd (même si celui-ci a clairement souffert d'une cuisson trop courte !). Par contre, la grande déception, quelles que soient les préférences en termes de texture, revient au cookie Millie's : très gras, très sucré, sans aucun goût de chocolat et à la texture plus que ratée ...

L'info en plus
Les cookies sont bons pour le moral, personne n'en doute. Mais les cookies sont-ils bons pour la planète ? Honnêtement, il ne vaut mieux pas le savoir ! En effet, la société Greenext, spécialisée dans le calcul de l'impact environnemental de produits divers et variés (de la roue de bicyclette au moule à raclette !) a montré que l'impact de ces mignons petits biscuits est loin d'être anodin ! En effet, le chocolat "plombe" un peu le bilan carbonne et eau. Et c'est encore pire pour les cookies vendus en grande surface à cause de leur emballage (plutôt volumineux pour protéger la fragilité de ces biscuits) et de leur encombrement (transporter et stocker du vide coûte cher).

Enfin, on ne va pas se laisser démoraliser par ce bilan en demi-teinte ! Comme disent nos amis anglo-saxons "that's the way cookies crumble !" (traduction : "c'est la vie !")

23 février 2012

Epiceries : nouveaux formats pour nouvelles envies !

Aujourd'hui, un petit sondage pour commencer ce billet ! Rassurez-vous la question est assez simple et tout le monde est concerné : où allez-vous faire vos courses au quotidien ? Dans un hypermarché ou dans un commerce de plus petite taille (type Monoprix, Carrefour Market ou Casino Shopping) ? La réponse n'est peut-être pas si évidente ... En effet, si, il y a 10 ans, la très grande majorité des Français allait faire ses courses quasiment uniquement dans des hypermarchés ou de très très grosses surfaces, la réalité aujourd'hui est plus complexe.

Depuis quelques années, toujours pour répondre à l'attente des consommateurs de revenir à d'avantage de simplicité et de proximité, les GMS (grandes et moyennes surfaces) ont non seulement modifié leur offre produit mais aussi leur format de vente. En d'autres termes, fini l'hypermarché, vive le petit épicier ! Et cette tendance se manifeste autant en version "bostro" (bourgeois gastronome) qu'en version grand public.

Les points communs
Quelles soient positionnées haut de gamme ou grand public, ces nouvelles supérettes affichent des points communs :
- Un décor soigné, flirtant avec les codes rétro ou artisanaux
- Une offre valorisant les produits bio, exotiques ou un peu originaux
- Une grande amplitude horaire
- Une réflexion orientée vers le consommateur et non plus vers le produit (on n'est plus dans l'ère de la consommation de masse anonyme mais dans celle de la personnalisation)
- Un format proposant à la fois une partie épicerie pour faire ses courses et une partie restauration rapide/sur le pouce pour correspondre aux nouveaux modes de vie
- Un même objectif : faire retrouver au néo-consommateur le plaisir de faire les courses

Version Bostro
Paris a vu ouvrir ces derniers temps deux épiceries plutôt haut de gamme positionnées sur ce secteur.
Causses tout d'abord. Située au pied de Montmartre, cette néo-épicerie affiche clairement la couleur : "sain, savoureux et simple" et s'engage à proposer une "alimentation générale de qualité". A l'intérieur (comme vous pouvez le voir sur les photos), tout est fait pour nous faire replonger avec nostalgie dans les années 60, quand les enfants allaient chercher des bonbons chez l'épicier pour 10 centimes de francs : olives dans de gros pots en émail, moulins à café, étals en carrelage blanc et jus d'orange pressé minute servi dans des bouteilles en verre.
L'offre produit a effectivement été pensée de manière très qualitative, entre valorisation de petits producteurs ou produits étrangers introuvables ailleurs (sinon à la Grande Epicerie !).

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L'autre enseigne emblématique de ce mouvement, d'ailleurs récemment récompensée au salon "Sandwich & Snack Show", est DoD (Dish of the Day), chaine  qui possède déjà 4 magasins tous implantés en région parisienne. Là encore, l'accent est mis sur une sélection de produits de qualité et une offre mixant épicerie fine et traiteur.

Version grand public
Rassurez-vous, il n'est pas obligatoire d'être parisien et d'avoir un porte-monnaie en argent massif pour retrouver le plaisir de faire les courses ! Les grandes enseignes de distribution ont su aussi faire évoluer leurs concepts pour proposer des épiceries de proximité plus adaptées aux attentes et aux rythmes des urbains d'aujourd'hui. Monoprix, avec ses Daily Monop', a bien sûr été un des leaders de cette tendance. Casino a suivi avec ses Casino Shopping aux gondoles en lignes courbes et abat-jour en alu brossé. Enfin, Carrefour, après des tests fructueux l'année dernière, prévoit de lancer à plus grande échelle cette année ses formats "Carrefour City" et "Carrefour Express" : les premiers majoritairement positionnés, comme leur nom l'indique, sur une offre de restauration alors que les seconds ont pour ambition de répondre aux courses d'appoint (deuxième photo).

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Vous l'avez compris, tout est désormais fait pour vous donner envie de faire vos courses. Tout ... sauf l'addition qui elle n'a pas diminué !

21 février 2012

Repas "Karl" au Café de Flore

DSCN1138Lors de l'édition spéciale du journal Métro avec Karl Lagerfeld en rédacteur en chef, ce dernier dévoilait dans un article ses adresses de prédilection avec notamment le Café de Flore dont il recommandait en particulier "l'assiette aux trois coeurs de saumon".

Sans verser dans le débat "Karl Lagerfeld en fait-il trop ?" (de toute façon, je suis -et reste- très admiratrice de sa puissance intellectuelle et de sa culture phénoménale !), j'étais surtout curieuse de tester par moi-même ce que mangeait réellement King Karl ... Car depuis son régime spectaculaire, on sait surtout ce qu'il boit (je vous aide, ça commence par "coca" et ça finit par "light" ;-)) mais on ne sait pas trop ce qu'il mange (d'ailleurs mange-t-il vraiment ??). Vous pensez bien que ni une ni deux, je suis allée tester par moi-même !

Me voici donc attablée samedi midi en compagnie de mon amie Marie-Line pour un repas "spécial Karl" avec, à des tables non loin de la nôtre, Charles Berling d'un côté et Jean-Pierre Elkabach de l'autre (eh oui, c'est ça le Café de Flore !).

Au menu
Vous l'aurez bien compris, je n'ai pas passé beaucoup de temps à étudier la carte car je savais déjà ce que j'allais commander : une assiette aux 3 coeurs de saumon et un coca-light. Marie-Line (que je surnomme affecteusement "mon petit pot de Nutella" sur pattes !) a préféré se laisser tenter par une assiette de foie gras et un verre de Chablis (nettement moins Karl Lagerfeld-ien vous en conviendrez :-)).

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Taste report
L'assiette, très épurée, présente une variation en trois temps autour du saumon : saumon norvégien au naturel, à l'aneth et saumon 1/2 fumé aux épices. En accompagnements sont servis 1/2 citron, du beurre d'Echiré et quelques toasts chauds. Le saumon est excellent : très charnu, il est moelleux et fondant en bouche, presque soyeux, et suffisamment gras pour permettre aux arômes de se développer sans pour autant être écoeurant. Un véritable délice ! Des trois déclinaisons, j'ai particulièrement aimé la version au naturel qui permet d'apprécier au mieux le raffinement de la chair (juste soulignée d'une pointe de citron) et la version à l'aneth (le mariage saumon-aneth a déjà largement fait ses preuves !). Je reconnais avoir eu plus de mal avec la variante aux épices (et pourtant j'adore les épices) qui donnaient une note orientale, pas forcément bienvenue sur un produit nordique (ou, en tout cas, pas assaisonné de cette manière !).

Verdict
Très bon, très fin (même si le coca-light avec est une véritable hérésie !) mais ........ j'ai encore faim !! Manger comme Karl n'est donc pas très "nourrissant" (je m'en doutais !) ... La bonne nouvelle, c'est que j'avais encore LARGEMENT la place après pour une bonne pâtisserie tout sauf Karl Lagerfeld-ienne !! :-)

18 février 2012

Pâtisserie Sébastien Gaudard : veni, vidi, pas compris ...

DSCN1056La pâtisserie Sébastien Gaudard rue des Martyrs aura été le grand feuilleton du dernier trimestre 2011. Après une ouverture mainte fois repoussée, la première pâtisserie en propre du fondateur du Délicabar a finalement ouvert ses portes fin novembre.

Le concept ? (à supposer que chaque enseigne doive afficher un concept !) : les pâtisseries classiques dans leur plus pure tradition avec un positionnement volontairement rétro (à l’image de la boutique).

Je reconnais avoir mis un petit moment avant d’y aller car ni la lecture des articles relatifs à l’ouverture ni le site web de la Maison ne me faisaient saliver de gourmandise. Mais, ne reculant devant aucun sacrifice pour vous mes chers lecteurs, je m’y suis finalement rendue fin janvier avec Amandine (au nom prédisposé !), une amie habitant le quartier.

Impressions

DSCN1059Mes premières impressions se sont confirmées une fois dans la boutique. Certes, on est complétement dans la tendance « rétro » mais l’atmosphère est très froide et le principe du « less is more » a été très (trop) bien appliqué pour laisser au final une sensation de vide.
Côté pâtisseries, pas de surprises que de l’ultra-classique sans petit twist créatif apparent mais surtout des tailles de portions vraiment petites. Et là, premier point qui me chagrine. En effet, pour moi la cuisine (sucrée et salée) est avant tout un acte d’amour et de générosité et des tailles d’entremets généreuses sont pour moi un bon signe quant à l’attention qui a été mise derrière (cf. les tailles des pâtisseries Hermé ou Conticini qui, sans être trop grosses, ont la générosité de la gourmandise bonne vivante !).
Notre choix se porte finalement sur une tarte au citron pour Amandine et une religieuse chocolat/vanille  pour moi. L’emballage est plus que sommaire (une simple feuille en papier) ce qui a causé quelques désagréments par la suite …

La dégustation

DSCN1066Une fois installées dans un café à côté de la boutique, nous avons déballé notre précieux butin. Mais, comme je viens de vous le dire, j’ai eu la mauvaise surprise de voir qu’une partie du glaçage de ma religieuse avait collé au papier d’emballage comme vous pouvez le voir en haut à droite sur la photo (alors qu’on n’a vraiment pas joué au bowling avec le paquet !).
Passé ce détail, que nous réservent vraiment ces pâtisseries ? Euh … Je ne remets absolument pas en cause la qualité des pâtisseries mais je dirai simplement que je ne les ai pas comprises. En effet, la tarte au citron comme la religieuse sont bonnes (quoi que le chou vanille de la religieuse soit un peu fade ….) mais il manque ce petit plus qui fait qu’on passe de « très bon » à « excellent ».
Pour moi, les deux sont impeccables au niveau de la maitrise technique (pâte à chou, crème au citron, …) mais il manque le petit supplément d’âme qui provoque cette émotion tant attendue à la dégustation. On reste sur quelque chose d’assez plat. Je le redis, il ne s’agit que d’un point de vue personnel, mais au final, ces pâtisseries sont pour moi à l’image de la boutique : froides.

Bilan

Je pense que vous l’aurez compris, mon impression est plus que mitigée et je ne ferai pas des kilomètres pour y aller comme je pourrais le faire pour certains autres artisans du goût (oui, oui, je suis capable de me faire 1h45 de métro aller-retour uniquement pour aller chercher du bon pain ou de ramener des glaces en train !). Évidemment, mon avis n’est en rien figé dans le marbre (matériau principal de la boutique au passage !) et je serai ravie d’entendre des échos différents pour que je puisse, moi aussi, comprendre la démarche et les intentions de Sébastien Gaudard !

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16 février 2012

Gastronomik en argentique

Le jeudi, c’est pas ravioli mais idée de sortie !

En effet, comme tout être humain normalement constitué (enfin j’espère !) n’a pas qu’un ventre mais est aussi doté d'un cerveau, il faut aussi nourrir son intellect !

Voici donc une idée d’expo qui mérite le détour ! La photographe Daniela Jérémijévic présente une série de clichés inspirée des contes et légendes et joliment intitulée « Gastronomik ». Chaque photo donne ainsi lieu à l’évocation d’un conte différent transposé dans un univers gourmand, très proche du péché de gourmandise !

Je ne vais pas disserter des heures sur son style photographique, le mieux, pour vous donner envie d’y aller et de vous montrer quelques clichés ...

ALICE-GastronomiK-CopyrightDanielaJeremijevic     photo jeremijevic

La bonne nouvelle c’est que cette exposition a lieu jusqu’au 10 mars à La Coupole, un restaurant emblématique de Montparnasse avec son décor Art Déco. Vous pourrez donc aisément faire d’une pierre deux coups et restaurer vos papilles après avoir régalé vos pupilles !

14 février 2012

Macarons Hermé : voyage dans un jardin extraordinaire ...

Si vous suivez bien, je vous ai parlé mardi dernier dans ce billet d’un raid-macaron chez Hermé.

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En effet, aussi étonnant que cela puisse paraitre, je n’ai toujours pas consacré un billet spécifique aux macarons Hermé... Un comble quand on sait que mon blog leur doit en partie son nom (oui car pour l’autre moitié, c’est mon origine – qui a dit chauvinisme ? ;-) – dijonnaise). Nous avons donc profité avec l’As des As de la sortie du nouveau macaron « Jardin enchanté » pour faire une petite dégustation en règle des saveurs présentes en boutique.

Bon autant vous prévenir tout de suite, avoir travaillé à la communication chez eux laisse des traces ! Je suis donc TRES exigeante sur ces douces rondeurs et surtout je pourrais en parler des heures (importance relative coque/ganache, méthode de fabrication, rôle de l’insert, sélection des ingrédients, succession d’impressions à la dégustation, développement des saveurs en bouche, best-sellers de la maison, …).

Pour ne pas faire un billet de 15 pages (celui de samedi était déjà très long !), je ne vais pas vous parler des parfums permanents (mais pourtant tellement bons !!) : rose, chocolat, pietra ou mogador mais vous parler uniquement des macarons « hiver » et de l’éphémère de février « jardin enchanté ».

Toujours, pour ne pas faire trop long, je ne vous décrirai pas non plus ce plaisir gourmand et porteur de belles promesses que représente le fait de manger un macaron : délicatement pris entre deux doigts, les dents croquent tendrement la coque qui cède pour laisser ensuite les dents s’enfoncer dans l’onctueuse ganache. Il faut alors fermer les yeux pour laisser toutes les saveurs vous envahir le palais et l’esprit. Prenez garde à les rouvrir ensuite doucement pour ne pas avoir un retour à la réalité trop difficile … J

DSCN1107Macaron Ispahan : si l’entremets Ispahan, en forme de grand macaron, est un des emblèmes de la Maison, le macaron Ispahan n’est lui présent que très rarement en boutiques. Les  « accros » à cette saveur (oui, dans ce cas, on peut vraiment parler d’addiction !) doivent donc en profiter rapidement ! On retrouve dans cette petite bouchée toutes les saveurs florales et sublimes de l’Ispahan mais dans une architecture différente : la ganache ample et voluptueuse aux parfums de litchi et de rose tout d’abord, puis le fruité acidulé de la framboise ensuite grâce à l’insert. Au final, un voyage en Orient à lui seul.

 

 

DSCN1109Macaron Caraquillo (chocolat/café/anis) - à l'arrière plan sur la photo : ici, les 3 saveurs ne se succèdent pas mais évoluent en parallèle et se complètent superbement. N’étant pas grande amatrice de café ou d’anis, j’ai néanmoins beaucoup apprécié ce macaron. En effet, le café n’est absolument pas amer  mais amène au contraire toute sa puissante rondeur qui s’accorde dans un duo chaleureux avec le chocolat. L’anis apporte sa touche épicée et aromatique pour réveiller l’ensemble et en faire un macaron pluridimensionnel et non pas uniquement rond et doux.

Macaron Infiniment chocolat Sur del Lago - au premier plan sur la photo: ce macaron est un macaron élaboré uniquement à partir du cru de cacao éponyme. Excellent seul, il est surtout très intéressant de le déguster avec le macaron Infiniment chocolat Porcelana car c’est là qu’il révèle toute sa subtilité ! En effet, alors que le Porcelana affirme le chocolat dans toute sa force et sa splendeur, le Sur del Lago se présente plus doux et subtil. Ce cru est en effet plus fleuri et fruité et présente donc un macaron au goût de chocolat moins brut mais plus riche et profond.

DSCN1105Et enfin, last but not least, le macaron du mois de février : « Jardin enchanté » ! (framboise, citron vert et piment d’Espelette). Une révélation parfaitement architecturée au goût exotique, chaud et plein de surprise: tout simplement virevoltant !! Sous la coque, la ganache au citron vert se présente à la fois douce et fruitée et enrobe délicatement la bouche. Arrive alors la framboise, acidulée et déterminée qui réveille les papilles et les prépare à l’explosion finale ! En effet, le piment d’Espelette, peut présent au début, s’affirme  progressivement avec sa note fruitée et délicatement fine et piquante qui tranche avec la rondeur de la ganache. Ce macaron est vraiment une révélation de goût et une prouesse en termes de construction : à la fois fruité et acidulé, piquant et doux, rond et pointu, il vous fera virevolter !

Ce premier jardin, disponible uniquement en février, porte bien son nom de « Jardin enchanté » ! Le prochain macaron « Jardin marin » construit autour d’une trilogie thé vert, girolles, citron s’annonce lui aussi porteur de belles promesses gustatives … Verdict (et billet sur ce blog !) en mars !

11 février 2012

Petit Toya deviendra grand

Il y a vraiment des fois où la faim (ici, plutôt la gourmetise !) justifie les moyens. Et en l’occurrence, aller manger chez Toya relève parfaitement de ce cas-là.

En effet, avoir entendu François-Régis Gaudry parler dans son émission dominicale sur France Inter de ce jeune chef de Faulquemont nous avait mis les papilles en éveil. Alors oui, Faulquemont (en Lorraine) n’est pas le lieu le plus facilement accessible, oui, le restaurant est vraiment situé au bout d’une route isolée, mais le plaisir ressenti est à la hauteur de la distance kilométrique ! Je m’excuse par avance de la longueur de ce billet mais je pense vraiment que vous allez saliver jusqu’au bout.

Le Chef
Loïc Villemin a beau être tout jeune (25 ans), on sent dans sa cuisine tout le potentiel d’un futur très grand. Passé à l’Arnsbourg, chez Nicolas Le Bec à Lyon ou à Saulieu au Relais Loiseau, il réalise une cuisine épurée où se marient merveilleusement bien influence japonisante et tradition française.

Avant de vous raconter par le menu ce repas, un petit aperçu du cadre absolument magnifique et dépaysant avec vue sur le golf :
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Bon maintenant, finies les mises en bouche, passons aux choses sérieuses ! 3 menus sont proposés. Venus en famille à 5, les 3 plus matures (pour ne pas dire âgés, comme dans les pubs pour les crèmes antirides ! ;-)) choisissent le menu Hiver à 49 € en 4 services (entrée / 2 plats / dessert) et les deux plus jeunes (à savoir l’As des As et moi-même) prennent le menu Découverte à 59 € en 5 services.

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L’apéritif démarre très fort avec 2 préparations absolument excellentes. Un cannelloni de lard de colonata farci de Philadelphia et accompagné d’une pointe de noisette qui fond littéralement dans la bouche et, par ses saveurs à la fois douces et affirmées, amène de la rondeur en bouche. Et une crème glacée au wasabi, huile de cacahuète et œufs de tobiko (poisson volant) étonnante et explosive ! En effet, on a en premier la saveur « sucrée » de la crème glacée et de la cacahuète, puis le croquant des œufs de poisson volant et enfin le wasabi qui vient titiller les papilles en fin de bouche. Un vrai looping pour papilles mais excellent !

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Amuse-bouche : maquereau mariné à la sauce soja : poisson excellent, très iodé et tendre. On salive gentiment en attendant la suite

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Entrée (exceptionnellement commune à tous) : Lotte, tombée d’épinards et zeste de combawa, bouillon citronnelle et noix de coco : une composition incroyablement parfumée, très fine et légère aux saveurs thaïlandaises. La lotte est parfaitement cuite, les notes d’agrume occupent leur juste place (ni trop, ni trop peu) et le bouillon à base de noix de coco est surprenant. En effet, beaucoup plus léger que le lait, il se développe en fin de bouche avec toute la puissance ronde de la coco qui vient contrebalancer l’agrume. Un régal (je vous préviens, je risque de me répéter beaucoup !)

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Le plat supplémentaire du menu Découverte : Saint-Pierre, ratte du Touquet et bouillon de bouillabaisse. Contraste étonnant avec l’entrée pour ce plat aux saveurs bien françaises ! Le bouillon est parfaitement réduit et d’une grande intensité, on se régale.

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Plat végétal du menu Hiver, la « Forêt hivernale » : assortiment de légumes (panais, topinambour, rutabaga, champignons des bois) et sable de cèpes. Aux dires de ceux qui l’ont mangé, extraordinairement varié et concentré ! Pour en avoir goûté un petit bout, je confirme. Le sable de cèpes (cèpes séchés et réduits en poudre) apporte un goût très puissant de sous-bois ainsi qu’une variété dans les textures.

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Dernier plat de poisson du menu Découverte : Lieu, semoule de brocolis et chou-fleur, émulsion de beurre noisette, jus passion. Pour moi la révélation de ce repas. En effet, je suis loin (très loin !) d’être une amatrice de sucré-salé et j’ai adoré ce plat parfaitement construit et équilibré où se complètent textures et saveurs ! (L’As des As était du même avis que moi).

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Plat de viande du menu Hiver : porc gras gascon, jus truffé et topinambour. A nouveau pas d’ennui possible pour les papilles qui alternent entre plats aux influences asiatiques et saveurs bien françaises comme c’est le cas ici. Le porc a un goût divin (presque confit comme de bonnes rillettes) et le jus est gourmand à souhait.

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Plat de viande du menu Découverte : Pigeon cuit à basse température et côtes de blette. Là encore rien à redire, pigeon parfaitement rosé et jus puissant et bien charpenté.

Après ce festival de mets salés, place au sucré ! Loïc Villemin a su bien s’entourer et les desserts de son chef pâtissier ne font pas fausse note. En effet, deux variations très différentes nous montrent l’étendue de son talent.

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Déclinaison autour de l’agrume (en 3 actes) : soupe de clémentine, sorbet yuzu et émulsion champagne dans l’assiette ; chocolat, thé blanc et un agrume asiatique (dont j’ai oublié le nom, désolée !) dans la coupe ; madeleine au citron. Un dessert qui résume à lui seul tout le repas, oscillant entre asiatique et classique, chaud et froid, liquide et croquant, moelleux et aérien mais toujours avec des saveurs nettes et franches. Un grand bonheur.

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Déclinaison autour du chocolat : sous cette plaque de chocolat se cache un moment de grande, très grande gourmandise entre pâte sablée succu-fondante, délicat croustillant (de crêpes gavottes ?) et ganache onctueuse. Les équilibres sont tellement bien maitrisés qu’on ne sature même pas avant la fin !

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Enfin, pour accompagner le café, sphérification de pomme verte, cannelé au chocolat et financier au miel d’acacia, tout aussi délicieux.

Autre petit détail, le chef a su s’entourer des meilleurs : ses pains viennent de chez Streiff (MOF à Saint-Avold), ses chocolats de chez Kestener (MOF à Sarreguemines) et son maitre d’hôtel est on ne peut plus aimable et compétent.

Conclusion
En sortant d’un tel repas, on a vraiment l’impression de savourer la cuisine d’une valeur montante de la gastronomie. Alors bien sûr, quelques détails restent à peaufiner (pas toujours le même légume en accompagnement, certains associations viande-légume « classiques », ..) mais quand on sait que le chef est seul en cuisine (avec son pâtissier) et qu’il n’a que 25 ans, on pardonne bien volontiers. D’ailleurs, après avoir discuté avec lui, ce qui frappe, c’est sa très grande maturité et son humilité (il ne veut pas être propulsé trop vite sous les feux de la rampe pour se laisser le temps de se perfectionner).

Le mot de la faim
Honnêtement, je souhaite y retourner très vite et je vous conseille de faire de-même avant qu’il n’y ait des listes d’attente !

9 février 2012

La compote dépote

Pendant longtemps, la compote a été un dessert "hybride" : à la fois pas assez travaillée et élaborée pour être présentée à des convives ou pour constituer un dessert "gourmandise" ; à la fois trop compliquée pour être mangée comme une pomme en ambulatoire. Résultat : pour beaucoup d'entre nous, la compote est soit le dessert de cantine tout mixé et relativement fade soit la bonne astuce pour recycler les fruits abimés, bref, un dessert de second choix !

Avec l'arrivée des premières politiques de santé politique, la compote a commencé à prendre du galon : elle constitue en effet 1 des 5 sacro-saintes portions de fruits et légumes recommandées par jour. De dessert de second choix, la compote est devenue une alternative intéressante pour faire manger des fruits aux récalcitrants et aux enfants. Pour se faire, il a quand même fallu retravailler à la fois le fond et la forme...

pom'potesLe fond tout d'abord : la majorité des compotes est devenue sans sucres ajoutés (rassurez-vous ! ça ne veut pas dire qu'elles ne sont pas sucrées mais simplement qu'elles sont sucrées uniquement par le sucre naturellement présent dans les fruits ! :-)) ou au moins allégées en sucre. La forme ensuite : il faut le reconnaitre, manger une compote en pot avec une cuillère est facile à la maison mais nettement moins pratique en ambulatoire. Materne en premier (suivie maintenant par beaucoup d'autres marques) a donc proposé ses compotes en gourdes, hermétiques et refermables, pour pouvoir être facilement consommé en marchant ou en déplacement.
Cependant, on voit bien que si effectivement la compote a bougé, c'est essentiellement à destination d'une cible enfants (parfums "classiques", taille de portion adaptée à des mains d'enfant et packaging aux codes enfantins).

Ce qui est nouveau, c'est que la compote s'attaque désormais à la cible adulte en se positionnant comme un snacking sain et essaie, comme elle l'a fait précédemment pour les enfants, de se rendre désirable à nouveau en jouant sur le format et le parfum !

ma pause fruit materneLe format tout d'abord : conservées à température ambiante et "à boire", il faut bien le reconnaitre, les gourdes Pom'potes sont aussi pratiques pour les adultes que pour les enfants. Mais reconnaisons-le aussi, quand on sort une gourde Pom'potes en pleine réunion, il y a de fortes chances que nos collègues se fassent du souci pour notre état mental ! Materne a donc proposé de nouvelles gourdes, aux codes plus adultes : un format plus grand (120 grammes au lieu de 90) pour correspondre à l'appétit d'un adulte, un goût plus prononcé et une texture plus épaisse toujours dans l'objectif de plaire à des consommateurs âgés de plus de 10 ans, un nom plus sérieux (au revoir "pom'potes", bonjour "ma pause fruit" !) et un packaging au code couleur plus classe (noire en dominante). D'ailleurs la baseline du produit est claire "Les adultes aussi ont le droit à leur pause fruit !".

 

Le goût ensuite ! Eh oui, finie la compote palote, maintenant, un véritable festival s'offre à nos papilles !
Au rayon frais de nos grandes surfaces, la marque Charles et Alice (anciennement Hero) propose ainsi, outre ses compotes classiques ou sans sucres ajoutés, deux nouveautés qui réconcilient compote et plaisir gourmand, comme par exemple des écrasées de pommes relevées par un petit twist créatif (zeste d'orange ou caramel).
compote veyratEn version plus gastronomique (mais quand même disponible pour tous je vous rassure ! :-)), Marc Veyrat a développé, dans le cadre de son partenariat avec la marque Jardin d'Orante, deux gammes de compotes aux accords recherchés et équilibrés. La gamme en gourdes propose des saveurs doucement régressives telles que Pomme-madeleine ou Pomme-spéculoos alors que la gamme en pots alterne quant à elle entre accords gourmands classiques (pomme-caramel au beurre salé, absolument exquis - l'impression de manger une tatin sans pâte parfaitement caramélisée sans être amère !-) et accords plus originaux (pomme-mangue et citron vert ou pomme-miel-citron).

Bon, je pense que vous l'aurez compris, la compote a un avenir qui lui sourit. Alors, qu'elle soit de reinette ou de boscope la compote est surtout une compote de "pomme d'happy" ! :-)

Edit : Dans ce billet de Rose, vous trouverez une analyse et un comparatif très intéressant des différentes compotes bio !

7 février 2012

On aime Boco ça !

Boco est le bistro/resto qui monte, qui monte à Paris depuis presque un an et qui n'a pas fini de monter !

Boco, kezako ?
DSCN1081C'est le restaurant ouvert par les frères Ferniot avec un positionnement à la fois simple et novateur : manger bien, tout en se faisant du bien et à petits prix. Oui, mais comment ?
- Manger bien : toutes les recettes (salées et sucrées) ont été conçues par de grands noms de la gastronomie (Anne-Sophie Pic, Emmanuel Renaut, Christophe Michalak ou Vincent Ferniot pour ne citer qu'eux)
- En se faisant du bien : toutes les recettes sont élaborées à 100% à partir d'ingrédients bio
- A petits prix : c'est là le tour de force majeur des frères Ferniot ! Pour ne pas réserver ce bon et bio à une petite minorité, les prix ont été fortement compressés pour se coller à ceux des autres enseignes de restauration rapide. Ainsi, pour 15 euros, vous pouvez avoir 1 plat, 1 entrée ou 1 dessert et 1 boisson. Quand on sait que c'est bio et conçu par de grands chefs, c'est plus que raisonnable non ?
Enfin, dernier détail (et non des moindres !), tous les plats de la carte sont servis dans des bocaux en verre (d'où le nom) : faciles à réchauffer, faciles à emporter et faciles à recycler, il fallait y penser !

Pourquoi je vous parle de Boco seulement maintenant ?
Boco, j'y étais allée une première fois juste après l'ouverture et j'avais été enchantée aussi bien par la qualité des plats que par la gentillesse du service ou la disponibilité de Vincent Ferniot avec qui j'avais pu discuté du concept. Depuis, deux personnes séparées avaient un peu modéré mon jugement : la qualité des produits n'était pas remise en question mais Boco (sans doute victime de son succès) avait apparement un peu tendance à aider les gens à expédier leur repas pour laisser de la place aux suivants. J'ai donc profité de l'arrivée de la nouvelle carte hiver pour retourner ce samedi chez Boco et testé par moi-même les nouveaux plats ainsi que le service !

Verdict ?
Toujours aussi bien ! Peut-être que les températures avaient refroidi certains clients potentiels mais en tout cas quand nous y sommes allés à 13h15, il  n'y avait pas trop de monde et le service était très sympatique (comme à ma première venue). En plus, Vincent Ferniot était là, preuve qu'il s'implique réellement dans ce resto/bistro et qu'il n'est pas qu'un prête-nom ! Concernant le cadre et l'ambiance donc, rien à dire, impeccables. Et la carte ? Eh bien jugez plutôt !

Accompagnée de l'As des As et de son solide appétit, nous avons pris 3 entrées, 2 plats et 1 dessert (bon, au départ on ne devait même pas prendre de dessert car après on est allé faire un petit raid-macaron - dont vous aurez bientôt des nouvelles sur ce blog - dans la boutique Hermé juste à côté !).

DSCN10831) Salade de crevettes et pommes acidulées (par Vincent Ferniot) : très bonne entrée au caractère exotique. Les crevettes sont bien charnues, la salade de fenouil, radis blanc et pommes est croquante comme il faut et l'assaisonnement aux notes de cacahuètes, gingembre et soja lie parfaitement l'ensemble.Tonique et acidulée, la salade parfaite pour affronter l'hiver !

 

 

DSCN10862) Oeuf moelleux, lentilles fondantes et pétales d'oignons doux (par Anne-Sophie Pic) (désolée mais la photo ne rend vraiment pas hommage au plat !) : une entrée à la fois douce et subtile (bref, très féminine ! ;-)). En effet, au premier abord, l'association oeuf-lentilles-oignons est plutôt classique. Mais ici l'assaisonnement change tout ! En effet, canelle, muscade et badiane apportent de la chaleur à l'ensemble et le gingembre relève bien le tout pour un final chaud et réconfortant sans être plat (ça tombe bien c'est une entrée ! ;-)).

 

DSCN10873) Salade de paleron de boeuf à la parisienne (par Gilles Goujon) : un grand classique mais revisité et super bon ! On devait se partager cette entrée mais j'aurais pu la manger toute seule sans aucun problème. A la fois bien moutardé, avec des cornichons, de l'échalote et une vraie bonne effilochée de viande, ça passe tout seul ! Quelques dés de roquefort sur le dessus apportent encore plus de caractère à cette entrée bistronomique au sens propre du terme !

 

 

 

DSCN10914) Filet de bar à l'estragon et risotto rouge (par Anne-Sophie Pic) : on reconnait la patte de la chef dans ce plat doux et très parfumé. Le risotto est moelleux comme il faut et le curcuma et l'anis vert s'accordent parfaitement avec l'estragon et sa note anisée.

 

 

 

 

DSCN10935) Pot au feu aux légumes d'hiver (par Gilles Goujon) (oui, ça a été mon repas paleron de boeuf ! ;-)) : là encore, un classique renouvelé ! En effet, les légumes d'hiver (courge, chataigne ou topinambour) et la tomate marinée donnent une touche d'originalité à l'ensemble. Evidemment, la viande (de vrais morceaux) et le bouillon sont excellents. Au final, vraiment très bon même si, à choisir, j'ai préféré la salade de paleron.

 

 

 

DSCN10966) Banana split à notre façon (par Frédéric Bau) : ce qui frappe c'est la puissance de la banane ! C'est l'odeur (et le goût !) d'une banane à son extrême maturité. N'aimant pas la banane, je n'ai pas goûté (c'était vraiment trop fort pour moi !). L'As des As a apprécié la construction du dessert et le goût du chocolat mais a eu plus de mal avec la banane (il l'a préfère un peu moins mûre ...)

 

 

 

Pour conclure ...
Testé et approuvé par deux fois par Mlle Moutarde ! En effet, Boco a vraiment réussi à concentrer dans ses petits bocaux tout le talent et la personnalité des chefs et on se régale vraiment. Et bonne nouvelle, on va bientôt pouvoir en profiter 2 fois plus ! En effet, depuis hier, Boco est désormais ouvert le soir et un 2ème Boco ouvrira début avril à Bercy village.

Enfin, dernière preuve, s'il en est encore besoin d'une, que Boco c'est vraiment bon : devinez qui était aussi de passage ce samedi chez eux ? King Ducasse himself !!!

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