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Moutarde et Macaron
7 janvier 2012

Fèves vos jeux, rien ne va plus !

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les Français sont gourmands ! A peine digérés les chocolats, bûches et autres desserts de fêtes et avant de plonger à pieds joints dans les crêpes, on se régale de galettes !
Je ne vais pas revenir sur l'origine de cette tradition car d'autres en parlent beaucoup mieux que moi mais sachez-en tout cas que cette coutume de tirer les rois est quelque chose de typiquement français ! Les Allemands par exemple nous trouvent très bizarres (et encore un peu royalistes ! ) à mettre des fèves dans un gâteau au risque de se casser une dent puis à se coiffer d'une couronne en carton et enfin à faire la bise à son/sa roi/reine même s'il s'agit de son collègue de bureau ! Mais Epiphanie oblige, je vais vous présenter ici entre deux parts de galette quelques initiatives en lien avec cet évènement.

1) A Paris : La Galette des Chefs
Aujourd'hui (samedi 7 janvier) et jusqu'à 15 heures, plusieurs grands noms de la gastronomie se réunissent pour vendre place Saint Germain-des-Prés leurs créations originales au profit de la lutte contre une maladie orpheline. Ainsi, vous pourrez acheter les galettes de grands chefs tels que Pierre Hermé, Gontran Cherrier, Yannick Alleno, Michel Roth, William Ledeuil ou encore Michel Rostang. Dès l'aube (à 9h30 pour être plus précise !), je suis allée y faire un petit tour et vous rapporter quelques photos.
Sur les photos, vous voyez la galette-mascotte de la manifestation, un des disciples d'Escoffier dans la branche métiers de bouche (reconnaissable à son écharpe rouge) et ma galette du jour ( de Michel Rostang) accompagnée de sa couronne Gontran Cherrier !

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2) En Lorraine : des fèves en émaux de Longwy
Depuis plusieurs années, les pâtissiers adhérant à la Fédération des artisans pâtissiers de Lorraine proposent des galettes avec une fève en émaux de Longwy. Ainsi, en plus de déguster une galette savoureuse vous découvrirez à l'intérieur un véritable travail d'orfèvre qui valorise le savoir-faire régional.

émaux

3) A Paris (2) : la galette sèche de chez Poilâne
Pour les aventuriers du goût (et les non-amateurs de frangipane), Apollonia Poilâne innove et frappe un grand coup ! En effet, en partenariat avec la maitre-parfumeur Michèle Gay, la maison Poilâne propose une étonnante galette sèche (c'est à dire sans frangipane) aux notes chaudes de myrrhe et d'encens qui rappellent ainsi les présents des rois mages (il ne manque plus que l'or !). Les senteurs de parfums utilisés en pâtisserie peuvent dérouter au premier abord car personne "n'ose" manger un aliment ayant une odeur de parfum (et donc non-alimentaire). Pourtant, pour avoir goûté un macaron à l'ambre chez Pierre Hermé (développé en partenariat avec le nez Jean-Michel Duriez), je peux vous dire que c'est certes surprenant mais surtout savoureux ! Nul doute donc que ceux qui oseront cette galette régaleront leurs papilles de saveurs nouvelles et néanmoins délicieuses !

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4) Partout en France
Parce qu'il n'y a pas de raison que les nouveautés soient réservées à une minorité voici quelques produits que vous trouverez facilement en magasin et qui donneront un coup de neuf à l'Epiphanie !
- le cookie des rois Michel et Augustin : un cookie géant sans pâte feuilletée ni crème d'amandes mais avec une fève et une couronne pour garder le plaisir d'être couronné roi !
- chez Picard, la galette des rois (carrée) au pain d'épices, orange et grand marnier pour ne pas être mis à l'amande !
- le kit "galette des rois" de Croustipâte : pour les ménagères pressées mais qui veulent garder le plaisir de dire "c'est moi qui l'ai fait!" (petit coucou au passage à Pascale !), Croustipâte a réuni dans un paquet tout ce qu'il faut pour réussir rapidement sa galette : deux pâtes feuilletées, une préparation de frangipane, une fève (à ne pas oublier de mettre avant de refermer la galette !) et une couronne. Ce type de kit qui permet de donner bonne conscience aux consommateurs en leur donnant une impression de "home-maid" se développe de plus en plus et je vous en reparlerai certainement très prochainement.

galette picard     croustipate     Le-cookie-des-rois-1024x951

Après vous avoir parlé de toutes ces gourmandises, je vous souhaite évidemment d'être couronné roi ou reine ce week-end ! Cependant, n'oubliez-pas, celui qui a la fève paie la prochaine galette !

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5 janvier 2012

Popelini : chou much ?

Avant de vous faire la semaine prochaine un billet sur les grandes tendances 2012 en matière d'alimentation, je vais vous parler aujourd'hui d'un prétendant au titre de hit-pâtisserie : le petit chou !

Mais avant de passer au crible son potentiel trendy, un peu d'histoire ! Le petit chou, inventé par Popelini au 16ème siècle, est, comme son nom l'indique, fait à partir de pâte à chou. Mais pourquoi ce nom de "pâte à chou" ? Tout simplement à cause de sa technique de fabrication ! En effet, cette pâte a la caractéristique d'être desséchée sur le feu avant d'être réhydratée par des oeufs. Son nom originel est en fait "pâte à chaud", nom qui a progressivement dérivé en "pâte à chou".

DSCN0781Potentiel Foodista : très bon !
Surfant sur la vague des mini-pâtisseries (lancée par Hermé et ses macarons), le petit chou entend être le nouveau macaron. En effet, comme les pâtisseries à la mode (macarons, cupcakes, whoopies & co), le petit chou présente plusieurs avantages. Premier atout : sa petite taille qui lui permet de concilier plaisir de gourmandise et conscience nutritionnelle (en gros, je me fais un petit plaisir mais qui n'a pas de conséquence sur la balance). Deuxième atout, sa variété : le petit chou est en effet un principe déclinable à l'infini en changeant simplement la crème et le glaçage. Toutes les fantaisies sont donc permises et tous les goûts s'y retrouvent. Troisième atout : son caractère régressif. En effet, il y a un côté très transgressif à croquer dans un petit chou, à laisser ses dents s'enfoncer dans la crème tandis que le glaçage va se coller directement au palais !
Preuve que certains ont fleuré le bon concept : une boutique entièrement consacrée à cette petite bouchée, Popelini, s'est ouverte dans le 3ème arrondissement de Paris l'année dernière. Je suis donc aller tester pour vous avec l'As des As (il en avait marre d'être appelé "mon accompagnateur" et a donc choisi son nom en toute modestie ! :-)) ces fameux petits choux !

 

Verdict gustatif : très mitigé voire mauvais !
Honnêtement, je suis allée chez Popelini avec un a-priori positif : j'avais lu beaucoup de critiques plutôt élogieuses et ce principe du chou correspond à ce que j'aime : de petites bouchées pour pouvoir goûter une multitude de saveurs. De plus, alors que je n'ai jamais réussi à aimer les cupcakes (trop de crème sur le dessus et un biscuit finalement assez neutre et passe-partout), j'aime beaucoup le principe des éclairs et des petits choux : le contraste entre la légèreté de la pâte, l'onctuosité du fourrage et le côté dense et sucré du fondant sur le dessus, c'est trop bon !
Pour nous faire un avis en toute objectivité, nous avons pris 5 des 9 parfums permanents et le chou du jour. Autant vous dire que nous avons été très déçus ... En effet, la dernière fois que j'avais mangé ce principe de pâtisserie, il s'agissait de l'éclair au chocolat de Philippe Conticini : autant vous dire tout de suite qu'il y a un monde entre cet éclair et les petits choux de Popelini.
Non seulement l'aspect visuel ne nous a pas convaincu (le craquelin sur le dessus du chou, censé apporter un peu de croquant, n'est pas des plus réussi) mais en plus, le goût n'est pas au rendez-vous !

DSCN0783En fait, le principal reproche que l'on peut faire à ces choux, c'est leur caractère non abouti : globalement, tous les parfums ont un goût assez neutre (sans doute pour essayer de plaire au plus grand nombre).
Dans le détail, voici ce que l'on peut en dire (je risque de me répéter):
- chou au chocolat : gentil mais sans plus. Très loin de la prestance de l'éclair de la Patisserie des Rêves
- chou au café : un goût très léger de café noyé dans la crème pâtissière
- chou vanille/marron : hyper décevant. Au risque d'être très sévère, la crème vanille ressemble à une préparation basique du commerce et l'insert de crème de marron est réduit à portion congrue. Au final, on ne sent que la vanille.
- chou praliné : euh ... comment dire ... quand on connait l'excellence du praliné du 2000 Feuilles de Hermé ou du Paris-Brest de Conticini, on pleure...
- chou pistache/griotte : très décevant aussi ! J'aime beaucoup l'association pistache/griotte que l'on retrouve notamment dans le Fetish Mosaïc chez Hermé. Ici, la pistache a un goût (et une couleur) de pistache chimique et le soi-disant insert de griotte n'est, en fait, qu'une vague trace au fond du chou de confiture (mon chou aurait-il eu un problème qui expliquerait cette absence ?)
- chou du jour Irish coffee (au Baileys): là encore, on mange surtout un chou à la crème avec, en fond, une TRES légère note de café.

Conclusion : bonne idée mais réalisation à perfectionner !
En effet, le principe du petit chou est, pour toutes les raisons que j'ai citées précédemment, un bon concept. Néanmoins, le concept ne suffit pas pour percer en gastronomie, il faut avant tout que le goût soit au rendez-vous ! En fait, pour moi, Popelini n'a pas des goûts à la hauteur de son positionnement. En effet, la boutique se veut plutôt haut de gamme et gourmet alors que ses goûts sont très communs. Or, ce qui fait le propre des grands noms de la gastronomie (Hermé ou Conticini, Gontran Cherrier, Roellinger, ...), c'est de proposer des saveurs nettes, franches et poussées à leur maximum, quite à déplaire à certains. En marketing, une des premières choses que l'on apprend, c'est que le pire positionnement en terme de goût est la médiété : mieux vaut être segmentant (c'est à dire plaire ou déplaire) que de laisser indifférent. Malheureusement pour Popelini, ses choux se situent dans le "ventre mou" du goût. En poussant un peu plus les goûts (un café plus marqué, un véritable équilibre entre vanille et marron, un vrai chocolat noir, des associations originales - et pas les déjà-très-reprises rose-framboise ou chocolat-passion-), Popelini pourrait s'affirmer dans un style propre et gagner en singularité !

Au vu de cette dégustation au goût d'innachevé, on peut donc dire que, pour le moment, le seul chou qui vaille, c'est la gougère ! (Croyez-en une dijonnaise ! :-))

3 janvier 2012

Bonne année et bonne san-thé !

Bonne année à tous ! Je vous la souhaite remplie de bonne humeur, de découvertes, de rencontres, de partage et ... de gourmandise !

Aujourd'hui, pour se remettre des excès des fêtes, je vais vous parler ... du thé ! Mais rassurez-vous, ici pas question d'un Nème régime détox mais plutôt de toutes les potentialités d'utilisation du thé en cuisine à la manière des grands chefs.

En effet, le thé, c'est un peu comme le vin : non seulement sa variété est immense (il suffit pour cela de regarder la carte d'une maison comme Mariage Frères !), on parle de crus et de nez mais en plus, il se cuisine ! Voici donc une petite revue des utilisations, plus ou moins réussies dans la gastronomie.

Le thé comme épice et condiment des plats salés
- Je vous ai déjà parlé dans ce billet du Lapsang Souchong dont le goût fumé apporte une vraie note typée à toutes les préparations. Dans la soupe de lentilles, il suffit de remplacer le bouillon par la même quantité de thé infusé. Il peut aussi servir pour pocher ou mariner poissons et volailles et leur apporter ainsi un supplément de saveur.
- DSCN0907Chez Mariage Frères, vous pourrez déguster tout une gamme de plats salés préparés avec différents thés. Personnellement, je n'ai pas été très convaincue (et Ariane qui m'accompagnait ce jour-là avait déjà eu cette impression). En effet, j'avais choisi des "Pétales de morue fraiche aux feuilles de thé Nil Noir, salade de légumes au citron vert et vinaigrette au fruit de la passion". Dans ce plat, le thé très parfumé aux notes d'agrumes et bergamote est trop présent et déséquilibre le reste de la composition.
- Les épices Roellinger (disponibles à la vente en ligne) : je vous reparlerai très certainement un jour de ce maitre-parfumeur qu'est Rollinger (la moindre de ses poudres apporte des saveurs de grand restaurant aux plats les plus simples !). Dans son cheminement et sa soif de découverte, Olivier Roellinger a développé avec Maitre Tseng (LA référence en matière de thé en France) deux poudres, la Poudre d'Ombre et la Poudre de Vasco, mélant thés et épices pour accompagner notamment des volailles ou des légumes.

Le thé comme ingrédient des desserts
- Le thé Matcha, emblème de la culture culinaire japonnaise, a largement fait ses preuves dans les mets sucrés. Sa fraicheur herbacée peut en effet être déclinée en cake, crème brûlée, financier, guimauve, ... Pour ceux d'entre vous qui voudraient tester des desserts à base de ce fameux thé vert, je ne peux que vous recommander le Fetisch Sarah chez Pierre Hermé (thé matcha et marron) ou la glace au matcha du Bac à glace.
DSCN0909- chez Mariage Frères, vous pourrez aussi déguster des pâtisseries à base de thé (nettement plus réussies en équilibre que les plats salés !) ou des scones accompagnés de délicieuses gelées de thé.
- si vous êtes tenté de réaliser vos propres desserts à base de thé à la maison, vous pourrez trouver sur la blogosphère de nombreuses recettes à base de thé Matcha mais aussi de thé Earl Grey dont le parfum de bergamote passe bien avec le sucré.

 

Le thé dans les boissons
Non, je ne vais pas vous parler de la traditionnelle tasse du 5 o'clock tea mais d'utilisations beaucoup plus originales !
- au restaurant étoilé Yam'Tcha (la chef est bourguignonne - je tiens à le préciser patriotisme oblige ! :-)), vous pourrez bien entendu choisir des accords mets-vins comme partout mais surtout, des accords mets-thés ! Chaque plat est en effet accompagné d'un thé différent qui révèle les saveurs présentées. Cette originalité et la justesse dans les accords mets-thés a valu à cette jeune chef beaucoup d'éloges et une étoile bien méritée.
- pour les amateurs de breuvages plus corsés, Hennessy a développé avec la Maison de thé Theodor un concept autour de la Fine de Cognac et du thé qui met en valeur les arômes respectifs de chacune des deux boissons. De cette collaboration sont nées 4 recettes de cocktail (une par saison), téléchargeables sur internet et facilement réalisables à la maison.
- enfin, dans les rayons des supermarchés, vous pouvez désormais trouver des thés directement infusables à froid : plus besoin de s'y prendre à l'avance pour déguster un thé glacé (presque) entièrement maison !

J'espère vous avoir ainsi convaincu qu'en 2012, le thé peut se boire et se manger et surtout vous avoir donné envie de goû-thé !

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