750 grammes
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Moutarde et Macaron

22 novembre 2013

Reader's digest

Sujet du jour : à l'image de la soupe ou des glaces, la lecture a-t-elle une saisonnalité ?
Vous avez 4 heures à partir de maintenant, aucun document n'est autorisé et toute sortie sera définitive !

Plus sérieusement (ou au contraire moins sérieusement ...), avec le retour des températures frisquettes et la nuit qui tombe vite, à défaut d'hiberner, quoi de mieux que de bouquiner ? Voici donc pour accompagner votre thé/chocolat chaud/rhum (rayez les mentions inutiles), quelques lectures gourmandes à déguster selon vos envies ou votre appétit.

fluide glacialSi vous avez envie de tapas ou si vous avez un appétit de moineau : Fluide glacial spécial Nouvelle gastronomie

Comme dirait Thérèse "C'est fin, c'est très fin ça se mange sans faim !".
Fluide glacial, dont l'humour grinçant et décalé n'est plus à démontrer, a ici compilé des planches (pas de cuisine!) et des vignettes de styles très différents mais avec la nourriture comme dénominateur commun.
L'avantage de ce numéro ? On peut le lire comme on pioche dans un bol de cacahuètes laissé sur la table (c'est-à-dire compulsivement ou occasionnellement selon le comportement de chacun :-)). Bien entendu, vous n'êtes pas obligé de tout aimer mais, à l'image des tapas (ou des apéricubes - c'est moins branché mais plus réaliste!), il y en a forcément un que vous apprécierez.
Mon préféré ? Au saumon ! (pardon - j'avais dit que j'arrêtais) : la gastronomie faite pâté, la folie macarons ou l'interview du Chef Alain-Jérôme Pacard !

 

 

cuisine chimieSi vous avez envie de crustacés à décortiquer ou si vous avez soif de comprendre : La cuisine, c'est aussi de la chimie d'Arthur Le Caisne aux éditions Hachette Cuisine

Je ne suis pas la première à en parler, mais ce livre est une petite pépite pour tous ceux qui souhaitent comprendre le pourquoi du comment de ce qu'il se passe quand il cuisine. L'auteur (qui a travaillé avec Hervé Thys) a en effet réussi le tour de force de décortiquer et de nous expliquer étape après étape tous les secrets chimiques de la préparation d'un pot au feu ou d'une purée et de manière très accessible.
Et non seulement c'est simple mais en plus c'est ludique ! Vous vous délecterez donc non seulement en dégustant les plats réalisés mais déjà même en lisant ce petit précis (dans tous les sens du terme !). Grâce à ce livre, son auteur et la chimie, vos invités à Noël dégusteront un chapon farci tendrement fondant ou, d'ici là, vous réalisez des oeufs à la coque pas plus fêlés que vous !

 

luxe alimentaireSi vous avez envie d'un bon morceau de pain qui cale ou si vous avez envie de nourrir votre esprit : Le luxe alimentaire, une singularité française de Vincent Marcilhac aux éditions Pufr

Autant le dire tout de suite, il s'agit d'une thèse. Ainsi, si la première lecture pouvait se picorer, celle-ci est nettement plus "prenante".
Ici, on est presque sur une piste noire (à éviter donc si vous êtes niveau flocon en ski ou si pour vous, les sports d'hiver c'est plus descente de rhum que de piste). Il faut s'accrocher pour ne pas déchausser, ça descend tout schuss mais arrivé à la fin, on a le cerveau bien oxygéné et surtout, on a pris de la hauteur vis-à-vis de l'engouement actuel pour tout ce qui touche de près ou de loin à l'alimentation.
Des fondements du luxe alimentaire français aux nouvelles logiques de localisation des commerces alimentaires de luxe en passant par le défi de la mondialisation, vous serez largement rassasié !

Le mot de la faim

L'avantage des mots par rapport aux mets, c'est que vous pouvez vous en régaler, vous en délecter, vous en empiffrer ... sans difficultés pour digérer !

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22 octobre 2013

J'ai deux ans ... mais pas de titre ! :-)

22, v'là les flics ? Que nenni mes loulous, c'est le 22 (octobre), v'là l'anniversaire blog-geek (bon ok, la rime est nulle mais 1. c'est mon blog je fais ce que je veux et 2. je ne me voyais pas vous faire une rime avec "bactériostatique" ou "kymrique"!).

Anniversaire 2 ans Camille 006En effet, aujourd'hui, Mesdames, Messieurs, aujourd'hui est un grand jour car nous fêtons en grandes louboutins (= pompes pour la population masculine qui lit ce blog) les deux ans d'existence de cet espace virtuel par la forme mais bien réel par l'aventure qu'il entraine avec lui.

Si pour mes "vrais deux ans", on ne se souvient plus vraiment de ce que j'ai mangé (vous noterez au passage le "challenge" que représentait pour moi 2 bougies et qui me faisait quasi-loucher - je vous rassure, au fil des années, j'ai appris à maitriser le nombre! ;-)) pour les deux ans de mon blog, je vais élaborer mon menu idéal.

Peu importent les saisons et la cohérence globale, ce menu est comme ce blog : un carnet personnel de tout ce que j'aime !

Donc, pour ce 22 octobre, Mlle Moutarde vous propose :

A l'apéritif

Un jus de tomate (sans sel de céleri mais avec citron et tabasco - pour le nombre de gouttes, merci de s'adresser directement à Mr Blackfood qui tient les comptes)
avec
des gougères (les vraies de vraies avec juste ce qu'il faut de muscade et de comté) et des tomates cerises (de Peltre de préférence).
Précision peut-être pas inutile : Peltre n'est pas une variété très rare de tomates mais la cueillette Chapeau de Paille grâce à laquelle on se fait des orgies d'excellentes tomates (verte, rouge, cornue, cerise&Cie), de fruits rouges à gogo ou de pommes.

En entrée

La recette du tartare de daurade et de boeuf de Gagnaire (oui, je sais, ça fait la fille qui se la pète, mais en fait c'est une recette que l'on fait nous-mêmes de nos petites mains grâce à la recette extraite de ce livre)
ou
ce pain perdu au saumon qui est simplement trop bon.
Bon, et puis comme c'est mon menu idéal et que je fais ce que je veux, je voudrais aussi un bretzel de chez Ditsch à peine sorti du four et encore tout chaud car y'a que comme ça que c'est bon !

En plat

Du homard évidemment (dans son plus simple appareil dans tous les sens du termes !)
En accompagnement ? Une terrine potimarron/cèpes/noisettes pour la période automne/hiver et des légumes à la grecque ou des légumes grillés pour l'été.

En fromage

Du chèvre ("ah désolé monsieur nous n'avons pas de chèvre" - réplique extraite de mon film culte : On connait la chanson !)

En dessert

Une dame blanche ou une omelette norvégienne (en toutes saisons), de la pastèque fraîche (seulement l'été, bizarrement, quand il fait -3° dehors ça me tente moins ...) ou certains gâteaux très précis (je laisse libre cours à votre imagination ... ;-))

Pour finir

Un café plutôt lungo (Mama mia, les italiens me pardonneront ce crime de lèse majesté au ristretto !)
avec
un escargot Lanvin au lait.
Au passage, vous ai-je déjà parlé de ce véritable drame que je revis tous les ans ? Je suis absolument dingue de l'escargot Lanvin (dont la production est en Bourgogne d'où la forme hélicoïdale, et toc !) qui n'est produit que durant les fêtes de fin d'année. Ajoutez à cela une DLC relativement courte (2 mois et effectivement j'ai testé les conserver jusqu'à Pâques mais ils n'ont pas le même goût), je dois m'en empiffrer en novembre/décembre/janvier pour pouvoir tenir toute l'année ! (au passage si Lanvin me lit, faites s'il vous plait des escargots de Pâques, des escargots d'été, des escargots de vendange, bref des escargots toute l'année !) - Fin de la parenthèse, vous savez tout de ma vie so difficile ! :-)

Maintenant que l'on s'est régalé (enfin moi en tout cas c'est sûr !), je voudrais profiter de ce billet pour remercier :
- Tous les Mermaids (Lady Baba, Mr. Blackfood, l'As des As - qui est d'ailleurs l'auteur de ce non-titre!) pour le suivi régulier, leur soutien avant même la première heure et leurs estomacs toujours prêts à me suivre
- Mme Audrey, sans qui ce blog n'existerait pas et sans qui ma vie serait donc bien différente
- Vous tous qui me lisez et qui continuez à me lire même si le rythme s'est un peu ralenti pour cause de vie plutôt dense à côté
- Tous ceux qui m'inviteront dans les prochains mois/trimetres/siècles et qui auront la bonne idée de réaliser ce menu :-)
- Et, comme je ne pouvais pas faire un billet anniversaire sans mentionner son nom, je tiens à remercier Dijon parce que voilà !

Bon allez mes loulous, bisous, merci pour tous et à bientôt pour un nouveau rendez-vous !

30 septembre 2013

Lazare : ceux qui l'aiment prendront le train

A quelques jours d'intervalle, la gare Saint Lazare a été deux fois au centre des attentions de tout foodisto qui se respecte (oui, je l'ai mis au masculin pour la parité !) mais pour deux raisons assez diamétralement opposées : le retour de Burger King à Paris en décembre dans la gare d'une part et l'ouverture début septembre de la brasserie d'Eric Frechon dans ce même centre névralgique d'autre part.
J'avoue ne porter aucun culte particulier au whooper (oui, je sais je mériterais d'être transformée en frite géante pour cette hérésie !) et je préfère donc me concentrer sur the place to eat du moment : Lazare. Alors en voiture tout le monde, c'est parti pour un voyage ferroviaire tout en saveurs !

L'ingénieur du train (l'As des As me suggère comme dénomination tchou-tchou man- l'humour c'est de famille!)

WP_20130928_017Eric Fréchon, déjà connu, pour être aux commandes de deux autres TGV : le Bristol et le Mini-Palais.
S'il propose un numéro de haute volée dans le premier et une cuisine à la hauteur du Grand Palais dans le second, il a voulu ici redonner ses lettres de noblesse à la vraie brasserie de gare et proposer une cuisine s'adaptant à tous les moments de la journée d'un voyageur : du départ matinal au souper tardif en passant par le thé partagé avec Mamie avant le départ ou l'apéro en attendant le train qui a du retard. Mais surtout, il a voulu faire de cet espace un véritable lieu de vie, chaleureux et convivial, prêt à accueillir tous les passagers de la gare. Pour cause de mise en route, le Chef passe visiblement régulièrement car il était là en début de service ce samedi.
(petite précision : ce n'est pas l'épaule de l'As des As au premier plan qu'il faut regarder mais bien le Chef au second !)

 L'aménagement intérieur des wagons

WP_20130928_024Ici, ni première ni seconde mais un lieu décomposé en différents espaces pour rencontrer les envies de chacun : comptoir pour le jambon beurre, petites tables pour l'entre-deux ou tables classiques avec banquettes tellement confortables que l'on pourrait se vautrer dedans (qui a dit que j'avais envisagé cette option l'espace d'un instant ?).
Le lieu réussit le délicat équilibre du moderne et du traditionnel pour proposer un cadre dès le départ évident. Et surtout, ce qui fait toute la différence, c'est une acoustique pensée d'une telle façon que même lorsque le train affiche complet, les bercements du voyage et les conversations des autres passagers n'obligent jamais à hausser le ton pour se faire entendre de ses commensaux. Un train donc dont on sort détendu !

 Les compagnons de voyage

L'As des As toujours prêt pour partir à l'aventure à partir du moment où il y a à manger ! Comme je vous l'ai déjà mentionné, le train affiche complet avec, à son bord, une joyeuse population mixant famille avec enfants, convives pressés et étrangers. Leur point commun ? Tous des gourmands bien décidés à ne pas laisser passer ce train !

Le personnel de bord

En nombre suffisant, aimable et souriant mais avec encore peu d'heures de circulation. En effet, la seule fausse note de ce repas serait à attribuer au service avec, manque de chance pour nous, un serveur complètement débordé et parfois plus à l'ouest qu'à l'est, ce qui a rendu le voyage étonnement long. Heureusement, la chef de bord est là pour rattraper les bourdes et faire avancer le service à bon train. Avec un temps de rodage un peu plus long, pas de doute que le service sera plus TGV que Micheline !

Le wagon restaurant (il faut être honnête, c'est surtout pour cette voiture 14 qu'on fait le voyage !)

WP_20130928_013     WP_20130928_005     WP_20130928_021     WP_20130928_023

Ici, pas besoin de temps de rodage, les plats ont déjà leur vitesse de croisière.
On ne peut qu'apprécier la largeur de l'offre pour le déjeuner, du jambon-beurre pressé au traditionnel steak à cheval en passant par le désuet semainier des plats du jour et la plus innovante "friture de gambas et son ketchup épicé". Je vous passerai le choix cruel pour l'As des As qui a eu envie de tout goûter (promis, on reviendra pour l'omelette aux chips et la poitrine de cochon !) pour vous révéler notre déjeuner : moules à la crème et frites, cabillaud rôti, sauce vierge et salade de tétragone mi-cuite puis tarte au chocolat et fruits rouges glace vanille (je pleure encore mon éclair au chocolat non disponible avant 15h !).
Des moules frites excellents, un cabillaud parfaitement cuit aux notes sautillantes, une tarte au chocolat classique mais bonne et des fruits savoureux avec une délicieuse glace à la vanille, c'est un sans faute.
Mention spéciale à la cave qui affiche un certain nombre de jolis Bourgogne, ce qui ne peut que réjouir Mlle Moutarde !

Le prix du billet

Ici, pas besoin de carte de réduction type carte jeune, sénior ou famille nombreuse, les prix restent dans l'ensemble tout à fait raisonnables et le rapport qualité/prix est excellent.
A la réflexion, on prendrait en fait volontiers une carte fréquence pour en faire notre cantine.

Le mot de la faim

Sortez de votre train-train et en route pour un voyage qui vous régalera !

2 septembre 2013

Homard amor

S'il y a bien une chose que j'ai apprise en termes de communication, c'est que pour que le message passe et soit retenu, il faut qu'il soit :
1) court
2) simple
3) répété régulièrement
Vous apprécierez j'imagine au moment de la rentrée ce cours digne de Harvard ! ;-)

Je pourrais vous citer l'exemple de mon oncle qui répète depuis son plus jeune âge à tout le monde que son anniversaire est le 7 juin. Eh bien je peux vous dire que maintenant c'est limite devenu un réflexe pavlovien : 7 juin = anniversaire !

Comme on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même (et comme avec mon sens exceptionnel de l'amour d'autrui je suis toujours prête à expérimenter sur moi avant de vous en parler mes chers petits lecteurs !), j'ai donc appliqué ces principes à ma petite personne. Je crois donc désormais que tout le monde a bien compris que Mlle Moutarde = Dijon + homard + glace. (je vous en avais d'ailleurs déjà parlé à vous aussi dans ce billet)

Je ne vais pas vous parler du nombre de gens qui m'écrivent un message dès qu'ils passent par Dijon ou entendent parler de Dijon mais par contre je vais vous montrer comment le message est bien passé sur le homard !

Voici donc dans l'espace de ces 2 mois d'été, un petit florilège des moments où ma route a - malheureusement pour eux, délicieusement pour moi - croisé ces adorables petites bestioles. Et comme le homard et moi on est un peu unis comme les 5 doigts de la main, voici donc un petit défilé a la mano !

Le pouce : le croq'homard du Jeanne B

homard 3Le pouce car on ne peut que le lever pour ce plat ! Dégusté avec l'As des As (qui m'a dans sa grande bonté autorisée à prendre le supplément pour pouvoir le goûter !), un croque simple, généreux mais surtout très bon. Un délicieux pain de mie croustillant dehors grâce au fromage et moelleux dedans, des herbes fraîches qui parfument le tout et surtout un délicieux homard ferme et goûteux.

 

  

 

 L'index : le menu homard de la Vigne d'Adam (Metz)

homard 6    homard 4     homard 5

L'index car notre intention (et celle du restaurateur !) était clairement indiquée dès le départ : du homard, du homard et encore du homard ! En l'occurence, ici décliné en mille-feuille à l'entrée, avec mousseline de céleri et émulsion à l'orange ensuite et rôti avec des girolles et du jus de volaille pour finir. Le homard est ici utilisé de la pointe de ses antennes au bout de sa queue en différentes variations qui mettent bien en valeur le goût et la texture de sa chair fine. Avec Lady Baba et Mr Black Food on s'est régalé !

Le majeur : le homard bleu, bouillon au pollen et serpolet de Jean Sulpice (Val Thorens)

homard 9Majeur car il s'agit ici tout simplement d'un plat magistral. Un homard exceptionnel, un bouillon au pollen original et "slurpissime", un chef talentueux et un cadre magnifique, bref un homard dont on se souvient !

 

 

 L'annulaire : le homard du plateau de fruits de mer du Moulin Saint Georges (Pennedepie dans le Calvados)

homard 8Parce qu'il fallait bien que j'attribue un homard à ce doigt et que celui-ci je l'ai justement mangé avec les doigts ! Un homard qui ne paie pas de mine en apparence, couché sur son lit de glace. Mais détrompez-vous, sa cuisson fait toute la différence ! Déjà, il est servi tiède car cuit à la demande, excellent indice de fraîcheur. Ensuite il est cuit dans un délicieux court bouillon aux aromates et à la tomate ce qui en fait le meilleur "homard de plateau" que je n'ai jamais mangé. Brut et cuisiné à la fois !

 

L'auriculaire : le lobster roll du Lobster bar

homard 7L'auriculaire, car, il faut être honnête, des différents homards mangés, c'est le plus mineur. J'ai en effet testé par moi-même (encore avec l'As des As qui fait ici son grand retour !) la folie du lobster roll qui a envahi Paris depuis le printemps. Pour être très honnête, le pain au lait est bon, la sauce à l'estragon est bien relevée mais ... on ne sent pas vraiment le homard (ça pourrait être de la crevette que ça serait pareil !). Pour une puriste comme moi ce n'est donc pas le graal...

 

Et comme, comme beaucoup d'entre vous je pense, je n'ai pas qu'une main mais bien deux, vivement les prochains homards de rentrée que je puisse compter sur mes 10 doigts ! (à bon entendeur ... :-))

5 août 2013

Coucou qui ? Cookie !

Avant toute chose, pardon pour ce titre proche du niveau 0 mais bon, c'est l'été !
Ne nous voilons pas la face, tout le monde est soit en vacances, soit en train de compter les jours jusqu'aux vacances désormais très proches, soit en train de trier les souvenirs de vacances et d'entretenir son bronzage. Bref, pour l'instant, le mot que tout le monde a à la bouche est plus "vacances" que celui-dont-on-ne-doit-prononcer-le-nom, à savoir "rentrée".

WP_20130804_001Néanmoins, Mlle Moutarde, toujours avec son sens exceptionnel du dévouement et de l'amour d'autrui vous aide à passer ce cap difficile qui arrivera dans moins d'un mois (ne pas y penser, ne pas y penser...) en vous dévoilant d'ores et déjà le hit-goûter de la rentrée, j'ai nommé : le cookie !

En effet, après les macarons, cupcakes et autres petits choux, le cookie a tout pour devenir la petite pièce indispensable de votre garde-manger (à défaut de votre garde-robe !) de la rentrée. Pourquoi ? "Parce que" serait une réponse largement satisfaisante et demandant peu d'effort pour cette période estivale. Pour ne quand même pas vous laisser sur votre faim, voici l'explication en trois actes.

Acte 1 : la boutique monoproduit et la francisation

Comme toute it-pâtisserie qui se respecte, le cookie a droit à sa boutique mono-produit, prouvant ainsi son potentiel foodista. Mais la Fabrique à cookies, puisque c'est son nom, en plus de proposer de multiples déclinaisons de petit biscuit rond, a aussi entamé une entreprise beaucoup plus vaste : franciser le cookie comme l'indique son slogan "le cookie à la française !". La promesse ? Un cookie dans les règles de l'art (à la fois croustillant sur les bords et moelleux à coeur) mais décliné avec des ingrédients français. Plutôt que de manger les classiques cookies US au beurre de cacahuète, aux noix de pécan ou au marshmallow, vous pourrez trouver ici des cookies mettant en valeur des spécialités régionales telles que les pralines roses de Valence, les calissons d'Aix ou le caramel au beurre salé de Guérande et des créations plus originales comme citron meringué ou pomme cannelle. Au delà du caractère ludique de l'offre, l'objectif est ambitieux : arriver à ancrer le cookie dans la tradition culinaire française.
Autre marque à suivre cette tendance mono-produit, "Scoop me a cookie". La promesse ? Des ingrédients top qualité (indispensable !) et des cookies aux noms décalés ("saut du lit" à la banane et à la noix, "give me more" au praliné et noisettes ou "je t'épouse dans l'heure" au beurre de cacahuète, chocolat au lait et bretzel) pour nous rendre le cookie friendly.

Acte 2 : les lettres de noblesse gastronomique

Quoi de mieux pour légitimer un produit ou une tendance que sa diffusion dans les "cercles d'influence" ? (pour faire simple et prendre un parallèle avec la mode, la tendance par exemple de la chemise savamment trouée à l'épaule gauche et à l'omoplate droite aura d'autant plus de chance de se propager rapidement qu'elle sera diffusée par Chanel et donc ensuite reprise dans les magazines et dans la rue). Pour la gastronomie, il en est de même. Le burger est ainsi sorti de l'image Mac Do quand de grands chefs en ont proposé à la carte d'établissements réputés.
Il manquait au cookie US sa légitimité gastronomique, il gagne désormais ses galons grâce au très chic Hôtel Meurice. En effet, le nouveau chef-pâtissier du palace propose chaque mois de juillet à décembre un nouveau cookie dévoilé le 4 du mois (celui d'août est un "cookie fraicheur" aux écorces de citron acidulé). Pour marquer le coup (et - ne nous voilons pas la face - faire monter le buzz !) le Meurice a créé un festival du cookie (apothéose du 13 novembre au 13 décembre avec plus de 30 sortes de cookie en vente à emporter) et a ouvert un site dédié. Le Meurice a initié le mouvement. Qui seront les prochains ? Affaire à suivre ...

Acte 3 : la puissance économique

WP_20130804_006Enfin, pour diffuser largement une tendance, il faut une force de frappe et surtout s'adresser au grand public.
Michel et Augustin, une des premières marques à avoir rendu le cookie "bobo" en vendant les siens dans les grosses métropoles françaises et dans les enseignes branchées type Monoprix, vient de passer dans le giron de la famille Pinault. Ce n'est peut-être qu'un détail pour vous mais pour moi ça voulait dire beaucoup. En effet, à la clé, un renforcement des moyens financiers (ok j'arrête le discours façon BFM Business ...) de 12 millions d'euros (une broutille !) et une augmentation massive de la présence dans les grosses villes françaises et européennes pour faire de la marque "la première marque alimentaire premium et citadine en France et à l'étranger" (sic.).
Dit de manière une peu moins policée, on va en bouffer du cookie !

Enfin, dernière astuce du cookie qui, en plus d'être foodista peut se révéler fashionista, dites "cookie" au lieu de "ouistiti" pour les photos. Grâce à lui, vous aurez ainsi votre plus beau sourire ! :-)

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12 juillet 2013

Tart'in

A l'heure où vous devez faire face à des questions existentielles ("Quel indice pour ma crème solaire ?", "Vais-je réussir à fermer ma valise ?", "Rosé ou sangria pour l'apéro ?"), une chose est sûre : cet été vous allez manger des tartines !

Alors certes, quand on dit tartine, chacun a SA vision de la tartine, de la classique pain/beurre/confiture du matin à l'enfantine beurre/chocolat râpé du goûter en passant par la très nordiste (voire aventurière !) au maroilles trempée dans un bol de chicorée ! Si jusqu'alors elle était traitée avec assez peu de considération et restait dans la sphère privée (reconnaissez-le, vous parlez plus souvent avec fierté de votre dernier dessert réalisé que de votre dernière tranche de pain tartinée non ?), elle arrive aujourd'hui, développement de la street food oblige, sur le devant de la scène !
Cet été, vous risquerez donc peut-être de prendre des coups de soleil, d'oublier une pièce de votre maillot de bain ou de boire un rosé pas frais (toujours avec modération et vos amis of course) mais une chose est sûre, vous mangerez des tartines !

Tarti-norant

tartine 1Rendons à Poilâne, ce qui lui appartient, cette famille de boulangers est la première à avoir "bobo-isé" la tartine en proposant, juste à côté de sa maison mère (et juste à côté du Bon Marché = gros potentiel foodista !) un bar à tartine. Le principe ? Pas de véritable cuisine mais des tartines salées et sucrées toastées et montées minute pour un repas du midi vite fait bien fait !
Sur le même principe, Christophe Adam, ancien chef-pâtissier de chez Fauchon a ouvert avec son frère une enseigne de "fast good" proposant des tartines à la composition recherchée (saint nectaire, champignons, myrtilles par exemple) pour un déjeuner sur le pouce aussi bon pour le porte monnaie que pour les papilles.
Et comme souvent 1+1=le début d'une tendance, la tartine a commencé à gagner ses lettres de noblesse gastronomiques et les enseignes spécialisées dans cette "cuisine d'assemblage" (c'est plus chic que de dire faire des tartines !) commencent maintenant à pousser sur le bitume comme des champignons en forêt.
Ainsi, cet été, vous pourrez retrouver sur les berges à Paris le triporteur "Tartines en Seine" qui vous proposera chaque jour une sélection de tartines à 5€. Et dès septembre, à Dijon (y'a pas à dire, c'est vraiment une ville exceptionnelle ! :-)), ouvrira un tout nouveau concept, "Tartin'art" (sous titre : l'art de la tartine), avec des compositions réalisées par de grands chefs pour tous les moments de la journée (i.e. matin/midi/goûter/soir pour ceux qui auraient déjà le cerveau en vacances)

Tartine on tour

Comme il n'y a pas que Dijon et Paris dans la vie, la marque Philadelphia, sans doute pour doper ses ventes en augmentant les occasions de consommation, a lancé un bar à tartine en juin dernier. Contrairement à Poilâne, ici ce n'est pas tant le pain qui est mis en valeur ... que ce que l'on met dessus (je vous laisse deviner, ça commence par Phi, ça finit par phia ;-)).
Au menu ? 6 tartines signées par de jeunes chefs en vue (Pierre Sang Boyer, Gregory Cuilleron, Romain Tischenko, ...) et des ateliers participatifs pour montrer au grand public comment sortir de la traditionnelle tartine pain + philadelphia ... et multiplier ainsi les occasions de consommation. Après avoir été lancé en grandes pompes à Paris, le bar à tartine a ensuite tourné dans toute la France (Dijon-comme quoi, y'a pas de mystère-, Strasbourg, Marseille, Bordeaux, Nantes ou Le Mans) contribuant ainsi à sortir cette tendance du microcosme parisien pour la diffuser sur tout le territoire.

Tartine chez soi

tartine 2Et pour ceux qui n'ont envie ni de courir après le food truck ni de venir à Paris, il est toujours possible de faire ses tartines chez soi ! Réaliser une tartine est en effet beaucoup plus accessible que de se lancer dans ses macarons ou son foie gras maison et constituera une excellente activité pour occuper les enfants de 7 à 77 ans pendant les journées d'été.
Si vous manquez de créativité, vous pouvez vous reférer au livre Tartines gourmandes (paru aux éditions Marabout en mai 2013) pour piocher des idées.
Et, signe qui ne trompe pas sur la tendance, les marques de l'industrie agroalimentaire lancent elles-aussi leurs tartines. Ainsi, presque en même temps, Jacquet a sorti son pain "Tartine Petit dej" et La Boulangère ses "Tartines Up viennoises". Deux marques, deux produits mais un seul et même postulat de base : proposer un pain déjà coupé en format tartine pour faciliter le petit-déjeuner ... (qui a dit que le progrès rendait fainéant ?).

Si votre tartine peut s'accommoder de 1000 variantes, domestique ou gastronomique, salée ou sucrée, avec un empilement de 40 ingrédients ou simplement tartinée, faite avec de la baguette ou du pain noir, une seule chose reste, elle, immuable : la loi de Murphy, alias "loi de la tartine beurrée". A savoir, une tartine tombera toujours du mauvais côté ! ;-)

NB : les photos de ce billet sont celles d'un tout récent déjeuner avec Madame Audrey (la mère spirituelle de ce blog !) chez ... Poilâne ! (tartine fromage frais/poulet/anchois/câpres d'une part et tartine fromage frais/saumon fumé/ciboulette d'autre part) - bon appétit bien sûr

17 juin 2013

Macaron yaourt = macaron yahou !

Comme vous avez pu le comprendre dans ce billet, j'adore le yaourt, sa fluidité et sa légère acidité.
Glacé, en gâteau, au lait de vache, brebis ou chèvre, le yaourt est mon ami pour la vie comme dirait la collective des produits laitiers. Les esprits taquins diront sans doute que cet attachement est dû à ma remarquable capacité à chanter du yaourt sur n'importe quel morceau de musique mais Mlle Moutarde ne se formalise pas de ce genre de remarques mesquines quand elle interprète avec brio Casta Diva !
Bref, toujours est-il que, lorsque j'ai appris que la Maison Pierre Hermé sortait une gamme de macarons au yaourt intitulée "Les veloutés", vous imaginez bien que l'urgence de la dégustation s'est fait ressentir ! En effet, goût du yaourt + talent de Hermé = potentielle addiction de l'été !

Le contexte

Un RDV dans un hôtel parisien chic pour parler du baba. Mlle Moutarde n'étant pas à une contradiction près, elle a préféré le macaron au baba et le yaourt au rhum ! Vers 11 heures (dans mes souvenirs, l'heure idéale pour la dégustation selon Pierre Hermé car tous les sens sont en éveil), me voici donc à la tête de deux macarons qui ne savent pas encore à quelle sauce ils vont être croqués !

La promesse

Si j'étais légèrement familière (ce qui n'est bien entendu pas le cas, Mlle Moutarde ne s'exprime que selon les règles édictées par l'Académie française !), je dirais que la promesse affichée par la Maison envoie du rêve ! Jugez plutôt : "Expérience gourmande : plonger une petite cuillère dans un yaourt nature embelli d’un coulis de fruit. En extraire une pleine bouchée lactée. Texture soyeuse. Tendresse du goût acide et suave. La sensation qui se prolonge... Ainsi naquit chez Pierre Hermé l’envie de capturer tout ce que l’on aime dans un yaourt pour le transposer dans une collection de macarons originaux. Un véritable yaourt à croquer…"

Mes attentes

Enormes ! Comme je vous l'expliquais au début du billet (je fais un petit rappel pour les plus pressés qui liraient en diagonal ...), le potentiel addictif de cette nouvelle création est pour moi très élevé. J'attends donc en effet de retrouver la douce acidité du yaourt et surtout son velouté si particulier ...

WP_20130614_002La dégustation

4 parfums sont proposés : velouté banane (impossible pour moi, je déteste la banane, vous comprenez, je ne suis pas anthropophage ;-)), velouté framboise, velouté ispahan (est-il encore nécessaire de rappeler les saveurs qui composent l'ispahan ?) et velouté citron vert.
C'est donc finalement le macaron velouté citron vert et le macaron velouté framboise qui ont été dégustés en 5/6 bouchées !
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les espérances pourtant haut placées ont été largement atteintes. Le travail sur le yaourt est effectivement extrêmement maitrisé et l'on retrouve bien entre les deux coques toutes ses dimensions : douceur lactée, acidulé léger, velouté, ... Le citron vert et la framboise complètent bien le yaourt pour lui apporter une note tonique et acidulée supplémentaire. S'il ne fallait en retenir qu'un (mais est-ce vraiment nécessaire ? Les macarons ne sont pas rationnés aux dernières nouvelles !), ce serait le macaron citron vert parfait dans l'équilibre des saveurs et des textures. L'insert de framboise dans le macaron velouté éponyme m'a laissé en effet une texture légèrement "graineuse" en bouche en désaccord avec le principe de fluidité du yaourt velouté. Mais restons modeste, ce n'est que mon ressenti et mon goût personnel !

Le mot de la faim ?

Comme le dit Anne Sylvestre dans une des chansons cultes de mon enfance, "Y a des yaourts à tout" eh bien je complète en disant qu'il "Y a des (macarons au) yaourt qui ont bon goût !"

3 juin 2013

Régalez-vous !

ça faisait longtemps, 3 mois jour pour jour (soit un siècle en années Mlle Moutarde !), que je ne vous avais pas fait une petite chronique de restaurant. Pourquoi ? Parce que ! Plus sérieusement, je n'ai absolument pas la prétention d'être chroniqueur gastronomique et il faut donc que le restaurant ou le déjeuner/diner ait quelque chose de bien particulier pour que je me décide à vous en parler !

Cas du jour ?

La Régalade Conservatoire.

Pedigree ? (non, ce blog ne vire pas gastronomie animalière !)

3ème du nom dans la lignée des Régalade (après la Régalade et la Régalade Saint Honoré), famille créatrice de la bistronomie avec, à sa tête aux débuts, Sieur Yves Camdeborde himself. Son sang bistronome est donc aussi bleu que son steack tartare et, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ici la carte ne nous propose pas une version édulcorée du concept !

Traits de caractère ?

WP_20130520_002Un mélange réussi de cultures bistro et gastronomie (d'où le nom bistro-nomie pour ceux qui débarqueraient de Mars !) tant dans le cadre (une pièce principale avec petit carrelage noir et blanc et la seconde avec beau parquet et bibliothèque) que dans l'assiette (pressé de cochon en gelée ou cabillaud poché dans un bouillon thaï).
Petite précision non négligeable : il s'agit vraiment d'une synthèse des deux styles et non d'une cohabitation. En gros, comme dans vos bonnes vieilles disserts de philo avec thèse/antithèse/synthèse il s'agit ici d'un mariage réussi entre deux propositions initialement antinomiques (ouh là ! je suis bientôt prête à écrire "La philo pour les nuls" ! :-)) et non d'une cohabitation mal assortie comme on a pu en observer parfois ...

Menu de baptème ?

Pour découvrir cette héritière de la bistronomie, j'ai moi aussi décidé de rester dans le "ton familial" en y allant avec deux de mes cousines . Après la traditionnelle terrine servie à discrétion à l'apéritif, nous avons pris :

En entrées : tartare de maquereaux, fèves et petits pois, vinaigrette aux agrumes / oeuf parfait cuit à 64°, crozets, escargots, émulsion d'une persillade / bouillon crémeux d'asperges, foie gras et lard croustillant.

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En plats : cabillaud poché dans un bouillon thaï, orrechiette et émulsion coco (trop flou - pas de photo !), thon rouge snacké auu poivre noir, épinards et purée de courgette / poitrine de cochon caramélisée, petits pois à la française.

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En desserts : le mythique soufflé au Grand Marnier (*2 !) et le petit pot au citron, chantilly basilic et sablé pavot.

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 L'équation traditionnelle de la bistronomie (produits simples de bonne qualité + touche de chef dans la préparation et les assaisonnements) est bien là.

Mais surtout, quand on sait que la formule entrée/plat/dessert est à 35 € le soir, il faut reconnaitre que le rapport qualité/prix est imbattable !!

Le mot de la faim

La Régalade Conservatoire a bien la bistronomie dans son ADN et on lui souhaite donc bienvenue dans la famille !

20 mai 2013

Collection supermarché printemps/été 2013

Heureusement que mon blog n'est pas un blog météo sinon le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il prendrait l'eau !

Alors aujourd'hui, à défaut de rayon de soleil on va faire une veille de rayon ! En effet ce blog (et son auteur par la même occasion), malgré une fâcheuse tendance à dériver essentiellement vers la gastronomie ne se nourrit pas que de homard, restaurants étoilés ou produits de foodista seulement référencés au Bon Marché. Et oui, aussi incroyable que cela puisse paraitre, moi et mon blog on mange aussi des petit-suisses, des légumes surgelés ou des tablettes de Milka ! Et donc, comme environ une fois par an, je vous propose aujourd'hui la balade touristique la plus exotique qui soit : une promenade au supermarché à la découverte des nouveautés !

Bien entendu, je ne vais pas ici vous faire la liste exhaustive de toutes les nouveautés (sinon, c'est plus d'un jour férié qu'il vous faudra pour lire ce billet !) mais plutôt vous proposer une petite sélection des nouveautés et tendances à surveiller de près.

Au rayon "Les deux font la paire"

La-boite-petit-camembert-mais-gout--48665-1     milka tuc 

Prenez deux produits qui se vendent bien, mélangez longuement, laissez reposer 5 minutes et dégustez !
En effet, le produit 2-en-1 est une des grandes tendances de ce début d'année. Pour plaire au porte-feuille des consommateurs (effet crise oblige ?) ou pour être sûr de lancer une nouveauté qui marche, de plus en plus de marques créent des produits "tout-en-un" ... parfois surprenants !
Vous pouvez ainsi maintenant manger du camembert au bleu, des crêpes (et des gaufres !) Savane, du brownie St-Michel aux bons oeufs de Loué et attention du Milka aux petits-beurres (là, ça passe encore) ou ... aux Tuc. Vous pensez bien que Mlle Moutarde (et l'As des As) ont testé pour vous cette dernière tablette. Si l'idée révélait un certain potentiel (le côté salé et sablé des Tuc pour souligner le chocolat), la finition est loin d'être concluante : les mini-tuc incrustés sur et sous la tablette ne tiennent pas et surtout l'ensemble est en bouche sans aucun intérêt ...
Moi je propose que l'on développe dans ce rayon, pour bien pousser le concept à son extrémité, des yaourts à la knacki Herta ou des haricots verts farcis aux petit-pois !

Au rayon "Manger bien manger sain"

 

WP_20130518_006     WP_20130518_005 

Il ne s'agit pas ici d'un nouvelle tendance mais bien d'un mouvement de fond qui, chaque année, prend un peu plus d'ampleur, à savoir l'importance croissante de la "conscience nutritionnelle" dans nos choix alimentaires.
Certaines marques ont bien compris ce phénomène et développent donc de nouveaux produits correspondant à cette attente "nutrition" des consommateurs.
Soignon lance ainsi les yaourts au lait de chèvre à 0%, Président (décidément très actif !) propose désormais un emmental râpé à teneur réduite en sel et d'autres marques utilisent les recommandations du PNNS (programme national nutrition santé pour ceux qui seraient plus porté sur le bacon frit que sur la nutrition !) pour marketer des produits correspondant à des portions de légumes : Knorr propose ainsi des briques individuelles de soupe intitulées "ma soupe du jour" et Bonduelle vend notamment des boites individuelles de salsifis avec la mention "ma portion de légumes" (d'un autre côté je ne suis pas sûre que les salsifis soient la bonne option pour faire manger des légumes aux plus réticents !).

Toujours dans ce domaine du "je suis ce que je mange", certaines marques ont tenté de commercialiser des aliments agissant comme des produits de beauté, d'ailleurs souvent sans succès. L'échec cuisant de Danone avec ses yaourts-beauté "Essensis" n'a cependant pas rebuté la très branchée marque Kusmi Tea qui propose, attention les yeux, un BB-thé ! La promesse ? A l'image de l'effet 3-en-1 des BB crèmes sur nos peaux (messieurs, accrochez-vous, vous allez comprendre !), ce thé nous promet une mine radieuse.

Au rayon "Etait-ce vraiment utile ?"

ker cadélac     le gaulois

J'aurai aussi pu intituler cette rubrique "Y-a-t-il une pénurie de couteaux en France ?". En effet, je reconnais et j'apprécie que les marques développent certains produits pour nous faire gagner du temps mais il y a quand même une limite à ne pas franchir ! Quand on voit ainsi que Ker-Kadelac est fier de lancer le "Premier quatre-quart tranché de France" ou que le Le Gaulois lance aussi comme une innovation absolue ses "filets de poulet tranchés" (pourquoi ne pas prendre des auguillettes dans ce cas ?) on peut se dire que Laguiole ou Opinel ont du souci à se faire !

Enfin, pour conclure ce voyage touristique par une touche d'ailleurs, voici quelques produits dénichés dans un supermarché italien et, pour l'instant, encore introuvables en France : du lait de bufflone en brique, des Pringles au romarin et à l'huile d'olive, du Philadelphia au jambon blanc et du guanciale (pour faire la vraie carbonara !)

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Comme dirait mon ami Joël : "Bon appétit bien sûr !" :-)

6 mai 2013

It's repas gangnam style !

Mesdames, messieurs, bienvenue à bord du billet n°139 à destination de la Corée. Le temps de lecture est d'environ 15 minutes et la température au sol est actuellement de 20°.

Vous l'aurez compris, le menu du jour va nous faire découvrir la cuisine coréenne car, après les cuisines chinoise et japonaise, c'est actuellement la petite cuisine asiatique qui monte qui monte.

Pourquoi ? Comment ? Quoi ? Où ? Attachez vos ceintures, on va décoller !

Pourquoi ?

Car la Corée (du Sud ! - petite précision pas inutile -) est de plus en plus tendance, en cuisine comme dans d'autres domaines d'ailleurs.
1) En cuisine, car ses caractéristiques (à l'instar des autres cuisines asiatiques) correspondent à des aspirations actuelles des consommateurs : respect des produits et des saisons, cuisson courte, beaucoup de parfums et peu de matières grasses. Après les sushis, les bo-buns et les dim sums, c'est donc au tour de la cuisine coréenne d'être sous les feux de la rampe !
2) Ailleurs ? Si vous vous êtes trémoussé l'année dernière sur "Gangnam Style" (vidéo la plus téléchargée sur Youtube, Justin Bieber a côté c'est peanuts-butter !) et que vous vous entrainez désormais assidument sur la chorégraphie de Gentlemen pour être au point cet été, vous ne pouvez ignorer que Psy est coréen ... :-)

Comment ?

Doucement mais sûrement grâce à deux canaux plutôt efficaces ...
1) Un ambassadeur de choc et de charme : Pierre Sang Boyer, ancien candidat Top Chef d'origine coréenne qui, aujourd'hui installé dans son propre restaurant, propose une cuisine fusion reflet de sa double culture et surtout accepte volontiers d'être le porte-étendard de cette cuisine au travers de différentes opérations médiatisées
2) Un organisme ultra-efficace : la Korean Food Foundation dont le but est de faire connaitre cette cuisine dans le monde entier. En France, cette fondation a par exemple invité certains blogueurs-phares à un déjeuner chez Pierre-Sang (la boucle est bouclée !) et ont organisé un concours ayant pour lot, excusez du peu, un voyage en Corée à la découverte de la gastronomie !

Quoi ?

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Etant donné qu'il est impossible de résumer la cuisine coréenne en quelques lignes (vous imaginez résumer la cuisine française en 3 phrases ? Vous risquez de vous fâcher avec bon nombre de terroirs !), voici, de manière partielle et partiale, 3 plats ou aliments phares de la cuisine coréenne :
1) Le kimchi : sous son nom assez mignon se cache un redoutable mets ! Il s'agit en effet de chou (le plus souvent - on peut aussi le décliner avec d'autres légumes) fermenté avec du piment rouge, de l'ail, du gingembre et divers condiments et servi en accompagnement de la grande majorité des plats. Cette "choucroute" coréenne est réputée être excellente pour la santé et se mange très bien (d'un autre côté Mlle Moutarde ne craint pas trop le piquant ! ;-))
2) Le bibimbap (bap = riz et bibim = mélange): un des plats les plus populaires de Corée et dont les déclinaisons sont multiples (comme son nom l'indique !). Ce plat unique et complet est toujours construit autour d'une base de riz, de légumes et de viande sautée (la composition varie ensuite en fonction de ce qu'on a sous la main). Petite particularité du mets : il est servi dans un gros bol en pierre chaud dont les parois caramélisent légèrement le riz et les légumes et apportent ainsi toute sa gourmandise au plat.
3) Le barbecue coréen : oubliez tous vos souvenirs de barbecue de vacances, le barbecue coréen est bien plus subtil et raffiné que les merguez grillées ! Le barbecue coréen est en fait généralement un plat "constellation" : un élément central (le barbecue de viande, poisson ou crustacés) autour duquel gravite une multitude d'accompagnements divers et variés. L'objectif ? Offrir une palette de textures (cru/cuit/grillé) et de saveurs (caramélisées, piquantes, acides, ...). J'ai bien évidement testé pour vous (mon passeport gastronomique s'étoffe de jour en jour !) et mon barbecue de gambas était accompagné de : kimchi (si vous ne savez plus ce que c'est, retournez au point 1), patates douces marinées, petits poissons séchés au sel, riz, lamelles d'omelette, pousses de soja et carottes râpées. Petit détail pas si anecdotique si vous envisagez de vous lancer : prévoyez une TRES grande table !

Où ?

Vous avez désormais les papilles en éveil ? Alors suivez le guide pour manger coréen !
1) Version gastronomique : vous trouverez sur le site de la Korean Food Foundation une sélection de bons restaurants coréens partout dans le monde ou sinon, à Oberkamp, vous pouvez aller tester la cuisine de Pierre-Sang ...
2) Version pratique : le supermarché coréen K-Mart (à Paris) vous permettra de trouver du kimchi et tous les ingrédients de base de la cuisine coréenne ainsi que quelques plats tout prêts.
3) Version domestique : deux blogs de cuisine coréenne pour vous permettre de vous initier dans les règles de l'art chez vous : La Table de Diogène est ronde et Beyond Kimchi en anglais dans le texte.

Pour finir, une petite astuce. Connaissez-vous le signe d'identification de tout phénomène coréen ? L'appelation en "K" : la K-pop pour la musique, le K-mart pour le supermarché, etc ... Pourtant, le moins que l'on puisse dire, c'est que la cuisine coréenne est loin d'être un simple en-K !

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